не могу скрыть отъ себя, что онѣ ему необходимы. Мысль о томъ, что эта минута, можетъ быть, дальше, чѣмъ я думаю, разрываетъ мнѣ сердце; если бы я могла видѣться съ нимъ каждый день, му
жество никогда не покидало бы меня; видъ его полной покорности,
его сосредоточенности въ самомъ себѣ такъ укрѣпляетъ меня!—Я должна кончить, милая матушка. Да поддержитъ васъ Богъ.
Ваша покорная дочь
Марія Волконская. 3.
Се 26 Mars 1827.
Nertchinsk.
Chère et bonne Maman, voici près de quinze jours que je n’ai plus de vos nouvelles ni de celles de notre chère Sophie et de mon enfant; ce retard ne m’inquiète point, je l’attribue à des circonstances locales, mais
il m’afflige vivement; combien une lettre de vous, de Repnine, aurait fait de bien à notre pauvre Serge. Il a besoin des témoignages de votre tendresse plus que jamais, ses nerfs depuis quelque tems sont dans un dérangement complet et le mieux dont je me réjouissais tant dans mes dernières lettres, n’était que momentané car ses maux de poitrine lui sont revenus avec plus de force encore. Chère Maman il a beau vou
loir me cacher tout ce qu’il souffre il m’a suffi de le voir deux fois la semaine dernière pour m’en faire une juste idée. Jugez de ce que je dois éprouver de ne pouvoir lui donner des soins moi-même.
Dieu veuille que vous soyez plus tranquille à l’égard de Sophie..
Dites-lui, chère Maman, que la date de sa lettre m’a fait un grandissime plaisir. Je ne suppose point que les miennes lui arrivent aussi franchement; cela me désole véritablement, sa santé demande tant de ménagements, il lui faut surtout de bonnes nouvelles de Serge. J’ai fait mon possible de lui en donner jusqu’ici; dites-moi, chère Maman, si mes lettres la tranquillisent? Je tâche de mon mieux d’atténuer tout ce qui regarde la santé de Serge.—Vous ne me dites rien de Répnine que n’arrive-t-il pour soutenir votre courage. Je suis impatiente de le savoir près de vous. Adieu ma bien chère Maman Serge se met à vos pieds, vous baise les mains et bénit son fils comme il le fait à tous les instans de son existence. Chargez vous de ses plus tendres amitiés pour Sophie et pour ma belle soeur Nicolas.
Votre obéissante fille
Marie Wolkonsky.