Mademoiselle Céleste Broquet, directrice de la maison de modes Céleste & Cie.
C’est la nouvelle qu’elle venait annoncer aux Vandel, quelques minutes avant l’arrivée du ménage La Herche. Robert et sa femme ont accueilli très cordialement la cousine pauvre, qui a résolu de travailler: et comme Hortense, ravie, marque un peu
d’étonnement: « Pourquoi rougirais-je, fait plaisamment Vandel; parce qu’il y a une modiste dans ma famille? Mais il devrait y avoir une modiste dans toutes les familles ! » Et ainsi ce spirituel saint Vincent de Paul, qui distribue charitablement son cœur et ne sait point refuser l’offrande d’une caresse, nous apparaît, par surcroît, comme un excellent professeur d’humilité.
L’aventure de Madame Vilmenard nous a donc permis de pénétrer les caractères des personnages qui, à propos de ce menu
débat, ont dévoilé le(fond de leur âme. Leur dialogue pétillant et qui semble seulement prétendre à nous distraire, est une confession générale. La merveilleuse exposition, faite avec une
prodigalité d’esprit, apparemment insouciante, mais poursuivie avec une si sûre maîtrise ! Les épisodes, qu’enchaîne l’auteur avec une feinte indolence, ont pour but de préciser et d’éclairer les portraits.
l itolo Paul Boyer.
AMÉLIE VANDEL. — Mlle Darcouït
THÉATRE DE LA RENAISSANCE. — LES PASSAGÈRES
C’est la nouvelle qu’elle venait annoncer aux Vandel, quelques minutes avant l’arrivée du ménage La Herche. Robert et sa femme ont accueilli très cordialement la cousine pauvre, qui a résolu de travailler: et comme Hortense, ravie, marque un peu
d’étonnement: « Pourquoi rougirais-je, fait plaisamment Vandel; parce qu’il y a une modiste dans ma famille? Mais il devrait y avoir une modiste dans toutes les familles ! » Et ainsi ce spirituel saint Vincent de Paul, qui distribue charitablement son cœur et ne sait point refuser l’offrande d’une caresse, nous apparaît, par surcroît, comme un excellent professeur d’humilité.
L’aventure de Madame Vilmenard nous a donc permis de pénétrer les caractères des personnages qui, à propos de ce menu
débat, ont dévoilé le(fond de leur âme. Leur dialogue pétillant et qui semble seulement prétendre à nous distraire, est une confession générale. La merveilleuse exposition, faite avec une
prodigalité d’esprit, apparemment insouciante, mais poursuivie avec une si sûre maîtrise ! Les épisodes, qu’enchaîne l’auteur avec une feinte indolence, ont pour but de préciser et d’éclairer les portraits.
Le deuxième acte nous conduit dans le magasin d’Hortense.
l itolo Paul Boyer.
AMÉLIE VANDEL. — Mlle Darcouït
THÉATRE DE LA RENAISSANCE. — LES PASSAGÈRES