la ligne et les portes ne rouvriront plus qu’au mois de septembre. Seuls, deux ou trois théâtres ont persisté, comme tous les ans, et nous leur adressons le salut de l’Empereur Napoléon Ier, aux blessés d’Austerlitz : « Honneur au courage malheureux! » Dès maintenant, on se prépare pour la saison prochaine, et les projets vont leur train. Je constate d’ailleurs, chez les direc
teurs, une certaine préoccupation très justifiée. Ils sentent qu’ils ont un grand effort à faire, pour lutter contre les Music-halls, qui,
de plus en plus, s’implantent dans les habitudes du public, qu’ils détournent du THÉATRE régulier. Les statisticiens, gens d’expé
qu’une « certaine somme » d’argent consacrée, en moyenne, au plaisir du spectacle. Cette somme, elle s’absorbe dans l’en
semble, et tout ce que prend le music-hall est autant de moins pour le THÉATRE. Le struggle for life, la lutte pour la vie, s’intro
duit dans notre monde. C’est à nous de faire pour le mieux, afin de soutenir la concurrence.
prospérité pour un THÉATRE, c’est d’avoir un genre à lui, de ne pas se transformer en bazar débitant toute espèce de marchandises, mais au contraire, de se circonscrire dans sa spécialité en s’effor
çant d’y apporter toute la perfection possible. Quoi qu’on en dise, l’influence du « cadre » est considérable, c’est à tout prendre un peu celle de l’habitude, et le public aime bien à savoir ce qu’il va voir, là où il va. Les chevauchements ne sont pas pour lui plaire.
Sont-ce des réflexions de ce genre qui ont amené le directeur des Variétés, M. Fernand Samuel, à confiner son THÉATRE dans le genre de l’opérette, en abandonnant la comédie de demi
comique, intermittente au boulevard Montmartre, où elle faisait double emploi avec les vrais théâtres de comédie, tels que le Vaudeville et le Gymnase, et bien plus encore avec les théâtres de vaudeville, tels que les Nouveautés, le Palais-Royal, les Folies - Dramatiques, l’Athénée, etc.? — Il me paraît, que l’idée est loin d’être mauvaise. L’opérette qui est un genre charmant, trop abandonné depuis des années, faute d’un THÉATRE, a
LE MAESTRO (M. Janvier)
NINA
(M-lle Devergers)
LE MARQUIS (M. G. Séverin)
ODÉON. — LE DÉMON DU FOYER. — Acte I-er
semaine, à jours convenus, il remet à la scène quelque pièce de ce répertoire choisi, pour la plus grande joie des amateurs. La question c’est d’avoir une bonne troupe d’ensemble pour la partie lyrique, car pour ce qui est de la comédie chantée, il a un personnel incomparable, avec des comédiens tels que Brasseur,
Photo P. Boyer.
flora (M-lle de Raisy)
CAMILLE
(M-lle Maille)
une nombreuse clientèle, surtout depuis que l’Opéra-Comique, par la force des choses, est devenu une manière d’Opéra, en rac
courci. Cette clientèle, il ne saurait manquer de l’absorber, sur
tout si, à côté des opérettes nouvelles, il se forme un répertoire avec les chefs-d’œuvre du genre : il n’en manque pas, et si, chaque
teurs, une certaine préoccupation très justifiée. Ils sentent qu’ils ont un grand effort à faire, pour lutter contre les Music-halls, qui,
de plus en plus, s’implantent dans les habitudes du public, qu’ils détournent du THÉATRE régulier. Les statisticiens, gens d’expé
rience, ont reconnu avec raison, qu’il n’y avait chaque jour,
qu’une « certaine somme » d’argent consacrée, en moyenne, au plaisir du spectacle. Cette somme, elle s’absorbe dans l’en
semble, et tout ce que prend le music-hall est autant de moins pour le THÉATRE. Le struggle for life, la lutte pour la vie, s’intro
duit dans notre monde. C’est à nous de faire pour le mieux, afin de soutenir la concurrence.
Je crois que l’une des premières conditions régulières de
prospérité pour un THÉATRE, c’est d’avoir un genre à lui, de ne pas se transformer en bazar débitant toute espèce de marchandises, mais au contraire, de se circonscrire dans sa spécialité en s’effor
çant d’y apporter toute la perfection possible. Quoi qu’on en dise, l’influence du « cadre » est considérable, c’est à tout prendre un peu celle de l’habitude, et le public aime bien à savoir ce qu’il va voir, là où il va. Les chevauchements ne sont pas pour lui plaire.
Sont-ce des réflexions de ce genre qui ont amené le directeur des Variétés, M. Fernand Samuel, à confiner son THÉATRE dans le genre de l’opérette, en abandonnant la comédie de demi
comique, intermittente au boulevard Montmartre, où elle faisait double emploi avec les vrais théâtres de comédie, tels que le Vaudeville et le Gymnase, et bien plus encore avec les théâtres de vaudeville, tels que les Nouveautés, le Palais-Royal, les Folies - Dramatiques, l’Athénée, etc.? — Il me paraît, que l’idée est loin d’être mauvaise. L’opérette qui est un genre charmant, trop abandonné depuis des années, faute d’un THÉATRE, a
LE MAESTRO (M. Janvier)
NINA
(M-lle Devergers)
LE MARQUIS (M. G. Séverin)
ODÉON. — LE DÉMON DU FOYER. — Acte I-er
semaine, à jours convenus, il remet à la scène quelque pièce de ce répertoire choisi, pour la plus grande joie des amateurs. La question c’est d’avoir une bonne troupe d’ensemble pour la partie lyrique, car pour ce qui est de la comédie chantée, il a un personnel incomparable, avec des comédiens tels que Brasseur,
Photo P. Boyer.
flora (M-lle de Raisy)
CAMILLE
(M-lle Maille)
une nombreuse clientèle, surtout depuis que l’Opéra-Comique, par la force des choses, est devenu une manière d’Opéra, en rac
courci. Cette clientèle, il ne saurait manquer de l’absorber, sur
tout si, à côté des opérettes nouvelles, il se forme un répertoire avec les chefs-d’œuvre du genre : il n’en manque pas, et si, chaque