camp : demain à l’aube, on se retrouvera sur le champ de bataille, et là, ce sera la lutte sans merci !
C’est ainsi que se termine le second acte par une scène de grande émotion dont nous avons plaisir à citer la péroraison :
jocaste, retenant Polynice qui a fait un pas vers son frère.
Mon enfant!
étéocle, à Polynice.
Toi qu’émeut la plainte maternelle, Sais-tu que la Patrie est la mère éternelle ?
Et qu’ils sont en horreur à tout le genre humain, Ceux qui sur cette Mère osent porter la main? Le vertige te prend sur le bord de l’abîme...
Tu voudrais t’échapper?... Je t’accule à ton crime ! Va donc, va rassembler tes lances et tes chars ;
Par tes béliers d’airain fais battre nos remparts, Montre à tes alliés, nos brèches vulnérables...
Ces vieux murs qu’ont bâtis les aïeux vénérables (Amphion et Zéthos te verront de là-haut !),
Thébain, — je te condamne à leur donner l’assaut !
POLYNICE
Parjure ! usurpateur !
mÉnœcÉE (Mm® L. Silvain)crÉon (M. Paul MouDot)
COMÉDIE-FRANÇAISE. — LES PHÉNICIENNES. — Acte III