loriettes mêlées de portières, d’invalides, d’épiciers et de grisettes que James liousseau arrangeait si bien. En sa qua
lité d’avocat sans cause, Blézinet porte moustaches, se fourre un lorgnon dans l’œil et affecte les cannes les plus fantasti


ques et les écossais les plus exagérés. Sa vie est comme sa personne, une mascarade.


11 me semble que les auteurs ont fait assez bien manœuvrer ces quatre bazochiens autour d’une intrigue peutêtre vulgaire : — la brouille d’un mari a- vec sa femme, précé


dée d’un malentendu


et suivie d’un rapatriage. Les acteurs ont joué avec beaucoup de ver
ve ; c’est un succès de bon aloi.
couleurs qui ait réussi complètement et dans les endroits où il a pu être tout à fait terminé.
«L’obélisque n’était qu’en partie éclairé par les verres de couleur.
« L’aigle colossalle qui devait surmonter l’Arc de triomphe n’a pu être placé à cause du vent. La croix posée sur le faite de l’église de la Madeleine n’a pu être illuminée; il en a été de même pour les quatre aigles qui devaient figurer
« Cependant l’heu ·β à laquelle devait être tiré le feu d’ar tifice s’approchait, et la foule devenait de plus en : lus setrée aux environs du pont et de la place de la Concorde.
« Les voitures des ministres et des hauts fonc ionnaires arrivant vers neuf h jures à l’hôtel du ministère de lamarine avaient toutes lis peines du monde à se frayer un pas sage à travers les masses compactes qu il fallait refoulai dans les rues adjacentes et sous les arcades de la rue de Ri
La fête du 15 août n’a pas eu peut - être tout le succès attendu, et cependant jamais l’autorité n’avait dé
ployé plus de zèle, ni semé avec plus de profusion la graine des divertissements publics.
Pour amuser Paris, Pa
ris avait été mis un peu sens dessus dessous; les Champs-E­
lysées principalement ressemblaient à un vaste chantier de construc
tion. Sur toute cette ligne éblouissante qui monte de l’Obélisque à l’arc de l’Etoile, jus
qu’au dernier moment la fête aura été un peu celle des préparatifs : des fontaines inache
vées versaient des on
des imaginaires dans des urnes fantastiques; il y avait çà et lâ des parterres de broussailles au lieu des par
terres de fleurs qu’on n’avait pas eu le temps de placer ; bref un ciel orageux menaçait à chaque instant fie bouleverser le plan des ordonnateurs. Quel dommage! disait la multi
tude toujours alléchée par ces spectacles : tant de jets d’eau, de pots à feu et de becs de gaz, une illumina
tion si splendide , et autant en emporterait le vent. Le fait est que l’orage n’a rien empê
ché : la revue a eu lieu,
le combat naval a été livré,on atirélefeu d’ar


tifice , il n’y a eu d’a-


journé jusqu’au 17, que le bal de ces dames de la Halle, et c’était reculer pour mieux sauter.
Selon l’usage, l’autorité s’était réservé le carré Marigny pour ses représentations théâ
trales, en abandonnant les alentours à l’indus
trie particulière des é- talagistes , des bate
leurs et autres exliibiteurs de curiosités; mais, selon l’usage en
core, il y avait là plus de jeux que de joueurs et plus de marchands que de chalands. La foule aime l’odeur de la poudre et le bruit du canon , à ce point qu’elle n’a pas hésité entre les mâts de coca
gne et le combat naval qui se livrait au quai d’Orsay; mais ceci est un détail qui sort du
cadre des vignettes cijointes.


«Les illuminations, dit un narrateur ordinairement


exact, ont commencé à huit heures sur tous les points de Paris. Sur toute l’étendue des boulevards, de la Madeleine à la Bastille, des appareils en forme de palmiers étaient placés au-dessus des candélabres à gaz. Ces appareils sem
blaient promettre un beau coup d’œil ; mais la persistance du vent n’a pas permis de juger de leur effet complet. Il n’y a guère que l’éclairage par les lampions et les verres de
au’sommet de .la colonne de la place Vendôme. Cette colonne même, revêtue d’un appareil à gaz, auquel depuis quinze jours on travaillait sans relâche, n’a pas produit tout l’effet qu’on en attendait. Le vent plongeait constamment dans l’obscurité tantôt un côté, tantôt l’autre de ce monument, qui paraissait une colonne informe et tronquée, sur


tout à cause de la partie supérieure, qui restait invisible ainsi que la statue de l’empereur.


voli. Les voitures des ministres étaient précédées de piquets de cavalerie.
« Une double haie de lanciers et de gendarmerie mobile à pied, qui pour la première fois portait le bonnet à poil,
était formée devant l’hôtel du ministère de la marine, et tenait à distance la population.
« Le Président s’est rendu, vers huit heures et demie, l’hôtel du ministère de la marine. Il était dans une voitur
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