.Décor de M. Amable.
Comédie en quatre actes, de MM. ALFRED CAPUS & EMMANUEL ARÈNE
C’est le grand succès de la saison. La Presse a été unanime à le célébrer. Dans les salles à manger et les salons on ne parle que de l Ad
versaireet les gens du monde, qui sont en garde contre les complaisances et l’indulgence confraternelle des critiques dramatiques, vous demandent à l’oreille : « Est-ce vraiment un chef-d’œuvre? » Mais oui : c’est un chefd’œuvre. On ne saurait imaginer une exposition plus légère, plus spirituelle. Au deuxième acte, l’action se précise avec une vigueur inattendue. Le troisième acte est poignant, pathétique. Le dénouement est logique et douloureux comme la vie. Pas un
instant l’intérêt ne languit. Le public rit, pleure, souffre. L’objet du théâtre n’est-il pas de divertir les honnêtes gens, de leur faire oublier, pendant quelques heures, leurs soucis et leurs travaux, en les attachant aux aventures de personnages imaginaires et qui sont peints d’après nature? La comédie de MM. Alfred
Capus et Emmanuel Arène réalise pleinement cet idéal. C’est bien, — en son genre, — un chef-d’œuvre.
Maurice et Marianne Darlay sont mariés depuis quelques années et semblent tout à fait heureux. Ils sont riches et indé
pendants. Ils vivent dans la quiétude. Mais Marianne souffre de cette existence stagnante. Elle voudrait que son mari ne passât point la majeure partie de son temps à rêver, à fumer, à décou
vrir des bibelots chez des marchands d’antiquités. Maurice est intelligent et jeune; ses débuts au barreau furent brillants. Il a fait acquitter un époux outragé, Chantraine, qui avait tiré des coups de revolver sur l’infidèle et son complice et qui ne les avait d’ailleurs que légèrement blessés. La chance favorise Maurice. Un scandale parlementaire vient d’éclater. Limeray,
un député qui s’occupe de finance, est l’objet de poursuites et il le prie de vouloir bien le défendre. Maurice dédaigne cette cause et il conseille à Limeray de confier ses intérêts à un jeune confrère, Langlade. Maurice n’est pas un oisifintelligent, comme
Mme GRÉCOURT
(Mme M. Samary)
LANGLADE
(M. Pierre Magnier)
MAURICE DARLAY
(M. Guitry)
LUCIE CHANTRAINE (Mlle Jane Heller)
Acte Ier
Mrae BREAUTIN
(Mlle J. Parcourt)
CHANTRAINE
(M. Guy)
MARIANNE DARLAY (Mile M. Brandès)
L’Adversaire
Comédie en quatre actes, de MM. ALFRED CAPUS & EMMANUEL ARÈNE
C’est le grand succès de la saison. La Presse a été unanime à le célébrer. Dans les salles à manger et les salons on ne parle que de l Ad
versaireet les gens du monde, qui sont en garde contre les complaisances et l’indulgence confraternelle des critiques dramatiques, vous demandent à l’oreille : « Est-ce vraiment un chef-d’œuvre? » Mais oui : c’est un chefd’œuvre. On ne saurait imaginer une exposition plus légère, plus spirituelle. Au deuxième acte, l’action se précise avec une vigueur inattendue. Le troisième acte est poignant, pathétique. Le dénouement est logique et douloureux comme la vie. Pas un
instant l’intérêt ne languit. Le public rit, pleure, souffre. L’objet du théâtre n’est-il pas de divertir les honnêtes gens, de leur faire oublier, pendant quelques heures, leurs soucis et leurs travaux, en les attachant aux aventures de personnages imaginaires et qui sont peints d’après nature? La comédie de MM. Alfred
Capus et Emmanuel Arène réalise pleinement cet idéal. C’est bien, — en son genre, — un chef-d’œuvre.
Maurice et Marianne Darlay sont mariés depuis quelques années et semblent tout à fait heureux. Ils sont riches et indé
pendants. Ils vivent dans la quiétude. Mais Marianne souffre de cette existence stagnante. Elle voudrait que son mari ne passât point la majeure partie de son temps à rêver, à fumer, à décou
vrir des bibelots chez des marchands d’antiquités. Maurice est intelligent et jeune; ses débuts au barreau furent brillants. Il a fait acquitter un époux outragé, Chantraine, qui avait tiré des coups de revolver sur l’infidèle et son complice et qui ne les avait d’ailleurs que légèrement blessés. La chance favorise Maurice. Un scandale parlementaire vient d’éclater. Limeray,
un député qui s’occupe de finance, est l’objet de poursuites et il le prie de vouloir bien le défendre. Maurice dédaigne cette cause et il conseille à Limeray de confier ses intérêts à un jeune confrère, Langlade. Maurice n’est pas un oisifintelligent, comme
THÉATRE DE LA RENAISSANCE
Mme GRÉCOURT
(Mme M. Samary)
LANGLADE
(M. Pierre Magnier)
MAURICE DARLAY
(M. Guitry)
LUCIE CHANTRAINE (Mlle Jane Heller)
Acte Ier
Mrae BREAUTIN
(Mlle J. Parcourt)
CHANTRAINE
(M. Guy)
MARIANNE DARLAY (Mile M. Brandès)