d’une telle légèreté que, bien qu’elle enveloppe entièrement ses pieds, elle en laisse deviner toutes les formes. A gau


che, on remarque un moine dont le visage exprime le plus vif désespoir ; à droite sont d’autres religieux en habits sa


cerdotaux. Derrière eux on voit deux figures dans l’une desquelles Giotto, au dire de Vasari (1), représenta le por
trait de son ami, Arnolfo di Lapo, l architecte de Saiqte- Croix et de la cathédrale de Florence.
L’œuvre de Sainte-Croix a pris l’heureuse détermination que les tombeaux seraient démolis et les fresques restau
rées. La direction de ces travaux avait été offerte à M. Morelli; mais cet artiste, pour des raisons qu’il est inutile de l apporter, a cru devoir la refuser. On espère que les travaux de restauration et de nettoyage seront terminés dans le courant de cette année.
L. Delatre.
Revue littéraire.
OEUVRES LITTÉRAIRES DE M. GRANIER DE CASSAGNAC.
Triste temps que le nôtre! on ne sème plus, et pourtant on récolte. Le regain est partout et la moisson nulle part. Le champ de la littérature, labouré pendant un demi-siècle par les théoriciens et les dialecticiens de loules les écoles, n’est plus aujourd’hui qu’une vaste jachère où chacun va cueillir dans les sillons arides quelques épis oubliés, Qui
conque a laissé tomber autrefois dans une Revue ou dans un journal quelques milliers de lignes, les recueille pieuse
ment et s’empresse d’offrir au public ces tristes bribes, ludibria venti*. Avec de vieux articles on fait des livres neufs.
Pour une telle œuvre, il suffit d’une paire de ciseaux, et l’on s’étonne que le lecteur se fasse rare. La littérature s’en va, mais le ressemellage arrive; voici les temps prédits des hommes de le ttres en vieux. Hier, c’était M. Souvestre qui nous servait le dîner réchauffé de ses vieilles nouvelles ;
aujourd’hui, on nous annonce que M. Nestor ltoqueplan luimême va descendre de l’olympe directorial pour corriger les épreuves de ses peccadilles complètes ; c’est complet. L’honorable M. Granier de Cassagnac, député au corps lé
gislatif et journaliste politique quand il a un journal, a voulu, lui aussi, se contempler dans le miroir de sa jeunesse littéraire. Ce miroir est un volume jaune de trois cents pages, une réimpression de choses quelconques publiées autrefois dans la Presse, dans la Revue de Paris, dans la Revue du dix-neuvième siècle et dans Y Époque. Quelle époque !
Parlons donc de M. Granier de Cassagnac avec toute la déférence qu’on doit à ce littérateur homme de bien.
Si canimus sylvas, sylvæ sint consule dignæ.
Adolphe Granier de Cassagnac est né au milieu des habitants des campagnes, dans un village de Tarn-et-Garonne. Les fées du département furent convoquées à sa naissance, sauf la fée Modeste et quelques autres. S’il faut ajouter foi à une confidence publiée il y a deux ans dans le Pouvoir, journal disparu, Adolphe Granier avait, dès ses plus ten
dres années, des aspirations champêtres et une propension très-décidée vers les jouissances bucoliques; tout en lui annonçait un pâtre virgilien lorsqu’il fut envoyé au collège de Toulouse, cette capitale des troubadours et de l’Occitanie.
Après ses humanités, Adolphe Granier, qui venait de cueillir tout fraîchement une églantine ou une violette dans le parterre de Clémence Isaure, résolut de se lancer dans le chemin escarpé de la gloire, contrairement aux voèux de sa famille qui l’aurait vu suivre d’un œil plus favorable la route moins hasardeuse de la pharmacie.
Les départements étaient alors en pleine révolte contre la tyrannie littéraire de la capitale. Les poètes du Nord et du Midi, de l’Est et de l’Ouest, fatigués de vivre à l’ombre de la gloire, avaient résolu de clouer un soleil au firmament provincial. De toutes parts s’étendit ce mouvement de dé
centralisation qui enfanta un las de Revues dont aucune n’a survécu et qui créa tant d’Obermans de sous-préfectures. Toulouse eut sa Revue, et Adolphe Granier adopta avec en
thousiasme les espérances des. révoltés. Pour prouver à la France et au monde que la cité palladienne pouvait soute
nir la concurrence littéraire avec Paris, Adolphe Granier charpente un drame en collaboration avec MM. Louis de Mayriard et Burat de Gurgy. Ce drame noir, comme la litté
rature du temps, était, je crois, intitulé la Marquise de Brinvilliers. C’était un empoisonnement en cinq actes et en prose. La Marquise fut sifflée avec une telle unanimité, que le lendemain de ce désastre dramatique Adolphe Gra
nier montait en diligence et se dirigeait en toute hâte vers Pans, non sans avoir vidé tout un carquois d’épigrammes contre Toulouse et la décentralisation. Adolphe Granier ne croyait plus à la décentralisation !
A peine arrivé ci Paris, Adolphe Granier se transforme en Granier de Cassagnac , et va tout droit à la place Royale offrir sa plume à M. ViclorHugo, qui attendait un critique.
Celui-ci, charmé de la forfanterie gasconne et de l’allure batailleuse du nouveau débarqué, fait des démarches auprès de M. Bertin aîné, qui enrôle le cade t littéraire au Journal des Débats. Par dévouement pour son protecteur, M. Granier de Cassagnac entreprend de débarrasser M. V. Hugo d’un rival qui le gênait alors, et, de propos délibéré, il entre en campagne par un éreintement an quatre points d’Alexandre Dumas.
L auteur d’Anfony répond dans la Revue de Paris, l’auteur delà Brinvilliers riposte dans les Débats, et la bataille durerait probablement encore si M. Bertin, que tout ce tapage in
commodait, n avait prié M. Granier de Cassagnac de mettre une sourdine à sa critique ou d’aller ferrailler plus loin.


Evincé de la rédaction des Débats, M, Granier de Cassa


gnac se transporte à la Revue de Paris, où il publie quelques travaux qui sont peu remarqués. Puis il quitte la Re
vue de Paris pour la Revue, du dix-neuvième siècle, un recueil aujourd’hui oublié, qui venait d’être fondé par des colons. M. Granier de Cassagnac trempe, aussitôt sa plume dans l’écritoire anti abolitionistè, et il fait à ce sujet des tours de force de dialectique dont se souviennent encore ses tares lecteurs d’alors. Il donne de telles entorses aux textes de l’Evangile, qu’il tire de ces textes une triomphante argumentation en faveur de la sainteté de l’esclavage con
damné par la morale chrétienne. A. partir de ce moment, on put pressentir que M. Granier de Cassagnac irait foin, et, de fait, il alla plus tard jusqu’aux colonies pour recueillir les bénéfices de son paradoxe : les planteurs reconnaissants le nommèrent leur délégué. Malheureusement, je ne sais comment cela se fit, la nomination ne fut pas approuvée par le ministre de la marine.
Cependant M. de Girardin venait de fonder la Press» ; il avait convoque le ban et l’arrière-ban. M. Granier de Cassagnac enfourche un beau matin le feuilleton dramati
que, et le voilà qui s’épate au milieu des chefs-d’œuvre de la scène française, qu’il met fort au-dessous d Angelo; il a le ton tranchant, le verbe haut, l’allure pourfendeuse, et il foe promène dans les six colonnes de sa critique, renversant foules les idées reçues, se cogmint tà toutes les traditions, — un éléphant dans un magasin de porcelaine. —Peine perdue ; le nom de l’écrivain n’avait pas encore percé cette carapace qui s’appelle l indifférence du public. Un livre qu’il venait de publier, Y Histoire (les classes nobles, n’avait ob
tenu aucun succès. Cinquante exemplaires tout au plus étaient sortis de ce purgatoire qu’on nomme la boulique d’un libraire, tout le reste de l’édition était passé dans l’enfer de barrière-magasin. La sciai e ogni speranza. Un soir, M. Granier de Cassagnac rencontre au foyer de la Comédie française Henri Heine, qui lui dit d’un 1on goguenard:
« Pour crever le nuage qui cache un homme cà la foule, il ne s’agit pour celui-ci que de développer, à grands renforts d’arguments cornus, une proposition biscornue ; un nom est une chose indispensable surtout pour le jour où l’écri
vain n’aura plus de talent, car alors il mettra ce nom au mont de piété. Abandonnez, croyez-moi, la grande route de la gloire, où vous êtes une centaine de pauvres diables de talent qui vous bousculez et vous marchez sur les talons,
et faites un détour dans les parages de l absurde, où vous ne serez malheureuseument pas seul encore; mais, comme vous avez en vous une force réelle, si vous suivez mon con


seil, vous distancerez les autres d’un seul bond et vous rac


courcirez, de je ne sais combien d’étapes le chemin de la réputation. « Au fait, c’est une idée, répondit M. Granier.
Jusqu’à présent je me suis époumoné à soutenir qu’il fait jour en plein midi, dorénavant je veux prouver qu’il fait nuit en plein jour; en d’autres termes, tous les Français ont savouré depuis leur plus tendre enfance le lait de la tragédie du dix-septième siècle et ont été élevés dans l’admiration littéraire des grands hommes du règne de Louis XIV. Je prouverai dogmatiquement, moi, que la tragédie est une guenille, et je démontrerai péremptoirement que Racine est un drôle. Dans huit jours on me prendra pour un fou, dans un mois je serai célèbre.
Ce fut le lendemain de cette conversation que parut dans la Presse ce magistral article dans lequel M. Granier de Cassagnac soutenait que Racine est peut-être un écrivain valaque, chinois ou bas-breton, mais qu’il ne sait rien de la langue française. Disons-le tout de suite, ce fut un beau triomphe pour l’Aristarque ! C’est même la plus belle épo
que de sa vie! A chaque injure jetée à la face de Racine, c’était de toutes parts une explosion de colère et d’indigna
tion contre l’iconoclaste qui se fit ainsi connaître de toute la France. Le succès des articles contre Racine fut si ins
tantané, que, dans l’espace de deux mois, la Presse perdit trois mille abonnés ! M. Granier de Cassagnac était célèbre, et il ne restait plus que cent exemplaires de son livre chez le libraire.
Ces articles étaient depuis longtemps oubliés ; tout s’oublie, hélas ! Mais M. Granier de Cassagnac n’a pas voulu que ses injures contre le prince des poètes n’arrivassent pas à la postérité. Qu’aurait dit Erostrate si l’on n’avait pas su que c’était lui qui avait brûlé le temple d’Ephèse ? Nous avons donc sous les yeux ce grand travail, revu et corrigé. Pour donner une idée de l’honnêteté littéraire de M. Gra
nier, que le lecteur nous permette de citer le début de la critique d .U ha lie :
u D’abord le scénario de cette tragédie est conçu et dis« posé avec une telle absence de toute réflexion, que l’exé« cution de la pièce prise au pied de la lettre est impossi« ble. Ainsi la distribution faite par Racine lui-même porte « que la scène se passe dans un vestibule de l appa.r/e- « ment du grand-prêtre. Or ce même vestibule, ouvert de «tous côtés, et dans lequel on laisse, venir humblement « tout le monde, même Athalie, même Joas quand il a été « reconnu roi, se trouve être, au cinquième acte, le temple « lui-même.
« En outre, n’est-ce pas une idée bien étrange en une ac« tion comme celle d’Athalie, action qui exige le concours « d’une reine, d’une grande dame comme Josabeth (oh!
« c est que ce sont de grandes dames ! comme dans la « Tour de iVesk), de personnages importants comme Ab« ner et Joad, de jeunes filles, de prêtres, de sacrifices et de « cérémonies, d’aller la placer entre quatre heures et huit « heures du matin, c’est-à-dirë avant le moment réellement « aclil et occupé de la journée. »
Tout le reste est de c.etle force et de cette bonne foi ! M. Granier de Cassagnac sait, comme tout le monde, que la règle des unités est une convention dramatique à la
quelle se sont soumis tous les grands écrivains du dixseptième et du dix-huitième siècle, Corneille comme Molière, Voltaire comme Racine. M. Granier frappe donc Aristote sur le dos de Racine. Ce qu’il reproche à son ennemi
Jean, il peut aussi bien le reprocher à Corneille, qui n a pas plus recours que son émule au grand art moderne du machiniste ; à Molière, qui prend la première place pu
blique pour y placer ses personnages, et qui n’est certes pas aussi fort que M. Hugo dans la science de la maçonne
rie et de la serrurerie théâtrales. Dans ce triste siècle de Louis XfV, que nous autres bourgeois nous avons la fai
blesse d’appeler encore le grand siècle, les décorations, les changements à vue, la charpente, et pourquoi ne pas appeler les choses par leur nom? les ficelles ne tenaient pas au
tant cle place qu’aujourd’liui. Tout le théâtre de Racine, font le théâtre cle Molière, pourraient, sans rien perdre .de leur intérêt et de leur beau lé, se jouer dans un salon, entre deux paravents. A cette époque, on ne. savait pas faire grand, on faisait assez souvent des chefs-d’œuvre, — une habitude bien dédaignée de nos jours. — Quant à la se
conde critique, elle est encore plus ridicule que la première. Reprocher à Racine d’avoir fait lever une reine à quaire heures du matin, quand cette reine prend soin de nous informer qu’elle a été réveillée par un songe dont le souve
nir la poursuit partout, c’est compter un peu trop sur la naïveté cle son lecteur. Je ne suivrai pas, comme on le pense bien, Al. Granier cle Cassagnac dans ses divagations hypercritiques : tous ses arguments ont la valeur de ceux qui précèdent. La réfutation de pareils paradoxes serait oiseuse, tant elle est facile. Je me contenterai cle citer encore, quel
ques lignes, qui donneront à ceux qui n’ont pas lu le fgc-, tum de M. Granier de. Cassagnac une idée du style, du jugement et du goût de ce célèbre écrivain :
« Malheureusement le style d Athalie est généralement assez mal venu.
« Quand le style cle Racine est médiocrement exécuté « (un style exécuté !), il constitue quelque chose de partieu« fièrement odieux. La trame, affaiblie, se. rompt sous le faix « des épithètes ; l’idée, perdue dans le dédale des mots,
« n’arrive presque jamais au bout de la phrase, et l’harmo« nie du vers n’est qu’un piétinement insupportable cle ter« mes oiseux, d’hémistiches parasites et de rimes man« quées ; l’abondance tourne au gâchis, l’ampleur à la plé« tliore, et la noblesse à l’oripeau. »
Un des nombreux griefs de M. Granier de Cassagnac contre les poètes tragiques du dix-septième siècle, c’est de n’avoir pas «ce sentiment de rêverie et de lyrisme qui a occupé, depuis, une si grande place dans les œuvres de Chateaubriand, cle Lamartine et de Victor Hugo. » Dans cette circonstance, comme dans beaucoup d’autres, M. Gra
nier cle Cassagnac n’est qu’un écho de la préface de Cromivel. Mais ce qu’écrivait M. Victor Hugo il y a vingt-cinq ans, comment oser le réimprimer aujourd’hui? Voulez-vous savoir quelles déplorables conséquences ont eues sur la lit
térature moderne ce lyrisme et cette rêverie qui s’étalent en effet dans toutes les œuvres contemporaines? Celle rê
verie a toujours mis le poète à la place de ses personnages. Ce lyrisme a détourné la langue française de son cours na
turel ; il a fait perdre au style la simplicité et la clarté, ces qualités de premier ordre, que Voltaire semble avoir empor
tées avec lui. Racine ne se servait pas de Hritannicus comme d’un truchement pour faire part au public de ses aspira
tions et de ses douleurs intimes. Le lyrisme, tel que l’ont entendu jusqu’à ce jour les grands papas cle la jeune école, est l’apanage des écrivains inférieurs. Si vous voulez de la
vraie rêverie, du vrai lyrisme, et si vous savez lire, lisez kr P/ièdre de Jean Racine.
Ce qui distingue M. Granier de Cassagnac entre tous les écrivains, c’est l’imperturbable assurance de sa critique ; il ne se prononce pas sur tel ou tel point, il ne, donne jamais un avis, il rend un arrêt. Ainsi j’ouvre la première page de son livre, et j’apprends que la rénovation littérraire découle tout entière de M. cle Chateaubriaud, français, catholique et gentilhomme, et qu’elle ne doit rien à Mm0 de Staël,


étrangère, protestante et bourgeoise : « Il en est de M“e cle Staël allant chercher ce qu’on appelle le romantisme en Al


lemagne, comme des décemvirs allant chercher les lois des Douze Tables en Grèce. : il est prouvé aujourd’hui que les décemvirs n’ont jamais mis le. pied hors de Rome. »
Je ne veux pas examiner si le romantisme a été apporté en France dans le giron de M de Staël ou dans la poche de M. de Chateaubriand, quoique je 11e sois pas de l’avis, de M. Granier, qui prétend que l’Allemagne n’a exercé aucune, influence sur la littérature française contemporaine. Niais cette formule absolue : il est prouvé aujourd hui.......me
fit supposer que cela n’était pas prouvé du tout. Je fis à ce sujet quelques recherches, et je donne, avec l’indication des sources, le résultat de cette pédantesque investigation.
Après une vive et sanglante opposition, qui dure de 461 à 451, les Romains, sur la proposition de Terentillius Arsa, tribun du peuple, délèguent, pour prendre connaissance des lois grecques, trois commissaires, Spurius Posthumius, Aldus Manlius et Publius Sulpicius. D’après Tite-Live, livre ni, chapitre 31, les lo s à faire devaient établir l’éga
lité civile; d’après le même auteur, livre m, chapitre 32,
les commissaires allèrent jusqu’à Athènes. Cicéron, luscui., liv. ni, chap. 36 ; Pline, liv. xxxiv, chap. 11, donnent des détails et s’accordent sur le voyage des commissaires, au moins dans les villes de la grande Grèce, au sud de f Italie.
Hennodore d’Ephèse servit d’interprète aux décemvirs, d’après Denys d’Halicarnasse, liv. x, chap. 57-58, et d’après Diodore de Sicile, liv. xii. chap. 24, une statue fut élevée en leur honneur dans le comitium.
L’opinion conlraire soutenue par Niebuhr s’appuie sur le silence dePolybe. Or, le silence de Polybe est-il une raison suffisante pour que M. Granier de. Cassagnac se croie auto
risé à dire qu il est prouvé aujourd’hui que les décemvirs n’ont jamais mis le pied hors de Rome?
Tout écrivain peut commetre des erreurs, mais ce qu’il n est pas possible de supporter, c’est la jactance unie à l i­
gnorance. Or il faut bien le dire, si l’on épluchait les œuvres littéraires cle M. Granier de Cassagnac, on trouverait
(1) Vasari, Vie d.’Arnolphe., vers la fin.