l’heure de succéder à son frère. Seulement, quand cette heure a sonné, Étéocle, qui se trouve bien sur le trône, refuse d’en descendre en vertu de l’axiome fameux : « J’y suis, j’y reste ! » Et Polynice, qui s’est enfui vers Argos, faute de pouvoir réinté
grer Thèbes, revient mettre le siège devant la ville aux sept portes, avec l’aide des rois grecs, ses alliés.
Pendant une sombre nuit, Polynice, trompant la vigilance
des gardiens de la ville, parvient à pénétrer jusqu’au palais, où
il va serrer dans ses bras, sa mère Jocaste et sa sœur Antigone, heureuses de revoir l’exilé, et de saluer son retour au foyer familial. Mais Étéocle veille, et les deux frères, mis en présence, sont prêts à en venir aux mains. Étéocle reprochant à Polynice de porter les armes contre la patrie ; alors que Polynice traite
de parjure, son frère, qui se dérobe à l’exécution de leur convention. Ils en viendraient déjà à la lutte fratricide, si leur vieille mère Jocaste ne se traînait à leurs pieds, les adjurant de ne pas oublier quels liens les unissent. Tout ce que peut obtenir la mère suppliante, c’est qu’Étéocle permettra à Polynice de regagner le
UN PATRE (M. Silvain)
UN VIEILLARD THÉBAIN (M. Hamel)
ÉTÉOCLE
(M. Fenoux)
COMÉDIE-FRANÇAISE. — LES PHÉNICIENNES. — Acte III