DOT (Mlle Sylvie)
TACKLETON (M. Cazalis)
complice. Il a décroché son vieux fusil. Mais il a réfléchi. Que peut-il reprocher à Dot? De ne point l’aimer. Mais n’est-elle pas jeune, jolie, spirituelle?
N’a-t-clle pas été bien bonne en lui donnant quelques années de bonheur à lui qui est presque vieux, qui n’est pas beau, qui n’est qu’un lourdaud? Non,
John n’assassinera point Dot; il lui rendra sa liberté et conservera d’elle un doux souvenir.
Mais la porte s’est ouverte : c’est Edouard et May qui se sont mariés clandestinement. Alors Dot n’est point coupable? Non,
vieux John! La petite Dot n’a pas cessé de vous aimer. Elle pleure dans vos bras et voyez
Caleb sanglote de joie parce qu’ila reconnu sonfils Edouard.
Et qui donc s’est effondré dans le vieux fauteuil et verse des larmes? Mais c’est Tacklcton, c’est le dur Tacklcton! Il comprend enfin que la dureté ne
donne pas le bonheur et il écoute le grillon du foyer, la voix qui nous conseille quotidienne
ment d’être bons et compatissants.
Elle nous dit aussi qu’il ne faut jamais mentir, même
pieusement. Dot a eu tort de cacher la vérité à son mari, et Caleb, le vieux Caleb, est puni
pour avoir dissimulé avec héroïsme à sa fille Bertha sa gêne. Bertha est aveugle et Caleb s’est appliqué à lui faire croire qu’elle vit dans l’aisance.
Il lui affirme qu’elle habite un appartement exquis et il lui en décrit les splendeurs. Il lui assure qu’il porte une noble redingote bleue, tandis qu’il est vêtu de loques. Il lui sert des mets délicats et des vins récon
fortants, tandis qu’il dine d’un hareng saur et qu’il boit de l’eau. Il lui raconte que le
patron, Tacklcton, est un bourru bienfaisant, qu’il est
BERTHA (Mlle Taillade)
ODÉON. — LE GRILLON
Photo P. Boyer.
JOHN
(M. Dorival)
M me FIEDLING (Mme Dchon)
Decor de M. Maréchal.
may fiedling (M-lle Rémy)
ODÉON. — LE GRILLON. — Acte II
Photo Maihieu-Dcroche
TACKLETON (M. Cazalis)
complice. Il a décroché son vieux fusil. Mais il a réfléchi. Que peut-il reprocher à Dot? De ne point l’aimer. Mais n’est-elle pas jeune, jolie, spirituelle?
N’a-t-clle pas été bien bonne en lui donnant quelques années de bonheur à lui qui est presque vieux, qui n’est pas beau, qui n’est qu’un lourdaud? Non,
John n’assassinera point Dot; il lui rendra sa liberté et conservera d’elle un doux souvenir.
Mais la porte s’est ouverte : c’est Edouard et May qui se sont mariés clandestinement. Alors Dot n’est point coupable? Non,
vieux John! La petite Dot n’a pas cessé de vous aimer. Elle pleure dans vos bras et voyez
Caleb sanglote de joie parce qu’ila reconnu sonfils Edouard.
Et qui donc s’est effondré dans le vieux fauteuil et verse des larmes? Mais c’est Tacklcton, c’est le dur Tacklcton! Il comprend enfin que la dureté ne
donne pas le bonheur et il écoute le grillon du foyer, la voix qui nous conseille quotidienne
ment d’être bons et compatissants.
Elle nous dit aussi qu’il ne faut jamais mentir, même
pieusement. Dot a eu tort de cacher la vérité à son mari, et Caleb, le vieux Caleb, est puni
pour avoir dissimulé avec héroïsme à sa fille Bertha sa gêne. Bertha est aveugle et Caleb s’est appliqué à lui faire croire qu’elle vit dans l’aisance.
Il lui affirme qu’elle habite un appartement exquis et il lui en décrit les splendeurs. Il lui assure qu’il porte une noble redingote bleue, tandis qu’il est vêtu de loques. Il lui sert des mets délicats et des vins récon
fortants, tandis qu’il dine d’un hareng saur et qu’il boit de l’eau. Il lui raconte que le
patron, Tacklcton, est un bourru bienfaisant, qu’il est
BERTHA (Mlle Taillade)
ODÉON. — LE GRILLON
Photo P. Boyer.
JOHN
(M. Dorival)
M me FIEDLING (Mme Dchon)
Decor de M. Maréchal.
may fiedling (M-lle Rémy)
ODÉON. — LE GRILLON. — Acte II
Photo Maihieu-Dcroche