marguerite de rieux (M11® Denège)
MADAME DE LAVILLERNAULT-KERBULLIC. — M11» Ellen Andrée
de l’une de ses deux filles. Émile, timide, embarrassé, aime Jeannine, mais il ne sait pas lui dire son amour. Il amène dans la maison son ami Claude, beau garçon, beau parleur, dont s’éprend la romanesque Jeannine. M. Laverton se fâche : Claude n’a pas le sou et ne lui inspire pas confiance; Claude n’est pas du tout le gendre qu’il rêve et, conséquemment, le père le prie de ne pas remettre les pieds chez lui. Jeannine est désolée. Les deux amoureux se montent la tête; finalement, Claude enlève Jeannine... dans l’automobile de son ami Émile.
Les deux jeunes gens se sont lancés dans « l’aventure ». Nous allons maintenant, comme de juste, les voir aux prises avec la « réalité ». Nous les retrouvons dans une auberge de Seine-et- Oise, assez empêtrés de leur personne et tourmentés par un gendarme qui n’a qu’une idée : dresser des contraventions aux chauffeurs d’automobiles. Ils n’ont pas d’argent ; Claude a pour tout pécule cinq louis qu’il a empruntés à Émile. Hôtel détestable, repas exécrable, chambres froides, aucun plaisir et beau
coup de gêne. On se dit des mots aigres, on se fait des reproches, on va venir aux regrets quand M. Laverton, parti avec son ami Maingantàla recherche des fugitifs, les rejoint à l’auberge. Le papa paie la note et, sur le conseil de Maingant, il donne le consentement au mariage: Claude fera sa cour pendant quelques semaines.
Cette cour prolongée termine définitivement, selon le pronostic de Maingant, « l’amourette ». Claude et Jeannine s’aper
çoivent qu’ils ne sont nullement faits l’un pour l’autre. Claude voit, en outre, qu’il est aimé par la petiteMarthe, qu’il épousera;
THÉATRE ANTOINE. — LE MEILLEUR PARTI. — Acte Ier
THÉATRE ANTOINE. — LE MEILLEUR PARTI (Acte Ier)
après, un homme vêtu de noir se présente. Il annonce à M. et Madame White que leur fils, employé dans une usine, vient d’être enlevé et broyé par le volant de couche : la compa
gnie, à titre de dédommagement, envoie aux parents deux cents livres, — la somme même que M. White avait souhaitée. C’est le système des compensations d’Azaïs mis au théâtre en deux actes frappants, où M. Antoine, qui jouait White, se montra excellent comédien.
Le spectacle se terminait pas une amusante pochade de M. Max Maurey. Le directeur d’un « asile de nuit » voyant arriver, au moment de sa partie de billard, un vagabond, se met à le malmener. Puis, réfléchissant que le vagabond est peut-être un journaliste déguisé qui poursuit une enquête sur les établissements hospitaliers, il l’entoure de prévenances et d’égards.
« J’aurai une bonne presse », se dit, en se frottant les mains, le directeur, plaisamment figuré par M. Antoine.
Le mois de décembre fut celui de la belle représentation de l’œuvre shakespearienne, le Roi Lear.
En février, l’affiche du théâtre Antoine se renouvelait pour nous offrir une comédie de M. Pierre Veber, l’Amourette.
On n’a pas oublié certain enlèvement de jeune fille qui amusa, il y a un ou deux ans, la chronique parisienne. C’est lui qui nous a valu la pièce de M. Veber.
Un industriel, bourgeois paisible, M. Laverton, a deux filles, Jeannine et Marthe, toutes deux en âge d’être mariées M. Laverton a remarqué un jeune homme sérieux, de son prénom Émile, et il le reçoit avec l’idée d’en faire le mari