Photo Du Guy.
M-lle MÉRENTIÉ
1-er Prix de chant. — 2-e Prix d’opéra
Photo Du Guy.
M-lle MATHIEU
2-e Prix de chant. — 1-er Accessit d’opéra-comique
Photo Coutin & Berger.
M-lle MANCINI
2-e Prix de chant
ont été distribués avec une certaine générosité, c’est un peu la pluie bienfaisante, l’encouragement bienveillant, une manière comme une autre de dire : « Allons, mes enfants, ne vous découragez pas, nous nous reverrons l’année prochaine. Quand il n’y en a plus, il y en a encore ! ! ! » Il faut cependant sortir du bloc de ces accessits, M. Georges Petit, classe de Dubulle, un bary
ton, à la voix excellente, bien qu’un peu courte, qui a chanté avec beaucoup de goût l’air charmant des Indes galantes, de Rameau, et M. François, un élève de Madame Rose Caron, qui, avec une certaine pureté d’exécution, a dit l’air d Iphigénie en Tauride, « Unis dès la plus tendre enfance... » Il n’a eu qu’un second accessit, il aurait pu être monté jusqu’au premier. Deux autres premiers accessits furent distribués à M. Milhau, un ténor à la voix mordante et stridente, qui pousse à l’effet — ce jeune homme, dans l’ardeur qui l’enflàmme, a même oublié qu’un concours n’est pas une représentation, et est venu saluor
le public qui le rappelait, ce qui, d’ailleurs, n’est pas un crime, mais simplement une incorrection; et à M. Pérol, qui chante en bon élève, un peu triste et monotone ; et trois seconds à MM. Corpait, Thirel et Dupouy, sans enthousiasme et sans inconvénient.
Très supérieur à celui des hommes le concours de chant féminin. Nous y trouvons, d’abord un premier prix,— un seul, — décerné à Mademoiselle Mérentié (2-e accessit de 1902), pour l’air de Beethoven : « Perfide ! Par
jure ! » chanté avec beaucoup d’art et de style, d’une belle voix bien posée, au timbre prenant. Il convient d’a
jouter que la cantatrice est aussi une femme de charme élégant, ce qui ne
Les concours de cette année ont été de douce moyenne, ils ont fourni ce que feu Sarcey appelait de « la pâte à modeler ». N’est-ce pas cela, d’ailleurs, qu’on est en droit de demander au Conservatoire qui n’est qu’une école et n’a que des élèves à former, c’est à ceux-ci à se
perfectionner ensuite, en suivant leur carrière? L’État leur a donné les principes et la première instruction, c’est déjà bien, car volontiers, dirai-je, avec beaucoup de bons esprits : c’est déjà trop! puisqu’après tout, l’État ne leur doit rien.
Le concours de chant, côté masculin, n’a pas révélé de voix supérieures. Les concurrents ont simplement fait preuve d’une certaine connaissance de leur art. Tous ont de l’acquit, quant au talent, il n’est encore qu’à l’état de promesse.
Le premier prix a été décerné à M. Simard, élève de M. Dubulle, un baryton de physionomie juvénile, qui a dit agréablement la jolie cantilène du troisième acte de Polyeucte. Il phrase avec goût, manque un peu de chaleur, mais son exécution est correcte et d’un bon sentiment. — Le favori du concours était un jeune ténor du nom de Morati,
que nous avions déjà signalé l’année dernière. C’est, au physique, un tout jeune homme, dont la figure souriante échappe à peine à l’enfance, et dont la voix agréable ne manque pas d’é
clat dans le registre aigu. Il a eu grand succès auprès du public im
pulsif qui remplissait la salle du Conservatoire, en interprétant avec beau
coup de savoir-faire, la douleur de Jean dans Hérodiade, un morceau de concours fertile en effets.
Les accessits, comme toujours,
Photo Manuel.
M. SIMARD. — 1-er Prix de chant
1-er Accessit d’opéra. — 1-er Accessit d’opéra-comique
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M-lle MÉRENTIÉ
1-er Prix de chant. — 2-e Prix d’opéra
Photo Du Guy.
M-lle MATHIEU
2-e Prix de chant. — 1-er Accessit d’opéra-comique
Photo Coutin & Berger.
M-lle MANCINI
2-e Prix de chant
LES CONCOURS DU CONSERVATOIRE
ont été distribués avec une certaine générosité, c’est un peu la pluie bienfaisante, l’encouragement bienveillant, une manière comme une autre de dire : « Allons, mes enfants, ne vous découragez pas, nous nous reverrons l’année prochaine. Quand il n’y en a plus, il y en a encore ! ! ! » Il faut cependant sortir du bloc de ces accessits, M. Georges Petit, classe de Dubulle, un bary
ton, à la voix excellente, bien qu’un peu courte, qui a chanté avec beaucoup de goût l’air charmant des Indes galantes, de Rameau, et M. François, un élève de Madame Rose Caron, qui, avec une certaine pureté d’exécution, a dit l’air d Iphigénie en Tauride, « Unis dès la plus tendre enfance... » Il n’a eu qu’un second accessit, il aurait pu être monté jusqu’au premier. Deux autres premiers accessits furent distribués à M. Milhau, un ténor à la voix mordante et stridente, qui pousse à l’effet — ce jeune homme, dans l’ardeur qui l’enflàmme, a même oublié qu’un concours n’est pas une représentation, et est venu saluor
le public qui le rappelait, ce qui, d’ailleurs, n’est pas un crime, mais simplement une incorrection; et à M. Pérol, qui chante en bon élève, un peu triste et monotone ; et trois seconds à MM. Corpait, Thirel et Dupouy, sans enthousiasme et sans inconvénient.
Très supérieur à celui des hommes le concours de chant féminin. Nous y trouvons, d’abord un premier prix,— un seul, — décerné à Mademoiselle Mérentié (2-e accessit de 1902), pour l’air de Beethoven : « Perfide ! Par
jure ! » chanté avec beaucoup d’art et de style, d’une belle voix bien posée, au timbre prenant. Il convient d’a
jouter que la cantatrice est aussi une femme de charme élégant, ce qui ne
Les concours de cette année ont été de douce moyenne, ils ont fourni ce que feu Sarcey appelait de « la pâte à modeler ». N’est-ce pas cela, d’ailleurs, qu’on est en droit de demander au Conservatoire qui n’est qu’une école et n’a que des élèves à former, c’est à ceux-ci à se
perfectionner ensuite, en suivant leur carrière? L’État leur a donné les principes et la première instruction, c’est déjà bien, car volontiers, dirai-je, avec beaucoup de bons esprits : c’est déjà trop! puisqu’après tout, l’État ne leur doit rien.
Le concours de chant, côté masculin, n’a pas révélé de voix supérieures. Les concurrents ont simplement fait preuve d’une certaine connaissance de leur art. Tous ont de l’acquit, quant au talent, il n’est encore qu’à l’état de promesse.
Le premier prix a été décerné à M. Simard, élève de M. Dubulle, un baryton de physionomie juvénile, qui a dit agréablement la jolie cantilène du troisième acte de Polyeucte. Il phrase avec goût, manque un peu de chaleur, mais son exécution est correcte et d’un bon sentiment. — Le favori du concours était un jeune ténor du nom de Morati,
que nous avions déjà signalé l’année dernière. C’est, au physique, un tout jeune homme, dont la figure souriante échappe à peine à l’enfance, et dont la voix agréable ne manque pas d’é
clat dans le registre aigu. Il a eu grand succès auprès du public im
pulsif qui remplissait la salle du Conservatoire, en interprétant avec beau
coup de savoir-faire, la douleur de Jean dans Hérodiade, un morceau de concours fertile en effets.
Les accessits, comme toujours,
Photo Manuel.
M. SIMARD. — 1-er Prix de chant
1-er Accessit d’opéra. — 1-er Accessit d’opéra-comique
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