SOMMAIRE.
Histoire de la semaine.—L’Angleterre et les États-Unis; la question des peclieries. — Courrier de Paris. — Chronique musicale. — Géographie chevaline de la France ancien e et moderne. — Mœurs et coutumes du Berry. — De l’influence de la littérature sur les mœurs/de 1830 à 1851.
Les Fratelli de Garfagnana, nouvelle (suite). — Un kiosque construit à Argenteuil pour l’Egypte. — Nécrologie : Tony Johannot; le comte d’Or
say.—Les statues de Bernardin de Saint-Pierre et de Casimir Delavigne au Havre: II. Etude sur Casimir Delavigne. — L instruction publique en Angleterre. —Floraison d un agave americana, à Montpellier. — Exposition de peinture à Anvers. —Variétés.
Gravures : Arrivée du Charlemagne à Constantinople.— Les gymnasticiens de Genève. — Inauguration des statues de Bernardin de Saint-Pierre et de Casimir Delavigne. au Havre le 8 août. — Divan-jardinière au palais de Saint Cloud.— Mœurs du Berry : le buis bénit; la remégeuse; la fontaine de Vaudevant; les livrées; la dernière gerbe.— Le kiosque d Hem et-Al y. Portrait de Tony Johannot. —Portrait du comte d’Orsay. — L’agave americana en fleurs. — Rébus.
Histoire de la Semaine.


On se rappelle que le vaisseau français, le Charlemagne,


s’était vu refuser, il y a deux mois, l’entrée des Dardanelles, malgré une sorle de convention qui reposait sur le désir exprimé par le gouvernement de Constantinople de faire étudier par ses ingénieurs le système de construction de ce Bâtiment. La précipitation apportée a l’envoi du Charlemagne avait fait, à ce qu’il semble, négliger quelques formalités nécessaires pour donner satisfaction à des susceptibilités, diplomatiques. Ces formalités remplies, le Charle
magne s’est remis en route et a fait son entrée le 6 août dans les Dardanelles, ayant à son bord M. de Lavalette, notre ministre à Constantinople, aux termes des nouvelles conventions qui évitent ce que l’envoi pur et simple du Charlemagne aurait pu avoir de blessant pour la dignité du Divan, après la vivacité des négociations qu’avaient ame
nées le premier envoi. La nouvelle combinaison fait moins de.violence au traité du 13 juillet 1841, et la Porte, pour laquelle ce traité est, dans une certaine mesure, une ga
rantie d’indépendance, a eu soin de passer une noterai! corps diplomatique pour expliquer que le Charlemagne est un navire construit sur un nouveau modèle et spécial ; que,
dans l’intérêt de ses, constructions navales, elle a jugé utile de le laisser entrer à Constantinople suivant l’offre qui lui en avait été faite par le gouvernement français ; que ces cir
constances expliquent suffisamment cette dérogation tout à fait exceptionnelle qui ne pourrait jamais être invoquée à l’avenir comme une dérogation au traité du 13 juillet. Le
firmari qui autorise 1e passage était donc arrivé au moment où le Charlemagne s’est présenté à l’entrée du détroit. Les saluts d’usage ont été échangés. Le gouverneur et le com
mandant des forts ont rendu visite à bord à l’ambassadeur de France ; il. est arrivé le lendemain à Constantinople.
Signalons tout de suite un autre succès de notre marine. L’escadre d’évolutions de la Méditerranée s’était rendue à Tripoli pour les’motifs exprimés dans celte note qui annonce en même temps la conclusion du différend.
« Deux déserteurs français s’étaient réfugiés à Tripoli. On voulut les contraindre à se convertir à l’islamisme. Ils refusèrent, et invoquèrent la protection du consul général de France, qui les réclama. Un d’eux seulement parvint à gagner l’hôtel du consulat ; niais, surveillé et surpris lors
Arrivée du Charlemagne à Constantinople. — Dessin de Blanchard et Lebreton; gravure de Best, Hotelin et Cie.


L’ILLUSTRATION,




JOURNAL UNIVERSEL




11 AOUT 1852.


N° 494 — Vol. XX. — Bureaux : rue Richelieu, fia.
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