tout à tait explicites, dans les dimensions réduites de la maquette. Une vitrine contient les plâtres et les cires de quelques bronzes plus petits,
dont 1 un au moins, le petit lion assis, qui semble farouchement taillé, à grands éclats, dans quelque matière immortelle, est l’admi
rable témoignage des procédés de travail du maître. Traversons la salle Carpeaux, où l’abondance, la fu
rieuse plénitude de la vie semblent faire vibrer la matière,
demandons à Barye l’enseignement d’un art aussi vivant, aussi
dramatique, mais plus concentré, peutêtre plus grand.
Barye. — La Paix.
Plâtre original. — Musée du Louvre.
Cliché Braun et Cle
Familière aux hommes du xixe siè
cle, l’idée du mélange des arts, peut-être renouvelée des pra
tiques pédagogiques de la Renaissance italienne mal inter
prétées, avait exercé
une influence considérable sur les sculpteurs de la première génération romantique. A ce que la tradition de Canova et le formalisme archéolo
gique des dernières années du xvme siècle avaient imposé de sécheresse et de raideur à l’école académique, ils opposèrent les leçons de la peinture, et d’une certaine peinture. Ils lui empruntèrent d’abord ses accessoires,