PROJET D’ILLUSTRATION POUR M. ET Mme CARDINAL. — EXERCICE GÉNÉRAL A LA BARRE PAR PAUL RENOUARD (Octobre 1877)
COLLABORATION
LUDOVIC HALÉVY ET HENRY MBILHAC, charge par HENRY MEILHAC
Famille Cardinal et l’abbé Constantin.
Les premières années qu’il passa au lycée Louisle-Grand ne permettaient pas d’espérer qu’il deviendrait un de nos bons écri
vains. Il était paresseux et il concevait une horreur profonde pour la gram
maire et l’orthographe. Cependant, il serait tout à fait injuste de croire que Ludovic Halévy ne son
geait qu’à des distractions vaines. L’éducation qu’il
de Prévost-Paradol. Il avait quatre ans de plus qu’Halévy. En 1849, tandis que son jeune camarade était en seconde, il préparait le concours qui devait lui ou
vrir les portes de l’École Normale. C’est alors qu’il lui adressa une lettre qu’on peut lire dans la corres
pondance qu’a recueillie
M. Gréard et qui tente de faire comprendre au lycéen la beauté de Tacite. Ce fut pour Ludovic Halévy une révélation. Il se prit depas
Halévy, était un musicien applaudi: un de ses élèves fut Georges Bizet. Directeur du
chant à l’Opéra, secrétaire perpétuel de l’Académie des Beaux-Arts, Fromental Ha
lévy habita successivement notre premier théâtre lyrique et l’Institut. Dans son enfance, Ludovic Halévy vécut ainsi dans les coulisses et dans la demeure des Immortels, près des loges aux propos légers et près du temple où la morale
fut longtemps préservée. Il devait nous faire connaître la
recevait l’ennuyait et il convient de reconnaître qu’à cette époque les classes de gram
maire étaient souvent confiées à des maîtres d’une valeur médiocre et qui ne pouvaient avoir sur les enfants qu’une faible influence. Mais Ludovic Halévy avait un ami qui lui donna le goût du travail et qui
— il aime à le répéter, — lui apprit à lire : c’est Prévost- Paradol.
Il est impossible de tenter d’étudier la vie et l’œuvre de Ludovic Halévy sans parler
M. LUDOVIC HALEVY
par ALEXANDRE DUMAS FILS
1865
M. LUDOVIC HALEVY
par ALEXANDRE DUMAS FILS
1865
COLLABORATION
LUDOVIC HALÉVY ET HENRY MBILHAC, charge par HENRY MEILHAC
Famille Cardinal et l’abbé Constantin.
Les premières années qu’il passa au lycée Louisle-Grand ne permettaient pas d’espérer qu’il deviendrait un de nos bons écri
vains. Il était paresseux et il concevait une horreur profonde pour la gram
maire et l’orthographe. Cependant, il serait tout à fait injuste de croire que Ludovic Halévy ne son
geait qu’à des distractions vaines. L’éducation qu’il
de Prévost-Paradol. Il avait quatre ans de plus qu’Halévy. En 1849, tandis que son jeune camarade était en seconde, il préparait le concours qui devait lui ou
vrir les portes de l’École Normale. C’est alors qu’il lui adressa une lettre qu’on peut lire dans la corres
pondance qu’a recueillie
M. Gréard et qui tente de faire comprendre au lycéen la beauté de Tacite. Ce fut pour Ludovic Halévy une révélation. Il se prit depas
Halévy, était un musicien applaudi: un de ses élèves fut Georges Bizet. Directeur du
chant à l’Opéra, secrétaire perpétuel de l’Académie des Beaux-Arts, Fromental Ha
lévy habita successivement notre premier théâtre lyrique et l’Institut. Dans son enfance, Ludovic Halévy vécut ainsi dans les coulisses et dans la demeure des Immortels, près des loges aux propos légers et près du temple où la morale
fut longtemps préservée. Il devait nous faire connaître la
recevait l’ennuyait et il convient de reconnaître qu’à cette époque les classes de gram
maire étaient souvent confiées à des maîtres d’une valeur médiocre et qui ne pouvaient avoir sur les enfants qu’une faible influence. Mais Ludovic Halévy avait un ami qui lui donna le goût du travail et qui
— il aime à le répéter, — lui apprit à lire : c’est Prévost- Paradol.
Il est impossible de tenter d’étudier la vie et l’œuvre de Ludovic Halévy sans parler
M. LUDOVIC HALEVY
par ALEXANDRE DUMAS FILS
1865
M. LUDOVIC HALEVY
par ALEXANDRE DUMAS FILS
1865