par des comédiens modestes, des inconnus, qui tous, habilement grimés, très à leur place, donnent leur note précise et exacte comme celles d’un clavier, bien accordé. Que produira à l’Ambigu cette pièce bien faite et d’une qualité vraiment supérieure? Voilà ce que je ne saurais dire. La Tourmente y sera-t-elle dans son cadre ou bien se sera-t-elle trompée de porte ? Je redoute cette dernière hypothèse.
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En cette quinzaine, est mort un comédien qui a eu son heure, sinon de célébrité, au moins d’utilité et de réputation relative, Nertann, qui a été plus connu de la génération précé


dente que de celle-ci, qui ne l’a vu que par échappées. Il a fait jadis, à l’ancien Vaudeville, celui de la place de la Bourse, quelques créations importantes, entre autres, dans les Lionnes pauvres, — ça n’est pas d hier! — puis il a passé par le Gym
nase, et s’i n est allé ensuite au Théâtre Michel, en Russie, où il a fait longue station. 11 jouait surtout l’emploi des raisonneurs, et les rôles dits de « convenance » ; c’était un comédien consciencieux, soigneux, qui ne laissait rien au hasard, composait habi
lement ses rôles, et avait l’amour de son métier, ce qui est la qualité primordiale et essentielle au théâtre.
FÉLIX DUQUESNEL.
Photo Studio.
M. CATULLE MENDÈS EN FAMILLE