Cliché Cantin & Berger.
subi trois mois de prison par corp, pour n’avoir pas payé les frais faits par lui, contre un débiteur récalcitrant, qui s’est
dérobé, à propos, à l’abri d’une « carence » bien sentie, et il a fait aussi deux autres mois, pour avoir traité un voleur, d’escroc, ce qui constitue une belle et bonne diffamation. Il faut entendre les jérémiades de ce « Latude » au petit pied, le plus aimable et le plus vertueux des « repris » de la justice aveugle !
Quant au drame Au Téléphone, ce fut un grand succès. — Nous en donnons ici quelques scènes — c’est une action rapide, poignante, fait divers ingénieux dans son effroi, cauchemar en
deux tableaux. M. Charles Foley avait fait paraître la nouvelle dans un grand journal du matin, M. André de Lorde qui semble affectionner les sujets macabres et violents, a repris l’idée, et l’a adaptée au théâtre, en une sorte de cinématographe dialogué, brutal comme une attaque nocturne, mais d’une intensité d émo
tion qu’on ne saurait nier. Voici le scénario en quelques traits rapides : André Marex habite, avec sa femme Marthe, son enfant, une vieille bonne et un domestique, une maison isolée, dans un coin sauvage de Bretagne. Une affaire l’appelle à Paris.
Il part le soir même, confiant son monde à la garde de son domestique Biaise, homme de toute sûreté; il n’est pas autre
ment inquiet, mais il recommande la prudence, et laisse à tout hasard un revolver chargé dans le tiroir entr’ouvert de son bureau. Il doit prendre à minuit le train de Paris, il rejoin
dra, à cette heure, la grande ligne à Vitré. Il s’arrêtera donc en passant dans cette ville, chez son ami Rivoire pour y souper, en attendant l’heure du départ. Comme il a le téléphone dans sa maison, et qu’à Vitré le téléphone existe chez son ami, il con
vient avec sa femme que vers onze heures celle-ci téléphonera pour donner de ses nouvelles. A peine est-il parti, que les femmes peu rassurées s’enferment; mais l’immeuble est vétuste, mal clos, il serait d’effraction facile. Survient un mendiant hâve et déguenillé. D’où vient-il ? Comment est-il entré ? On ne sait
THÉATRE ANTOINE. — LA TERRECliché Cautin & Berger.
THEATRE ANTOINE. — LA TERRE Françoise. — Mlle Becker
fanny. — Mlle Ellen Andrée
subi trois mois de prison par corp, pour n’avoir pas payé les frais faits par lui, contre un débiteur récalcitrant, qui s’est
dérobé, à propos, à l’abri d’une « carence » bien sentie, et il a fait aussi deux autres mois, pour avoir traité un voleur, d’escroc, ce qui constitue une belle et bonne diffamation. Il faut entendre les jérémiades de ce « Latude » au petit pied, le plus aimable et le plus vertueux des « repris » de la justice aveugle !
Quant au drame Au Téléphone, ce fut un grand succès. — Nous en donnons ici quelques scènes — c’est une action rapide, poignante, fait divers ingénieux dans son effroi, cauchemar en
deux tableaux. M. Charles Foley avait fait paraître la nouvelle dans un grand journal du matin, M. André de Lorde qui semble affectionner les sujets macabres et violents, a repris l’idée, et l’a adaptée au théâtre, en une sorte de cinématographe dialogué, brutal comme une attaque nocturne, mais d’une intensité d émo
tion qu’on ne saurait nier. Voici le scénario en quelques traits rapides : André Marex habite, avec sa femme Marthe, son enfant, une vieille bonne et un domestique, une maison isolée, dans un coin sauvage de Bretagne. Une affaire l’appelle à Paris.
Il part le soir même, confiant son monde à la garde de son domestique Biaise, homme de toute sûreté; il n’est pas autre
ment inquiet, mais il recommande la prudence, et laisse à tout hasard un revolver chargé dans le tiroir entr’ouvert de son bureau. Il doit prendre à minuit le train de Paris, il rejoin
dra, à cette heure, la grande ligne à Vitré. Il s’arrêtera donc en passant dans cette ville, chez son ami Rivoire pour y souper, en attendant l’heure du départ. Comme il a le téléphone dans sa maison, et qu’à Vitré le téléphone existe chez son ami, il con
vient avec sa femme que vers onze heures celle-ci téléphonera pour donner de ses nouvelles. A peine est-il parti, que les femmes peu rassurées s’enferment; mais l’immeuble est vétuste, mal clos, il serait d’effraction facile. Survient un mendiant hâve et déguenillé. D’où vient-il ? Comment est-il entré ? On ne sait
THÉATRE ANTOINE. — LA TERRECliché Cautin & Berger.
THEATRE ANTOINE. — LA TERRE Françoise. — Mlle Becker
fanny. — Mlle Ellen Andrée