rait un jour d’inanition? Mais les empires périssent et les plus belles marmites sont renversées, quitte à retrouver plus tard leur potentats et leurs tâte-en-pot. Bref, le Ro
cher de Cancale rouvrira boutique rue de Rivoli, et sa restauration sera prochainement célébrée par un grand banquet. Philippe Busoni.
La statue en bronze du maréchal Bugeaud, qui doit décorer une des places de la ville d’Alger, a été inaugurée dans la journée du ik août.
De grands préparatifs avaient été faits pour rendre cette fêle digne de l’illustre capitaine auquel la reconnaissance publique l’a consacrée. Des mâts pavoisés aux couleurs na


tionales et surmontés d’écussons commémoratifs de la vie


militaire du maréchal étaient dressés dans la rue d’Isly, qui sert d’avenue à la place où figure la statue. Sur les bande
roles brillait la devise de l’ancien gouverneur de l’Algérie, Ense et aratro, au milieu des noms des batailles auxquelles il prit une part glorieuse, et parmi ceux des établisse
ments, villes et villages qu’il a fondés, et qui, sous son ins
piration puissante, ont ouvert l’ère de cette colonisation qu’il a fondée après avoir pacifié le pays.
La place d’Isly, choisie pour l’emplacement de la statue, est traversée dans son axe par un aqueduc que les ingénieurs ont dû détourner pour creuser les fondations. L’ins
cription commémorative, gravée sur le socle, constate que le monument destiné à perpétuer la mémoire du maréchal Bugeaud, duc d’Isly, a été élevé au moyen d’une souscrip
tion ouverte dans la population et dans l’armée, et avec l’aide du trésor de l’Etat.
On s’accorde à louer l’aspect imposant et sévère de la statue, remarquable surtout par l’harmonie des propor
tions. Le maréchal est représenté dans son costume de guerre bien connu de ses compagnons d’armes ; son visage, tourné vers la ville, peut être aperçu des deux extrémi
tés de la belle voie qui conduit à la porte monumentale d’Isly.
Les autorités civiles et militaires d’Alger, ainsi que la population, assistaient à la cérémonie, pour laquelle on avait déployé la plus grande pompe. La famille y était re
présentée par M. le général Féray, gendre du maréchal. De son côté, le Prince Président de la République y avait en
voyé un de ses aides de camp. On remarquait aussi dans l’assistance l’auteur de la statue, M. Dumont, membre de l’Institut.
Le goût des fêtes hippiques, dont nous avons eu plus d’une fois l’occasion de signaler les progrès, a inspiré à quelques jeunes gens du monde, réunis à Trouville pour la saison des bains, l’idée d’organiser des courses au profit des pauvres de la ville. Ces courses, auxquelles l’autorité municipale s’était empressée de prêter son concours, ont eu lieu sur la plage, dans l’ordre indiqué par nos vignettes.
Après la course d’hippodrome et la course de haies, il y a eu course d’ânes, comme dans les spectacles bien ordonnés, où la petite pièce vient toujours après la grande.
Pose de la première pierre
DE l’aile orientale du palais des états de bourgogne,
le 15 ΑOUT 1852.
Le palais des Etats de Bourgogne est un vaste édifice construit en partie sur le rez-de-chaussée du château du
cal. Mais, depuis la démolition de la Sainte-Chapelle qui en
était une dépendance, il y avait, à l’est des constructions modernes, une déchirure profonde et un espace considé


rable, qui faisaient du palais provincial un monument inachevé.


Dijon veut rester digne de sa vieille renommée ; cette ville Dessin de Marc, d’après M. Sauvestre.
Statue du maréchal Bugeaud, à Alger, par M. Dumont. —
Dessin de Marc.
agrandit son monumental édifice au profit des sciences et des beaux-arts, réalisant, en 1852, des projets conçus il y a près d’un siècle.