reusement fait jaillir du grand livre, imposant et vaguement sacré ainsi qu’un évangile, qui s’intitule Résurrection, il y a des paroles sévères jpour les sociétés modernes, des ironies justicières, des avertissements menaçants de moraliste chrétien qui prêche selon sa conscience et sans souci de ménager ceux qui détiennent la richesse, la puissance ou le droit de juger; et ce nous fut une
grande joie de les entendre sur cette scène où l’on devrait livrer de fréquentes batailles, qui devrait être accueillante à toutes les
tentatives audacieuses, et qui regrettait peut-être obscurément l’époque héroïque et les salles frémissantes de Germinie Lacerteux.
Le directeur de l’Odéon a droit à nos plus chaleureuses félicitations pour avoir reçu et présenté, comme il l’a présentée au public,l’oeuvre de M. Henry Bataille; il a,d’ailleurs, été récom
pensé de sa courageuse initiative par le succès, un de ces succès enthousiastes qui consacrent et honorent une maison en même
Photographie Nouvelle.
ODÉON. — RÉSURRECTION. — Acte I er
LE PROFESSEUR
(M. Duparc)
temps qu’ils l’enrichissent. Pendant de longs soirs on viendra à l’Odéon faire fête au plus grand romancier peut-être, assurément à la plus noble âme d’artiste de ce temps. Sur cette même scène, il y a quelques années, M. Ginisty avait fait représenter et applaudir un drame qu’il avait tiré de Crime et Châtiment,
l œuvre maîtresse de Dostoïevsky; on se souviendra que, grâce à lui, un pareil hommage a pu être rendu à Tolstoï, et qu’après nous avoir raconté lui-même l’histoire douloureuse de Rodion et de Sonia, il a voulu que nous fût contée par un autre la sanglotante histoire du prince Nékludoff et de la Maslowa.
LE PRINCE NÉKLUDOFF
(M. Dumény)
TIKON
(M. Darras)
le commis (M.Cazalis) le médecin en chef (M. Daumerie)
LE CAPITAINE (M. Taldy)
UN JURÉ
(M. Gaignette)
UN JURE (M. Berger)
LE PRESIDENT DU JURY (M. Albert Lambert)
LE MARCHAND (M. Bouthors)
l’officier (M. Violet)