M. GEORGES MARTY


THÉATRE NATIONAL DE L’OPÉRA




DARIA


Drame lyrique en deux actes, poème de MM. ADOLPHE ADERER & ARMAND EPHRAÏM
musique de M. GEORGES MARTY


U


ne des impressions qui s’imposent tout d’abord, à l’audition de cette œuvre si distinguée, — peut-être parce
qu’elle est de celles qui frappent le plus rarement sur la scène lyrique, — c’est que la partition s’appuie sur un poème aussi heureusement écrit que vigoureusement conçu ;
c’est que le mu
sicien, d’ailleurs très personnel et sachant où il va,
a eu à sa dispos i t i o n, pour éveiller son inspiration, une œuvre d’écri
vain vraiment, et non le banal livret d’opéra que trop de com
positeurs ont le tort d’accepter,
dans l’espoir toujours trompé que leur valeur personnelle lui donnera la vie absente.
M. Georges Mar t y a eu même d’autant plus de bonheur que le poème qui
lui était offert devait, par décret, être fort
court. On sait en effet que, depuis une dizaine d’années, notre première scène lyrique, de deux en deux ans, est tenue à repré
senter une œuvre nouvelle en deux actes, trois au plus, de l’un des anciens prix de Rome de musique, dont la liste est dûment établie par rang d’ancienneté. C’est ainsi que nous avons vu, en ces dernières années,la Cloche du Rhin, du re
gretté Samuel Rousseau(i898), poétique lé
gende ; le Roi de Paris, de M. Georges Hue (1901), chro
nique du temps de la Ligue; et Or s.ola, des frères Hillemacher (1902), drame romantique.
Condition fâcheuse que d’ar
river à la rampe par ordre, et comme imposé au directeur ! Quel chefd’œuvre y résisterait? Et d’ail
leurs combien de poèmes, par cette condensa
Photo Paul Beger. M. ADOLPHE ADERER
Photo Artistique.
M. ARMAND EPHRAÏM
Photo Paul Berger.