de trouver dès qu’ils paraissent, tient dans cette définition que M. Jules Lemaître, par exemple, donnait après bien d’autres : c’est que cette comédie, où le bourgeois semble raillé et bravé, est profondément, essentiellement et effrontément bour
geoise. C’est que ces réfractaires ne le sont qu’au travail, à la correction dans l’habillement, à quelques menues conventions sociales, ce qui amuse toujours, — et à la règle des mœurs, ce qu’on excuse ou même approuve allègrement. C’est que la forme est justement Celle qui peut le mieuxdonnerauxillettrés l illu
sion de la « littérature », comme les images de vie joyeuse et d’amour libre y correspondent exactement à ce que la majorité du public entend par « poésie ». Et M. Jules Lemaître concluait : « Cette pièce est plus bour
geoise à elle seule que tout le répertoire de Scribe. Et c’est pourquoi elle est immortelle.»
Je crois cependant que tout lë secret de son succès n’est pas là, et c’est quand la musique s’y est ajoutée qu’on l’a bien vu. Tout à coup, sur un regain
schaunard. — M. Casella
VARIÉTÉS. — LA PETITE BOHEME
de succès de la vieille pièce, deux musiciens étrangers s’en emparent, MM. Puccini et Leoncavallo, et réussissent chez eux et réussissent chez nous... Et Dieu sait pourtant que le sujet devait être plus incom
préhensible encore à un public italien qu’au Paris du xxe siècle !
D’où vient? C’est le pittoresque de la mise en scène et des cos
tumes, c’est le pittoresque des mœurs mêmes qui est le grand secret. Sans doute, il y a le côté sentimental, qui garde son charme, ou plutôt qui en prend un nouveau quand c’estun musicien délicat et élégant comme
M. Puccini qui le traite. Mais il y asurtout le pittoresque du spectacle et celui de sa mise en va
leur, c’est-à-dire de la musique, de l’orchestration, des en
sembles... Si l’œuvre de Murger dure encore, si on compte en
core sur elle pour séduire les générations nouvelles, c’est de ce côté qu’il faut la pousser. Plus nous irons, plus son suc
cès sera extérieur; nous avons bien affaire de ce que pensent ou de ce que disent ces fantoches ! Pourvu qu’ils répondent
Photos P. Boyer.
Jacques. — M. Bergerat
VARIETES. — LA PETITE BOHEME
le vicomte maurice. — M. Bernard
geoise. C’est que ces réfractaires ne le sont qu’au travail, à la correction dans l’habillement, à quelques menues conventions sociales, ce qui amuse toujours, — et à la règle des mœurs, ce qu’on excuse ou même approuve allègrement. C’est que la forme est justement Celle qui peut le mieuxdonnerauxillettrés l illu
sion de la « littérature », comme les images de vie joyeuse et d’amour libre y correspondent exactement à ce que la majorité du public entend par « poésie ». Et M. Jules Lemaître concluait : « Cette pièce est plus bour
geoise à elle seule que tout le répertoire de Scribe. Et c’est pourquoi elle est immortelle.»
Je crois cependant que tout lë secret de son succès n’est pas là, et c’est quand la musique s’y est ajoutée qu’on l’a bien vu. Tout à coup, sur un regain
schaunard. — M. Casella
VARIÉTÉS. — LA PETITE BOHEME
de succès de la vieille pièce, deux musiciens étrangers s’en emparent, MM. Puccini et Leoncavallo, et réussissent chez eux et réussissent chez nous... Et Dieu sait pourtant que le sujet devait être plus incom
préhensible encore à un public italien qu’au Paris du xxe siècle !
D’où vient? C’est le pittoresque de la mise en scène et des cos
tumes, c’est le pittoresque des mœurs mêmes qui est le grand secret. Sans doute, il y a le côté sentimental, qui garde son charme, ou plutôt qui en prend un nouveau quand c’estun musicien délicat et élégant comme
M. Puccini qui le traite. Mais il y asurtout le pittoresque du spectacle et celui de sa mise en va
leur, c’est-à-dire de la musique, de l’orchestration, des en
sembles... Si l’œuvre de Murger dure encore, si on compte en
core sur elle pour séduire les générations nouvelles, c’est de ce côté qu’il faut la pousser. Plus nous irons, plus son suc
cès sera extérieur; nous avons bien affaire de ce que pensent ou de ce que disent ces fantoches ! Pourvu qu’ils répondent
Photos P. Boyer.
Jacques. — M. Bergerat
VARIETES. — LA PETITE BOHEME
le vicomte maurice. — M. Bernard