Son titre, plus sommaire que celui de l édition latine, est ainsi conçu 1 : Liure de la Conqueste de la Toison d or/par le Prince Iason de Tessalie :
faict par figures auec exposition d’icelles. IA Paris/auec privilège du Roy fi 1563.
Au verso du titre se trouve l’extrait du privilège, — daté de Gaillon, le 14 juillet 1563, — donné pour six ans à « nostre cher et bien amé Maistre Iehan de Mauregard, Greffier des Préuosté et soubaillie de Poissy ».
Vient ensuite (fol. 1) l épitre dédicatoire de Jean de Mauregard, adressée au roi. Il explique au souverain qu’ayant été frappé par l’intérêt qu’offre l’histoire de Jason, il a résolu de la lui « représenter... par figures »;
mais, l’ayant étudiée avec soin et l’ayant trouvée fort embrouillée, il a jugé nécessaire de recourir aux bons offices de « Jaques Gohory, home de lettres natif de vostre ville de Paris... pour en esclaircir la vérité et y demesler la fabulosité d’auec la pure histoire ». Puis il ajoute : « l’en ai faict desseigner et pour-traire curieusement les figures par Leonard Tyri de Belges, peintre excellent (comme l’œuvre descouure) et après faict tailler en cuiure par René Boyuin, natif d’Angers : ny espargnant ne les frais ne la sollicitude, en espérance de vous en faire présent qui pourroit estre agréable... ». Et il signe : « le 3e jour de juillet 1563 : Jean de Mauregard ».
Les feuillets 2 et 3 sont occupés par le récit des aventures de Jason ; et après ces textes (très sommaires, on le voit), commence la série des vingt-six planches.
Dans chacune d’elles, le sujet, en largeur et rectangulaire, est entouré d’un très riche encadrement, composé de figures, d’ornements variés et de compartiments renfermant diverses petites scènes. Au-dessous, la composition est expliquée par quatre vers, gravés sur une autre lame de cuivre. Au sommet de la planche principale se trouve un petit numéro en chiffres arabes, peu visible, qui correspond au chiffre romain placé au sommet de la lame inférieure 2. Toutes les gravures, sauf la première,
d après Robert-Dumesnil. — Le Blanc (Manuel de l’amateur d’estampes, i. p. 507) ne donne que des indications sommaires et ne mentionne pas les deux éditions.
1. On trouvera l’édition française a la Bibliothèque de l Arsenal (Est. 303).
2. Par une singulière inadvertance du graveur, les planches 10, 11 et 12 sont interverties dans les deux éditions, et les numéros des légendes sont confondus. La planche 10 porte la légende du n° 12 ; la planche 11, celle du n* 10 ; et la planche 12, celle du n° 11.