ACADÉMIE NATIONALE DE MUSIQUE
Paillasse
Drame lyrique en deux actes, de M. R. LEONCAVALLO, traduction de M. Eugène CROSTI
déjà, s’entassaient dans ses portefeuilles, sans trouver qui leur fît accueil sur leur bonne mine... Une fois de plus, c’est à une autre commande, à une nouvelle composition, imprévue et rapide, que le musicien dut l’exhumation de ses oeuvres longuement minutées. La Cavalleria rusticana de Mascagni
était, en 1891, dans tout l’éclat de son facile et prodigieux succès : il fallait trouver un pendant, de ce même genre d’opéra court et poignant, en deux actes qui font comme, un seul, coupé d’un intermezzo. D’où les Paillasses, conçus et terminés en quatre mois.
Décor de M. Jambon.
TONIO
(M. Delmas)
ACADÉMIE NATIONALE DE MUSIQUE. — PAILLASSE. — Acte I-er Paillasse, — ou plutôt les Saltimbanques (I
Pagliacci), mot beaucoup plus exact et qu’on
eût dû conserver, d’autant mieux qu’il n’y a dans cette troupe aucun « paillasse » propre
ment dit, — est le premier ouvrage qui ait fait connaître décidément au public M. Ruggero Leoncavallo et lui ait même, du coup, ouvert les portes de la renommée. Jusque-là, sa vie mouvementée et laborieuse — de Naples au Caire et à Paris — avait été beaucoup plus pleine de déboires que d’espoirs. Les ouvrages, importants
NEDDA
(M-me Ackté)
CANIO
( M. Jean de Reszké)