max. — M. Rousselière
OPERA. — LE FRFISCHUTZ
simplicité et d’emphase, tantôt naturels, tantôt lyriques, accusant d’un trait noir le contour des personnages, comme cela se pra
tique dans les images coloriées des histoires populaires, et l effet était excellent. »
C’est en 1824, sous les auspices de Castil-Blaze et sous le nom inattendu de Robin des Bois, que le Freisehüt\ apparut à Paris, et qu’il conquit, non sans les plus étranges remanie
Comique, en 1835, et du Théâtre-Lyrique, en 1855, accentuèrent encore le triomphe de cette version. C’est en 1841 que l’Opéra inscrivit le vrai Freiscliüt\ à son répertoire, avec un succès plus discutable, mais prolongé néanmoins, par d’intermittentes re
prises, jusqu’au delà de la deux centième. C’est en 1866 qu’une nouvelle version du Freischüt\ vint, au Théâtre-Lyrique, faire concurrence à celle de l’Opéra et mettre en valeur une des plus remarquables reprises qu’on ait vues. Telles sont les principales étapes de l’œuvre de Weber, à Paris. Les interprètes furent rarement de premier ordre; on rappelle justement, pourtant, les
noms de Mesdames Stolz, Carvalho, Fidès-Devriès, Krauss, Rose Caron..., de Marié, Michot, Vergnet, Gailhard... Par les efforts déployés par le directeur ou le metteur en scène, les chanteurs ou l’orchestre, la reprise que l’Opéra vient de faire peut passer pour une des plus soignées.
L’orchestre, sous la main si artistique de M.Taffanel, a montré de la finesse et de la profondeur. Mademoiselle Grandjean, qui devait, puisqu’elle incarne avec tant de foi les héroïnes Wagnériennes, comprendre toute la grandeur de l’humble paysanne, a été gracieuse et d’un beau style dans Agathe. Mademoiselle Hatto a marqué avec beaucoup de grâce aimable le piquant rôle
d’Annette. M. Rousselière, un peu gêné dans le personnage inquiet et passionné de Max, a du moins une belle puissance vocale. M. Delmas, enfin, qui a repris en maître le rôle de Gas
pard où il débuta jadis, déploie, surtout dans la fonte des balles, une autorité incroyable. N’oublions pas le ballet, puisque nous n’avons naturellement pas évité l’Invitation à la valse, orchestrée et en action, et notons la grâce élégante de Mademoiselle Lobstein.
HENRI DE CURZON. Photos P. Boyer.ottokar. — M. Riddez
OPÉRA. — LE FREISCHUTZ
OPERA. — LE FRFISCHUTZ
simplicité et d’emphase, tantôt naturels, tantôt lyriques, accusant d’un trait noir le contour des personnages, comme cela se pra
tique dans les images coloriées des histoires populaires, et l effet était excellent. »
C’est en 1824, sous les auspices de Castil-Blaze et sous le nom inattendu de Robin des Bois, que le Freisehüt\ apparut à Paris, et qu’il conquit, non sans les plus étranges remanie
ments, le succès durable de la foule : les reprises de l’Opéra
Comique, en 1835, et du Théâtre-Lyrique, en 1855, accentuèrent encore le triomphe de cette version. C’est en 1841 que l’Opéra inscrivit le vrai Freiscliüt\ à son répertoire, avec un succès plus discutable, mais prolongé néanmoins, par d’intermittentes re
prises, jusqu’au delà de la deux centième. C’est en 1866 qu’une nouvelle version du Freischüt\ vint, au Théâtre-Lyrique, faire concurrence à celle de l’Opéra et mettre en valeur une des plus remarquables reprises qu’on ait vues. Telles sont les principales étapes de l’œuvre de Weber, à Paris. Les interprètes furent rarement de premier ordre; on rappelle justement, pourtant, les
noms de Mesdames Stolz, Carvalho, Fidès-Devriès, Krauss, Rose Caron..., de Marié, Michot, Vergnet, Gailhard... Par les efforts déployés par le directeur ou le metteur en scène, les chanteurs ou l’orchestre, la reprise que l’Opéra vient de faire peut passer pour une des plus soignées.
L’orchestre, sous la main si artistique de M.Taffanel, a montré de la finesse et de la profondeur. Mademoiselle Grandjean, qui devait, puisqu’elle incarne avec tant de foi les héroïnes Wagnériennes, comprendre toute la grandeur de l’humble paysanne, a été gracieuse et d’un beau style dans Agathe. Mademoiselle Hatto a marqué avec beaucoup de grâce aimable le piquant rôle
d’Annette. M. Rousselière, un peu gêné dans le personnage inquiet et passionné de Max, a du moins une belle puissance vocale. M. Delmas, enfin, qui a repris en maître le rôle de Gas
pard où il débuta jadis, déploie, surtout dans la fonte des balles, une autorité incroyable. N’oublions pas le ballet, puisque nous n’avons naturellement pas évité l’Invitation à la valse, orchestrée et en action, et notons la grâce élégante de Mademoiselle Lobstein.
HENRI DE CURZON. Photos P. Boyer.ottokar. — M. Riddez
OPÉRA. — LE FREISCHUTZ