DÉCOR DES 1er ET 69 TABLEAUX, PAR M. LUCIEN JüSSEAUME
Comédie lyrique, en cinq actes et six tableaux, de MM. JULES LEMAITRE et MAURICE DONNAY Musique de M. CLAUDE TERRASSE
u temps où l’opéra-comique français, où la comédie musicale prit naissance, la balance était encore à peu près égale entre l’auteur delà pièce et celui de la musique. Pour un peu, le premier s’avouait, et d’aucuns le considéraient comme supérieur au second. C’était notamment l’avis de Marmontel à l égard de Grétry, dont tout le succès, à l’en croire, était son œuvre. Peu à peu, le musicien fut tout et l’auteur, le « librettiste», pour employer le mot italien, disparut complètement de la mémoire des hommes. Aussi bien prenait-il de plus en plus l’habitude de se contenter d’adaptations ou de bâcler des scénarios sans consistance par eux-mêmes mais propres à l’évolution des effets musicaux. De moins en moins faisait-il œuvre littéraire.
C’est à une réaction contre cet état de choses que certains maîtres se sont appliqués, en se forgeant eux-mêmes leurs poèmes. Mais il n’est pas donné à tout le monde d’être à la fois musicien et dramaturge, tandis que tout compositeur peut se montrer difficile sur le choix de son collaborateur, et n’échauffer son inspira
tion que sur de véritables œuvres, et qui en vaillent la peine. Plus grand sera le mérite propre du poète, plus le musicien y gagnera lui-même, n’en doutons pas.
Aujourd’hui, que, las de trop de drames lyriques guindés, vaille que vaille, à une déclamation perpétuelle, on sent de nouveau l’envie de goûter à l’opéra-comique national, voire à l’opé
Plwtos Bert.
M11 GEUDENS Mlle G. DUGUÉ M11 BUGNY
OPÉRA-COMIQUE. — LE MARIAGE DE TÉLÉMAQUE. — Le Ballet
THÉATRE NATIONAL DE L’OPÉRA=COMIQUE
LE MARIAGE DE TÉLÉMAQUE
Comédie lyrique, en cinq actes et six tableaux, de MM. JULES LEMAITRE et MAURICE DONNAY Musique de M. CLAUDE TERRASSE
A
u temps où l’opéra-comique français, où la comédie musicale prit naissance, la balance était encore à peu près égale entre l’auteur delà pièce et celui de la musique. Pour un peu, le premier s’avouait, et d’aucuns le considéraient comme supérieur au second. C’était notamment l’avis de Marmontel à l égard de Grétry, dont tout le succès, à l’en croire, était son œuvre. Peu à peu, le musicien fut tout et l’auteur, le « librettiste», pour employer le mot italien, disparut complètement de la mémoire des hommes. Aussi bien prenait-il de plus en plus l’habitude de se contenter d’adaptations ou de bâcler des scénarios sans consistance par eux-mêmes mais propres à l’évolution des effets musicaux. De moins en moins faisait-il œuvre littéraire.
C’est à une réaction contre cet état de choses que certains maîtres se sont appliqués, en se forgeant eux-mêmes leurs poèmes. Mais il n’est pas donné à tout le monde d’être à la fois musicien et dramaturge, tandis que tout compositeur peut se montrer difficile sur le choix de son collaborateur, et n’échauffer son inspira
tion que sur de véritables œuvres, et qui en vaillent la peine. Plus grand sera le mérite propre du poète, plus le musicien y gagnera lui-même, n’en doutons pas.
Aujourd’hui, que, las de trop de drames lyriques guindés, vaille que vaille, à une déclamation perpétuelle, on sent de nouveau l’envie de goûter à l’opéra-comique national, voire à l’opé
Plwtos Bert.
M11 GEUDENS Mlle G. DUGUÉ M11 BUGNY
OPÉRA-COMIQUE. — LE MARIAGE DE TÉLÉMAQUE. — Le Ballet