Cliché Manuel.
1er Accessit de chant
1er Accessit de chant. — 2e Accessit d’opéra-comique
1er Accessit de chant. — 1er Accessit d’opéra-comique
les deux éléments, mais cette année on l’a supprimé de l’aréopage, pour la cause que vous devinez aisément. Si bien ou si mal, comme vous voudrez, que la critique n’a plus de place au Jury. Pauvre critique, on la malmène un peu, partout on la traite de gêneuse
et... elle ne s’en porte pas plus mal, au contraire. Il me paraît même qu’elle gagne ainsi en indépendance, et en sincérité, à mesure qu’elle se dépouille des inconvénients de la camaraderie officielle ou privée.
Maintenant, d’une manière générale, que dire du concours de cette année, sinon qu’il ressemble à ceux des années précédentes? Le danseur Vestris, qui philosophait entre deux entre
chats, écrivait : « Rien ne ressemble autant à un menuet qu’un autre menuet... » Volontiers, dirai-je, rien ne ressemble autant à un concours, qu’un autre concours, et l’on pourrait aisément avoir un cliché d’observations qui se reproduirait tous les ans, car il semble que de ces observations toujours justes et fondées, on soit décidé à ne tenir aucun compte, ce en quoi on a grand tort.
Ainsi, tous les ans, nous observons que la séance du concours est mal réglée, que les concurrents sont trop nombreux, qu’il y en a un bon tiers qu’on pourrait éliminer, sans inconvénient;
que les scènes sont trop longues et, par suite, fatiguent l attention du Jury,qui pourrait aisément discerner les mérites des candidats, sur des épreuves moindres. Rien n’y fait; cette année, il y a eu trente-six concurrents, et nous avons dit tout à l’heure que la journée, commencée à neuf heures et demie du matin, n’avait pris fin que vers sept heures et demie du soir. Il ne faut pas s etonner si le Jury, après un travail d’examen pareil, a quelque fatigue cérébrale.
Il semble, d’autre part, que les professeurs, trop préoccupés du résultat apparent, c’est-à-dire du succès à obtenir au concours, concentrent leurs efforts sur l’étude particulière de la scène
qu’ils « serinent » au candidat, au détriment du développement de ses qualités générales. D’où il arrive que, souvent, il est fort ignorant, en dehors de la scène apprise. Ainsi, il est très visible qu’on ne lui enseigne guère à « articuler », à « prononcer » deux verbes qui constituent l’expression nécessaire des gammes de l’art dramatique; nous ne touchons, d’ailleurs, ces divers points qu’en passant et à titre documentaire, sans vouloir y insis
ter davantage, puisque nous savons, hélas ! que c’est peine perdue.
Il y a aussi une tendance à signaler, parce qu’elle s’accentue, chaque année davantage, celle qui consiste à remplacer au con
cours, les scènes du « répertoire classique », qui sont la base du travail des élèves, par des scènes du répertoire moderne, plus à effet, mais de moindre étude. Ainsi, cette année, on a remarqué qu’au « tableau », Alexandre Dumas fils figurait huit fois, alors quepiteusement, Molière lui-même ne fournissait que troisscènes.
Cela tend à prouver que le répertoire d’Alexandre Dumas prend de l’autorité en vieillissant, et sera le classique du xixe siècle, et cela n’a rien qui m’étonne, mais de celui-là, comme des meilleures choses, il convient de ne pas abuser.
Cette année, il faut constater que, par un phénomène rare, les décisions du jury se sont trouvées à peu près d’accord avec les sensations delà foule; le jury, d’ailleurs, sans faire preuve d’une sévérité excessive, n’a pas distribué ses récompenses à tort et à travers, ainsi qu’il lui arrive parfois, et avec une trop indulgente générosité. Il faut d’ailleurs tenir compte que, dans ses jugements,
le Jury fait entrer en ligne pour ses appréciations des « notes générales », des considérations de récompenses antérieures, sub
tilités dont la foule prime-sautière et impulsive ne se préoccupe jamais.
ceux qui y prirent part et commençons par la tragédie.
Mlle MÉRENTIÉ
2e Accessit de chant
Mlle ROYER
2e Accessit de chant
Mlle DUCHÊNE
1er Accessit de chant
Cliché Cautin & Berger.
Mlle FOREAU
Mlle VERGONNET
Cliché Manuel.
Mlle MEYNARD
Clichés du Guy.
1er Accessit de chant
1er Accessit de chant. — 2e Accessit d’opéra-comique
1er Accessit de chant. — 1er Accessit d’opéra-comique
les deux éléments, mais cette année on l’a supprimé de l’aréopage, pour la cause que vous devinez aisément. Si bien ou si mal, comme vous voudrez, que la critique n’a plus de place au Jury. Pauvre critique, on la malmène un peu, partout on la traite de gêneuse
et... elle ne s’en porte pas plus mal, au contraire. Il me paraît même qu’elle gagne ainsi en indépendance, et en sincérité, à mesure qu’elle se dépouille des inconvénients de la camaraderie officielle ou privée.
Maintenant, d’une manière générale, que dire du concours de cette année, sinon qu’il ressemble à ceux des années précédentes? Le danseur Vestris, qui philosophait entre deux entre
chats, écrivait : « Rien ne ressemble autant à un menuet qu’un autre menuet... » Volontiers, dirai-je, rien ne ressemble autant à un concours, qu’un autre concours, et l’on pourrait aisément avoir un cliché d’observations qui se reproduirait tous les ans, car il semble que de ces observations toujours justes et fondées, on soit décidé à ne tenir aucun compte, ce en quoi on a grand tort.
Ainsi, tous les ans, nous observons que la séance du concours est mal réglée, que les concurrents sont trop nombreux, qu’il y en a un bon tiers qu’on pourrait éliminer, sans inconvénient;
que les scènes sont trop longues et, par suite, fatiguent l attention du Jury,qui pourrait aisément discerner les mérites des candidats, sur des épreuves moindres. Rien n’y fait; cette année, il y a eu trente-six concurrents, et nous avons dit tout à l’heure que la journée, commencée à neuf heures et demie du matin, n’avait pris fin que vers sept heures et demie du soir. Il ne faut pas s etonner si le Jury, après un travail d’examen pareil, a quelque fatigue cérébrale.
Il semble, d’autre part, que les professeurs, trop préoccupés du résultat apparent, c’est-à-dire du succès à obtenir au concours, concentrent leurs efforts sur l’étude particulière de la scène
qu’ils « serinent » au candidat, au détriment du développement de ses qualités générales. D’où il arrive que, souvent, il est fort ignorant, en dehors de la scène apprise. Ainsi, il est très visible qu’on ne lui enseigne guère à « articuler », à « prononcer » deux verbes qui constituent l’expression nécessaire des gammes de l’art dramatique; nous ne touchons, d’ailleurs, ces divers points qu’en passant et à titre documentaire, sans vouloir y insis
ter davantage, puisque nous savons, hélas ! que c’est peine perdue.
Il y a aussi une tendance à signaler, parce qu’elle s’accentue, chaque année davantage, celle qui consiste à remplacer au con
cours, les scènes du « répertoire classique », qui sont la base du travail des élèves, par des scènes du répertoire moderne, plus à effet, mais de moindre étude. Ainsi, cette année, on a remarqué qu’au « tableau », Alexandre Dumas fils figurait huit fois, alors quepiteusement, Molière lui-même ne fournissait que troisscènes.
Cela tend à prouver que le répertoire d’Alexandre Dumas prend de l’autorité en vieillissant, et sera le classique du xixe siècle, et cela n’a rien qui m’étonne, mais de celui-là, comme des meilleures choses, il convient de ne pas abuser.
Cette année, il faut constater que, par un phénomène rare, les décisions du jury se sont trouvées à peu près d’accord avec les sensations delà foule; le jury, d’ailleurs, sans faire preuve d’une sévérité excessive, n’a pas distribué ses récompenses à tort et à travers, ainsi qu’il lui arrive parfois, et avec une trop indulgente générosité. Il faut d’ailleurs tenir compte que, dans ses jugements,
le Jury fait entrer en ligne pour ses appréciations des « notes générales », des considérations de récompenses antérieures, sub
tilités dont la foule prime-sautière et impulsive ne se préoccupe jamais.
Voyons maintenant le détail du concours, parlons de tous
ceux qui y prirent part et commençons par la tragédie.
Mlle MÉRENTIÉ
2e Accessit de chant
Mlle ROYER
2e Accessit de chant
Mlle DUCHÊNE
1er Accessit de chant
Cliché Cautin & Berger.
Mlle FOREAU
Mlle VERGONNET
Cliché Manuel.
Mlle MEYNARD
Clichés du Guy.