un coin verdoyant et fleuri de Passy avec une gentille amie, Marcelle, pour se plonger à l’aise dans sa grande partition : La Gaule vaincue. Il y met tout son cœur, toutes ses aspirations ; les leit-motiv pleurent, l’orchestre angoissé vibre...
En attendant, comme la vie à Passy est d un bon marché légendaire, chacun le sait, Claude se laisse vivre et au besoin invite des amis à constater la paix dont il jouit. Cependant Mar
celle, sur qui tous les soins matériels retombent, mais qui n’ose tirer son cher amant de l’enchantement où il marche, en est arrivée à souscrire un, puis deux billets au banquier Kohlbus.
Et le cœur serré, voici qu’elle se voit contrainte à avouer l’état de choses à Claude, qui s’en irrite presque... contre qui ? Contre elle. « Tu as gardé les rêves, les chimères, en me laissant la réalité, les soucis... », répond doucement Marcelle.
Cependant, que faire? Implorer encore l’ami Maurice Dubar, déjà plus d’une fois si généreux? Marcelle s’y refuse, et nous allons voir pourquoi. Le voici qui arrive, convive hebdo
madaire, et une jolie scène, élégante, bien tournée, nous le montre déclarant avec adresse et légèreté l’affection profonde qu’il ressent pour la jeune femme mal comprise, affection qui
AMELOT
(M. Ch. Mey)
CASINO D EXCHIEN. — FIN DE RÊVE. — Acte 1er
MÉRITON
(M. Baudoin)
MARCELLE
(Mlle Bellanger)
tournerait bien facilement à l’amour, si, d’une part, Marcelle ne voulait rester fidèle à l’ingrat Claude, si, de l’autre, Maurice ne plaçait avant tout le bonheur de son ami. C’est un ami rare !
Un ami clairvoyant d’ailleurs, et indulgent aussi, qui perce à jour le caractère de Claude et les principes morbides qui le rendent incapable de succès, mais qui ne s’en emploie pas moins de tout cœur à le tirer d’affaire. « Défie-toi des coureuses qui voudraient se parer de l’originalité de ton talent, — comme Noémi Dorlac, — et des banquiers qui voudraient l’exploiter, — comme Kohlbus. Impose-toi par le travail ! »
Cette Noémi est une chanteuse, qui a salon, qui reçoit, et pose pour lancer les artistes et les ténors. La voici justement
qui vient dîner aussi chez Claude, accompagnée d’un jeune monsieur, plutôt bête, et d’un beau ténor de province, plutôt bruyant. Et c’est elle qui envoie Claude chez Kohlbus.
Au second acte, Claude, l’artiste convaincu et fier, a vendu sa partition inédite. — et la paternité d’icelle. Il ne sait pas ce que Kohlbus en veut faire, mais c’est ainsi. Nous, nous apprenons chez Noémi, où nous voici un soir de concert, que Kohlbus l’a revendue à un musicien amateur hongrois fort riche, Niederkreuz, qui la donne comme de lui sous le nom de Jules César, et qu’on va en exécuter un fragment tout à l’heure.
Une scène où Kohlbus fait de nouvelles offres à Claude, lui
propose une opérette et lui déclare qu’on achètera tout ce qu’il
CLAUDE VERDALMAURICE DUBAR (M. A. Dubose)
DE BELHOIRIENOÉMI
(Mme Louise Dauville)
En attendant, comme la vie à Passy est d un bon marché légendaire, chacun le sait, Claude se laisse vivre et au besoin invite des amis à constater la paix dont il jouit. Cependant Mar
celle, sur qui tous les soins matériels retombent, mais qui n’ose tirer son cher amant de l’enchantement où il marche, en est arrivée à souscrire un, puis deux billets au banquier Kohlbus.
Et le cœur serré, voici qu’elle se voit contrainte à avouer l’état de choses à Claude, qui s’en irrite presque... contre qui ? Contre elle. « Tu as gardé les rêves, les chimères, en me laissant la réalité, les soucis... », répond doucement Marcelle.
Cependant, que faire? Implorer encore l’ami Maurice Dubar, déjà plus d’une fois si généreux? Marcelle s’y refuse, et nous allons voir pourquoi. Le voici qui arrive, convive hebdo
madaire, et une jolie scène, élégante, bien tournée, nous le montre déclarant avec adresse et légèreté l’affection profonde qu’il ressent pour la jeune femme mal comprise, affection qui
AMELOT
(M. Ch. Mey)
CASINO D EXCHIEN. — FIN DE RÊVE. — Acte 1er
MÉRITON
(M. Baudoin)
MARCELLE
(Mlle Bellanger)
tournerait bien facilement à l’amour, si, d’une part, Marcelle ne voulait rester fidèle à l’ingrat Claude, si, de l’autre, Maurice ne plaçait avant tout le bonheur de son ami. C’est un ami rare !
Un ami clairvoyant d’ailleurs, et indulgent aussi, qui perce à jour le caractère de Claude et les principes morbides qui le rendent incapable de succès, mais qui ne s’en emploie pas moins de tout cœur à le tirer d’affaire. « Défie-toi des coureuses qui voudraient se parer de l’originalité de ton talent, — comme Noémi Dorlac, — et des banquiers qui voudraient l’exploiter, — comme Kohlbus. Impose-toi par le travail ! »
Cette Noémi est une chanteuse, qui a salon, qui reçoit, et pose pour lancer les artistes et les ténors. La voici justement
qui vient dîner aussi chez Claude, accompagnée d’un jeune monsieur, plutôt bête, et d’un beau ténor de province, plutôt bruyant. Et c’est elle qui envoie Claude chez Kohlbus.
Au second acte, Claude, l’artiste convaincu et fier, a vendu sa partition inédite. — et la paternité d’icelle. Il ne sait pas ce que Kohlbus en veut faire, mais c’est ainsi. Nous, nous apprenons chez Noémi, où nous voici un soir de concert, que Kohlbus l’a revendue à un musicien amateur hongrois fort riche, Niederkreuz, qui la donne comme de lui sous le nom de Jules César, et qu’on va en exécuter un fragment tout à l’heure.
Une scène où Kohlbus fait de nouvelles offres à Claude, lui
propose une opérette et lui déclare qu’on achètera tout ce qu’il
CLAUDE VERDALMAURICE DUBAR (M. A. Dubose)
DE BELHOIRIENOÉMI
(Mme Louise Dauville)