D’après le programme tracé pour les fêtes de joui , des théâtres et des mâts de cocagne avaient été édifiés sur le grand carré des fêtes aux Champs-Elysées. Des spectacles gratuits avaient lieu à l Hippodrome, aux Arènes et au Cirque des Champs-Elysées. Des corps de musique militaire exécutaient des symphonies sur les places de la Bastille, du Château-d’Eau, devant la Madeleine et au carré Marigny.
Dans l’avenue et devant la place du boulevard de l’Hôpital, étaient établis un théâtre, des mâts de cocagne et divers jeux : il en était de même sur la place Mazas.
Dans le bassin compris entre les ponts des Invalides et d’Iéna, et sur le bassin compris entre le pont d’Austerlitz et le pont de la Iiapée, avaient lieu des joutes et des divertissements nautiques.
La frégate servait de point d’arrivée. Les juges du concours étaient à bord. Le signal était donné par deux coups de canon tirés de la frégate. 102 canots ou embarcations de tous genres ont pris part aux régates.
Après les régates, une promenade générale de 102 embarcations a eu lieu autour de la frégate. Un canot-concert ouvrait la marche. En passant à l’arrière de la frégate, toutes les embarcations l’ont saluée en matant leurs avirons. Le coup d’œil que présentait la Seine en ce moment était magnifique. Mais un spectacle plus imposant encore était réservé au public, c’était celui d’un combat livré par les deux vapeurs l Areas et la Calisto à la frégate fa f ille-de-Paris, un combat avec ses divers épisodes, ses signaux de guerre, ses évolutions, et avec de vrais marins, des marins des équipages de ligne. C’était la première fois qu’un pareil spectacle était donné aux habitants de Paris.
La colonne de la place Vendôme.
placés sous le commandement supérieur du colonel de Caulaincourt. Les pelotons d’in
fanterie étaient sur trois rangs et de seize files.
Le Prince-Président a passé devant le front des lignes de la garde nationale, où il a été accueilli par les plus vives acclamations...
Les chefs de bataillon, ayant à leur droite le porte-aigle, étaient placés à pied, face en tête, à dix pas, devant le centre de leur bataillon.
A mesure que le Prince dépassait le front d’un bataillon, le commandant de ce batail
lon recevait l’aigle qui lui était destinée. Le drapeau offert par le Prince-Président à la garde nationale est semblable à celui de l’ar
mée, avec cette seule différence que l’aigle et les franges, au lieu d’être en or, sont en ar
gent. Ils portent cette inscription : Louis- Napoléon au ... bataillon de la garde nationale.
Après avoir successivement parcouru toutes les lignes et distribué les aigles à tous les bataillons, le Prince-Président de la Républi
que est venu se placer près de la grille du Pont-Tournant pour le défilé, qui s’est pro
longé jusqu’à deux heures et demie, et a eu lieu constamment aux cris de Pive Napoléon !
embarcations de la frégate ; Saint-Yves etDuménil, aspirants de deuxième classe, attachés à l’état-major de M. de Montour.
Pendant le combat, on a tiré 1,000 coups de canon et 32,000 cartouches.
La scène change bientôt d’aspect. Les fêtes de nuit remplacent celles de jour. La place
de la Concorde s’allume tout à coup. Les avenues des Champs-Elysées, les boulevards, depuis la Madeleine jusqu’à la Bastille, les monuments publics , ne présentent plus que des lignes de feu, des guirlandes de fleurs.
La place est ceinte d’une guirlande de lumières blanches, rouges et bleues. Des ori
flammes aux couleurs nationales s’élèvent à des distances très-fapprochées, et, sur toute la ligne de cette grande circonférence, les oriflammes et la lettre N resplendissent en traits de feu. Les statues des villes de France sont entourées de faisceaux de drapeaux.
L’obélisque et les deux fontaines sont garnis de globes blancs, au travers desquels l’eau, en tombant, décompose la lumière et offre les sept couleurs de l’arc-en-ciel. Le monoli
the de Luxor paraît un moment transporté dans la terre des Pharaons, entouré qu’il est de palmiers aux branches etautroncétincelanls des plus belles lumières. Des fleurs
Pavillons des fossés
tour, capitaine de frégate, qui commandait en chef le combat naval ; et ces dispositions ont été telles que toutes les parties du programme ont été régulièrement remplies, et que, chose rare, pas un seul accident n’est arrivé.
A quatre heures, le signal a été donné. Les équipages ont grimpé sur les vergues; sept cris de Vive Napoléon ! ont été poussés à bord de la frégate, et une salve de vingt et un coups de canon a retenti.
Après le salut, les pavois ont été amenés, sauf les pavillons de tête de mâts qui restent pour le combat. La générale est battue ; le branle-bas de combat a lieu ; de part et d’autre on se prépare à l’action. Alors commencent une série de manœu
vres, d’attaques, d’évolutions, qui toutes ont été exécutées avec la plus grande précision. Le combat était divisé en six épisodes.
Ce dernier présentait une image réelle d’un combat. L’artillerie de terre, les bordées de la frégate, la mousquelerie des embarcations, le bruit des fanfares de vic
toire, les cris, la flamme, la fumée, tout concourait à l’illusion. Enfin le canon se tait, le feu de la mousqueterie s’éteint, les flammes et la fumée s’évanouissent, et l’on n’entend plus que les cris de Vive Napoléon! répétés sept fois, selon l’usage, par l’équipage de la frégate victorieuse.
L’état-major de la flotte était composé de MM. de Montour, capitaine de frégate, commandant en chef ; Salva, capitaine de frégate, chef d’état-major ; Fauvel, lieu
tenant de vaisseau, commandant la frégate la ) ille-de-Paris,· Tréguier, enseigne de vaisseau, commandant la Calisto, vapeur; Bédart, enseigne de vaisseau, com
mandant le vapeur l Arcas, Poulléau , enseigne de vaisseau, commandant les vingt embarcations ennemies; Lestic, enseigne de vaisseau , commandant les dix
Fontaines jaillissantes.
Dessins de Blanchard et Lebreton ; gravure de Best, Hotelin et Cie.
Dans l’avenue et devant la place du boulevard de l’Hôpital, étaient établis un théâtre, des mâts de cocagne et divers jeux : il en était de même sur la place Mazas.
Dans le bassin compris entre les ponts des Invalides et d’Iéna, et sur le bassin compris entre le pont d’Austerlitz et le pont de la Iiapée, avaient lieu des joutes et des divertissements nautiques.
Ces joutes ont été très-brillantes, celles du pont d’Austerlitz surtout.
La frégate servait de point d’arrivée. Les juges du concours étaient à bord. Le signal était donné par deux coups de canon tirés de la frégate. 102 canots ou embarcations de tous genres ont pris part aux régates.
Après les régates, une promenade générale de 102 embarcations a eu lieu autour de la frégate. Un canot-concert ouvrait la marche. En passant à l’arrière de la frégate, toutes les embarcations l’ont saluée en matant leurs avirons. Le coup d’œil que présentait la Seine en ce moment était magnifique. Mais un spectacle plus imposant encore était réservé au public, c’était celui d’un combat livré par les deux vapeurs l Areas et la Calisto à la frégate fa f ille-de-Paris, un combat avec ses divers épisodes, ses signaux de guerre, ses évolutions, et avec de vrais marins, des marins des équipages de ligne. C’était la première fois qu’un pareil spectacle était donné aux habitants de Paris.
Les dispositions pour cette partie de la fête avaient été confiées à M. de Mon
La colonne de la place Vendôme.
placés sous le commandement supérieur du colonel de Caulaincourt. Les pelotons d’in
fanterie étaient sur trois rangs et de seize files.
Le Prince-Président a passé devant le front des lignes de la garde nationale, où il a été accueilli par les plus vives acclamations...
Les chefs de bataillon, ayant à leur droite le porte-aigle, étaient placés à pied, face en tête, à dix pas, devant le centre de leur bataillon.
A mesure que le Prince dépassait le front d’un bataillon, le commandant de ce batail
lon recevait l’aigle qui lui était destinée. Le drapeau offert par le Prince-Président à la garde nationale est semblable à celui de l’ar
mée, avec cette seule différence que l’aigle et les franges, au lieu d’être en or, sont en ar
gent. Ils portent cette inscription : Louis- Napoléon au ... bataillon de la garde nationale.
Après avoir successivement parcouru toutes les lignes et distribué les aigles à tous les bataillons, le Prince-Président de la Républi
que est venu se placer près de la grille du Pont-Tournant pour le défilé, qui s’est pro
longé jusqu’à deux heures et demie, et a eu lieu constamment aux cris de Pive Napoléon !
L’obélisque de la place de la Concorde.
embarcations de la frégate ; Saint-Yves etDuménil, aspirants de deuxième classe, attachés à l’état-major de M. de Montour.
Pendant le combat, on a tiré 1,000 coups de canon et 32,000 cartouches.
La scène change bientôt d’aspect. Les fêtes de nuit remplacent celles de jour. La place
de la Concorde s’allume tout à coup. Les avenues des Champs-Elysées, les boulevards, depuis la Madeleine jusqu’à la Bastille, les monuments publics , ne présentent plus que des lignes de feu, des guirlandes de fleurs.
La place est ceinte d’une guirlande de lumières blanches, rouges et bleues. Des ori
flammes aux couleurs nationales s’élèvent à des distances très-fapprochées, et, sur toute la ligne de cette grande circonférence, les oriflammes et la lettre N resplendissent en traits de feu. Les statues des villes de France sont entourées de faisceaux de drapeaux.
L’obélisque et les deux fontaines sont garnis de globes blancs, au travers desquels l’eau, en tombant, décompose la lumière et offre les sept couleurs de l’arc-en-ciel. Le monoli
the de Luxor paraît un moment transporté dans la terre des Pharaons, entouré qu’il est de palmiers aux branches etautroncétincelanls des plus belles lumières. Des fleurs
Pavillons des fossés
Attaque de la frégate-école. — L’abordage.
tour, capitaine de frégate, qui commandait en chef le combat naval ; et ces dispositions ont été telles que toutes les parties du programme ont été régulièrement remplies, et que, chose rare, pas un seul accident n’est arrivé.
A quatre heures, le signal a été donné. Les équipages ont grimpé sur les vergues; sept cris de Vive Napoléon ! ont été poussés à bord de la frégate, et une salve de vingt et un coups de canon a retenti.
Après le salut, les pavois ont été amenés, sauf les pavillons de tête de mâts qui restent pour le combat. La générale est battue ; le branle-bas de combat a lieu ; de part et d’autre on se prépare à l’action. Alors commencent une série de manœu
vres, d’attaques, d’évolutions, qui toutes ont été exécutées avec la plus grande précision. Le combat était divisé en six épisodes.
Ce dernier présentait une image réelle d’un combat. L’artillerie de terre, les bordées de la frégate, la mousquelerie des embarcations, le bruit des fanfares de vic
toire, les cris, la flamme, la fumée, tout concourait à l’illusion. Enfin le canon se tait, le feu de la mousqueterie s’éteint, les flammes et la fumée s’évanouissent, et l’on n’entend plus que les cris de Vive Napoléon! répétés sept fois, selon l’usage, par l’équipage de la frégate victorieuse.
L’état-major de la flotte était composé de MM. de Montour, capitaine de frégate, commandant en chef ; Salva, capitaine de frégate, chef d’état-major ; Fauvel, lieu
tenant de vaisseau, commandant la frégate la ) ille-de-Paris,· Tréguier, enseigne de vaisseau, commandant la Calisto, vapeur; Bédart, enseigne de vaisseau, com
mandant le vapeur l Arcas, Poulléau , enseigne de vaisseau, commandant les vingt embarcations ennemies; Lestic, enseigne de vaisseau , commandant les dix
Fontaines jaillissantes.
Dessins de Blanchard et Lebreton ; gravure de Best, Hotelin et Cie.