AV ROY.




SIRE,


Du temps du feu Roy ‘Taoßre tres-honnoréRere c> Seigneur I de qui Dieu ayt famé, apres que feus monjtré l’experience pour les baßimems, auec plufieurs chofes rvtiles nece(faires pour U
perfeùiion d Architcflure, il luy pleufi , aymant le profit de fon peuple 6* décoration de fon Royaume, me commander en faire <~vn Liure, afin que chacun peufi entendre les façons ç> moyens d’y procéder, pour s’en pouuoir feruir о tirer quel
que commodité. Ce que ie fis le plus diligemment quil me fut pojfiblc. Mais, helas ! bien tofi apres que ie l’eus fait, furuint ce grand defafire infuppor table perte de fa morts
qui me caufa nvn tel mal e> infortune, que ie fus emgefché de pouuoir,pour lors, faire imprimer publier ledit Liure. Depuis ayant recouuert la liberté de mon efprit, pour n efire tant opprime des folicitudes c> tourments du monde, comme l’efiois, O aujfi que plufieurs Seigneurs e> perfonnages tres-doùles m’importunoient s pour fuis faire à la rvo
lonté e> commandement de mondit fouuerain Seigneur bon Maifirc, cognoifiant le grand profit qui en pourra aduenir, aujfi que іау naeu e> ‘таоу tous les iours aucuns qui fe veulent feruir de mefdites Innen, fions ,n y pouuoir fi bien paruenir qu’ils ne facent quelques fautes , comme ordinairement il aduient, lefquelles ne peuuent efire fi bien cogneues du commencement, qu’on ny commette quelques erreurs. Ce confidere ,<& fur tout defiram le profit de ma Rainé O* Jingulierement faire chofe qui fioit agrtable à njofire Majefié, SIRE, iay bien --voulu lafcher ( comme on diSl j la ns о île aux Trents, per


mettre que méfdites Inuentions fioient fous nvofire Royal nom publiées & à tous de bon njou


loir communiquées. Ejhmant, tout ainfi que mofire tres-honnoré R ere &* Seigneur a aymé li naertu, les ^vertueux, toutes chofes bonnes, que Dieu continuant les grâces, inclina -
tions &dexterite^quenous commençons à ruoiren, -vousnepouue^ faillir d’efire fuccefieur ûe U me fine ‘-vertu ftfi bonté. A quoymous folkitent les bons & vertueux enfieignements que njomreceuerfiournellement,tant delà Majefié delà Royne rvofire très f âge &‘-ver· tueufe Mere, que de mes Seigneurs les Rrinces qui font ordinairement prés <-voflre perfionne efire autres que tres-rvertueux,tresMn,dsdtfès-axxomply?nc doutant que fi Di eurous don
ne la grâce de uiure O njouloir continuer, que <~v ou>s naure^faute de fagejfie ç> bon confeil pour lentretiendes fiages ç> bien aduifer^, qui ■-veillent trauaillent pour le bien des ajfiai•j es denjofire Royaume s de magnanimité & hardiejfe,pour l’efime, honneur, & rémunéra
tion oies njadUnsexpérimente^ au finit des armes s de fçauoir & ‘-vertu, pour la cognoifi fiance ce mente des dattes о naertueux, qui en leurs honnefies labeurs tafcheront anuous c implane faire fimices. Bref, rvous n aureg faute d’amitié pour attirer les cœurs de
Rds fubjeSis les aymer,efiant Réciproquement aymé deux, aveu que --vous-mefmes efies
la, ~vraye fource, qui conuie ceux qui ne rvous anrent iamais à tousaymer & Teuerer. Rour tant de grâce, SIRE, datant de per fichons que le Créateur rvous a départies, a.ccroi
jer a encore : rvous potiuez^ recognoifire qu’il tous aywe , çjr conduit par fia fiai n île Bonte\