dernier. Il a monté, grâce à cette troupe incomparable, les drames de Schiller avec une somptuosité et un « réalisme » étonnants, il les a fait vivre, et le Wallenstein, entre autres, fut une résurrection complète de l’Allemagne historique et pittoresque de la guerre de Trente Ans. Cette troupe des « Meininger » qui n’existe plus depuis une quinzaine d’an
nées, a été assurément le « spécimen » de la perfection. Elle offrait cette particularité que sa figuration était faite unique
ment par des « artistes ». Chacun des figurants avait son « rôle », ses cris, ses gestes, ses expressions de physionomie. Tous ces détails réglés avec une harmonie savante, se fondaient dans l’ensemble et donnaient une intensité de vie extraordinaire. Ainsi se traduisait visiblement ce que les physiologistes appellent 1’ a âme de la foule »... c’était admirable et saisissant ce spectacle que, sans doute, nous ne reverrons jamais !
FÉLIX DUQUESNEL.
Photo Paul Boyer.
M. HENRI LAVEDAN ET M. JULES CLARETIE
DANS LE CABINET DE M. JULES CLARETIE, A LA COMEDIE-FRANÇAISE