dien connoifire ce que valent les autres hommes. oAufii l’on peut dire que Sa Majefté ayant rêfiolu de rendre fis peuples heureux 3 a bien veù que vous efiiefi celuy dont Elle




pouvait fi firvir pour 1‘accompliffement d’un fi grand deffein. C‘efi par les lumières de fon espntfi clairvoyant quElle a découvert les rares qualités que le Ciel vous a données, fi propres a exécuter fis ordres. Ses yeux ont pénétré jufques dans vofire cabinet, où ils




vous ont veù attaché a regler des affaires tres^ - epineufi s & très- importantes ; & ça




efié vofire mamere de vivre fi occupée & fi iaboneufie 3 ou plutofi cette beauté d’odme qp Elle a reconnue en vous 3 qui l’a perfùadee que vous efiiezj ce fidelle firviteur dont Elle avoit befitn. Elle a jugé avec raifin




qu Elie pouvoit attendre une fidelité inviolable d’un homme que le plaifir 3 l’ambition 3 &




l’amour des ncheffes ne font point capables de corrompre 3 ni me fine de détourner des moindres chofies qui regardent fin firvice.




En effet 3 a qui le Roy pouvoit - il mieux confier les emplois qu’il vous a donner, qu’à celuy qui s’y applique avec tant d’afiiduité3




& qui s’y conduit avec tant de prudence ? qui prend luy me fine connoiffance de toutes