des premiers envois et nos remercîments à tous les trois.
L’inauguration de la statue du maréchal Bugeaud, à Alger, sur la place d’isly, avait été, comme on sait, combinée avec la fête du 15 août, heureuse pensée qui associe aux souvenirs de l’Empire et aux espérances du nouveau gouvernement une gloire acquise sous un autre régime. La cérémonie a commencé à cinq heures du soir. Tout était ad
mirablement disposé. Autour de la statue on avait mêlé des instruments de guerre et de labour, qui rappelaient le dou
ble caractère du maréchal. Au premier plan, une tribune placée vis-à-vis de la statue était occupée par le gouver
neur général; un des aides de camp duPrésident, le général Espinasse; le général Feray, gendre du maréchal; le com
mandant Saget, envoyé par le ministre de la guerre ; M. Mercier, secrétaire général du gouvernement, et l’évêque d’Alger, M. Pavy.
On arrivait par la rue d’Isly, décorée, dans toute sa longueur (plus de 360 mètres), de mâts ornés d’oriflammes et de drapeaux réunis par des couronnes de verdure, renfer
mant des inscriptions relatives aux batailles gagnées par le duc d’Isly, et aux établissements fondés ou patronnés par lui. Des drapeaux déployés aux fenêtres des maisons sur tout le parcours ajoutaient encore à l’ensemble de la décoration.
Des sièges placés à droite des tribunes et sur la terrasse de la maison qui domine la scène, avaient été réservés pour les dames invitées ; le tout était complété par les corps de troupes actuellement à Alger, lesquelles s’échelonnaient en
outre sur les crêtes des montagnes, et formaient un fond de tableau d’un effet à la fois pittoresque et imposant.
La statue était ornée, aux quatre angles du socle, de faisceaux d’armes que l’artillerie avait composés avec des fusils, canons, obus et instruments d’agriculture rappelant la devise du maréchal : Ense et aratro.
Au moment même où venait de tomber le voile qui couvrait l’image du maréchal, le gouverneur général prit la parole; puis le général Espinasse au nom du Président de la République, et après lui M. le commandant Saget, an
cien aide de camp du maréchal Bugeaud, représentant le ministre de la guerre, M. Mercier, au nom des autorités et des colons de l’Algérie, et enfin M. le général Feray, qui,
d’une voix émue, a remercié en quelques mots l’assemblée des témoignages éclatants de regret et d’affection prodigués à son illustre beau-père.
La première partie de la solennité était seule accomplie. Un mariage entre deux orphelins appartenant à ces établis
sements religieux qui rendent tant de services à la colonie devait être célébré au pied même de la statue du duc d’isly. M. Pavy voulut donner lui-même la bénédiction à ces époux, qui rappelaient par leur condition un des côtés les plus tou
chants du noble esprit auquel on rendait hommage, cette sollicitude paternelle du maréchal pour la classe courageuse
et dévouée qui vit du travail des champs. Devant un autel improvisé, M. l’évêque d’Alger a prononcé une allocution pleine d’onction et digne de la circonstance.
L’administration municipale n’a rien négligé pour donner à cette fête la magnificence que son objet commandait. « M. le maire, dans cette circonstance, dit notre correspon
dant, a été heureusement secondé par ses collaborateurs
et par l’architecte de la commune. Nous devons de justes éloges au concours intelligent de l’artillerie, qui a contribué puissamment à la solennité de cette fête. »
Outre les joutes, les jeux divers sur la place du Gouvernement, les danses du pays, musiques, etc., un beau feu d’artifice, exécuté par l’artillerie et confié à M. le capitaine Susoni, a terminé la soirée d’une manière brillante.
Tandis que l’on consacre, par des monuments inaugurés à grand spectacle, les faits et les personnages de l’histoire contemporaine, l’histoire d’hier et l’iiistoire de demain se compose dans les actes, les discours et les projets que la presse se borne à louer sans réserve ou à enregistrer sans critique, ce qui n’est pas, à notre sens, le moyen de rendre plus tard les historiens plus justes. Nous sommes de ceux qui voudraient louer souvent, s’il leur était quelquefois permis de critiquer. Nous enregistrons.
Voici, d’après l’Indépendance belge, les réductions de droits qui ont été consenties de part et d’autre par la convention du 22 août, pour les articles qui se rattachent à la typographie :
Les livres belges, qui payent aujourd’hui en France 100 fr. et 107 fr. 50 c. les 100 kit., selon l’espèce, ne payeront plus que 20 fr.
Le papier blanc, soumis actuellement par letarif français au droit de 160 fr., entrera moyennant 25 fr. Le même droit a été admis pour le papier coloré et maroquiné, qui payed’après le tarif existant 1)7 fr., et pour le papier à pâte de couleur tarifié à 80 fr. 50 c.
Pour les gravures et lithographies, la musique gravée et les cartes géographiques, qui acquittent aujourd’hui en France un droit de 317 fr. 50 c., ce droit descend à 20 fr.
Le droit sur les caractères d’imprimerie importés de Belgique est réduit de 212 fr. 50 c. à 30 fr., et celui sur l’encre d’imprimerie de 65 fr. 50 c. à 25 fr.
Dans letarif belge, le droit sur les livres, qui estde31fr. 80 c., est abaissé à 10 fr. Le régime d’importation en Belgique pour les
papiers et pour les autres articles énumérés plus haut est maintenu ii peu près sans modification, sauf en ce qui concerne les caractè
res d’imprimerie, pour lesquels le droit est diminué de 25 fr. à 15 f.; seulement, pour ces divers articles, le droit qui est, du reste, trèsmodéré dès à présent, au lieu d’ètre perçu ad valorem, le sera au au poids.
Les plus grandes facilités ont été convenues en outre, de part et d’autre, pour les formalités de douane et les justifications d’origine. En dehors des stipulations relatives à la propriété artistique et littéraire et à l’industrie typographique, la convention du 22 août accorde des réductions de droits en faveur de plusieurs produits belges. Le houblon, qui paye actuellement 75 fr. les 100 kilogr., ob
tient une réduction de 50 pour 100 environ; les étoffes à pantalons et les cotonnettes, aujourd’hui repoussées du marché français par la prohibition absolue, y seront admises dorénavant moyennant un droit de 25 pour 100, dont les bases pourront être revisées tous les trois ans; enfin le bétail du Luxembourg pourra être importé en France à des droits de faveur qui sont à peu près ceux que ce pays a concédés récemment à la Sardaigne, ces différents avantages sont accordés à la Belgique sans compensation spéciale.
On lit dans le Moniteur du 26 août ;
« Plusieurs fois déjà nous avons eu l’occasion de signaler la malveillance de certains articles des journaux anglais pour le gouver
nement français : tant qu’elle ne frappait que les personnes, nous avons gardé le silence; mais aujourd’hui elle s’attaque à la nation tout entière, et la réponse est un devoir.
« Le Times a consacré un long article d’un de ses derniers numéros à accumuler les outrages contre la France; il la compare au Bas-Empire et la condamné à une enfance éternelle.
c Si le Times était l’organe d’un peuple, le nôtre pourrait s’émouvoir de ses attaques; mais, depuis le 2 décembre, interprète pas
sionné des partis hostiles, cette feuille ne représente plus qu’une opposition intéressée : alors qu’elle créance donner à ses jugements P quelle raison de les subir?
« Qui croirait, en effet, comme ose le prétendre le Times, que nous sommes déshérités de tous nos droits et que la vie politique n’existe plus pour nous ? Le suffrage universel en France est l’exercice le plus illimité pour un peuple de la faculté d’élire.
« Nous l’avons dit, le Times n’est pas pour nous l’organe de la nation au nom de laquelle il prétendrait parler. Loin de nous donc la pensée de récriminer contre les institutions anglaises. Mais d’autres moins bien intentionnés ne pourraient-ils le faire? Pie pour
raient-ils demander au Times si l’Angleterre peut opposer au calme et à l’ordre de notre suffrage universel son suffrage restreint et ses élections s’accomplissant au milieu de tous les scandales d’un hon
teux agiotage? Ne pourrait-on dire au Times qu’en Angleterre, presque toujours, les sièges du parlement appartiennent aux plus riches ; qu’en France ils sont à tous indistinctement; que là la fortune décide; qu’ici le peuple choisit; que chez nous tout est l’ex
pression de la volonté nationale ; que chef de l’Etat, corps législatif, conseils généraux des départements, conseils d’arrondissement, conseils municipaux, tout est élu par l’universalité des citoyens ; que, de l’antre côté du détroit, au contraire, tout se ressent de l’inégalité des fortunes comme de la restriction des droits ?
« Le Times peut appeler enfance, si bon lui semble, ce premier essai de la liberté la plus large; mais prend-il bien son temps pour
tirer vanité d’un système qui amène à redouter le vote au grand jour et à demander la substitution du vote secret à l’élection publique?
« Sous la monarchie de 1830, le Times applaudissait aux journées de Juillet; après le 24 février, il approuvait les ovations répu
blicaines : était-ce à cause des conquêtes faites par le peuple? Non, c’était à cause du sang qu il avait perdu. Ses glorifications d’alors étaient aussi suspectes que ses dénigrements d’aujourd’hui sont odieux.
« Le sarcasme contre le 15 août était donc l’effet naturel de l’antipathie et du calcul.
« Vainement a-t-on fait au chef de l’Etat les propositions de fêter les anniversaires du 10 décembre 1848, des 2 et 20 décembre 1851. Il n’a voulu ni de Tune, parce qu’il s’agissait de lui seul et de son triomphe; ni de l’autre, parce qu’il s’y .mêlait une pensée doulou
reuse, et qu’avant tout il voudrait ensevelir dans l’oubli jusqu’au dernier souvenir de nos discordes civiles. L’anniversaire du 15 août a été seul consacré, et, par un heureux rapprochement, il s’est trouvé que la fête de la Vierge, patronne de la France, se célébrait le même jour que celle de l’empereur. Le pays a compris cette noble pensée et s’y est associé partout avec enthousiasme.
« Voilà le secret de cette polémique envenimée du Times. Loin de nous la prétention de l’arrêter; notre prospérité, espérous-le, lui en fournira longtemps la matière Mais, pour les hommes sérieux, la vérité manifestée par les faits remportera toujours sur le pamphlet anonyme inspiré par l intérêt ou la passion. »
Le Times du samedi 28 août contenait une réponse à cet article du Moniteur.


Réplique du Moniteur dans le numéro du 30 :


« Le gouvernement ne s’émeut pas des injures. Il n’y répond pas ; mais lorsqu’il s’agit de faits audacieusement et outrageusement défigurés, son devoir est toujours de rétablir la vérité.
« Le Times, convaincu de dénigrement prémédité, ne se défend que par de nouvelles calomnies. Dans son numéro du 28 août, il prétend qu’après le 2 décembre douze cents personnes inoffensives et sans armes ont été assassinées par des soldats ivres dans les rues de Paris.
« La réfutation d’une semblable calomnie se trouve dans son exagération même.
« Tout le monde le sait : le relevé officiel porte le nombre des personnes tuées pendant l’insurrection à trois cent quatre-vingts; c’est déjà trop sans doute. Quant aux personnes blessées acci
dentellement, par bonheur le nombre s’en élève à peine à huit ou dix.
« En présence de documents positifs opposés à des assertions mensongères, qu’on juge de la bonne foi du journaliste. »
Pennetlons-nous cependant ici une simple observation, et, si l’on veut, un conseil. Le gouvernement a-t-il intérêt à laisser, disséminés clans loute l’Europe, et en rapport avec la presse dans le monde entier, tant cle proscrits mal éclairés peut-être sur les laits et sur l’opinion de la France, et auxquels, dans tous les cas, on ne peut demander au
cune bienveillance en retour de la fortune qu’on leur a faite? Est-on bien sûr que la colère cle ces exilés n’inspiré pas les violences dont le Moniteur se plaint? Que pourraitil y avoir, pour le régime actuel, de compromettant à rap
peler, pour les éteindre dans l’applaudissement national, ces foyers d’agitation étrangère?
Au surplus, nous ne tarderons pas à publier une meilleure réponse aux attaques du Times. Les conseils d’ar
rondissement et les conseils généraux lui ont déjà répondu par l’expression de leurs vœux. Les populations du Midi, que le Président va visiter, lui répondront encore plus clai
rement. Voici L itinéraire que le Prince suivra clans ce voyage. Le départ est fixé au 15 septembre: il ne lient qu’au . Times d’avoir un correspondant, comme nous espérons nous-mêmes en avoir un, pour conslater l enthousiasme des paysans du Midi, rivalisant avec celui des paysans de la Lorraine et de l’Alsace.
Le 15 septembre, Paris à Revers; le 16, Nevers à Moulins; le 17, Moulins à Roanne; le 18, Roanne à Saint-Etienne; le 1!), Saint-Etienne à Lyon; le 20, Lyon, séjour; le 21,.Lyon à Grenoble;
le 22, Grenoble, séjour ; le 23, Grenoble à Valence ; le 24, Valence à Avignon ; le 25, Avignon à Marseille ; le 26, Marseille, séjour ; le 27, Marseille à Toulon ; le 28, Toulon, séjour; le 29, Toulon à Aix ; le 30, Aix à Nîmes.
Le 1er octobre, Nîmes à Montpellier; le 2, Montpellier à Narbonne ; le 3, Narbonne à Carcassonne ; le 4, Carcassonne à Tou
louse; le 5, Toulouse, séjour; le 6, Toulouse à Agen ; le 7, Agen à Bordeaux; les 8 et 9, Bordeaux, séjour; le 10, Bordeaux à Angoulêine; le U, Augoulème àRochefort ; le 12, Rochefort à la Rochelle;
le 13, la Rochelle à Niort; le 14, Niort à Poitiers; le 15, Poitiers à Tours ; le 16, Tours à Paris.
Et le Moniteur ajoute :
« Dans toutes les villes où le Prince-Président est présumé séjourner pendant le voyage du Midi, les conseils municipaux ont voté pour sa réception des sommes considérables. Ce sont là de précieux témoignages de sympathie; il en est vivement touché, et se trouve heureux d’en exprimer, dès à présent, sa reconnaissance. Mais comme le but du voyage du chef de l’Etat est de se mettre en contact avec des populations qu’il ne lui a pas été permis de visiter en
core, d’étudier sur les lieux mêmes leurs intérêts, et de s’entendre avec elles sur toutes les améliorations réalisables, il ne verrait pas sans quelque regret des fêtes trop somptueuses, et il apprendra avec satisfaction qu’une partie des sommes votées puisse se détourner au profit de la classe nécessiteuse et s’appliquer à des œuvres de bienfaisance. »
On connaît aujourd’hui les vœux de tous les conseils généraux des départements. Tous, sans exception, déclarent que le coup d’Etat du 2 décembre a sauvé la France, témoi
gnent leur reconnaissance au Président de la Republique,
le prient d’assurer la stabilité de son pouvoir, il y a des nuances dans l’expression ; mais l’inlention est la même.
Cependant le fait le plus remarquable dans ce concours d’approbations est le discours de M. le marquis delà Rochejaquelein, président du conseil général des Deux-Sèvres,
faisant acte d’adhésion au gouvernement. A part quelques fautes de français, ce discours a obtenu un très-grand suc
cès, « à telle opinion qu’on appartienne, » comme dit M. le marquis de Larocliejacquelein.
En attendant, la ville de Nantes a été le théâtre d’une rixe qui n’annonce pas encore la conciliation de toutes les opinions dans cette ville arriérée.


Le Phare de la Loire raconte les faits en ces termes :


« Nous avons parlé du nouveau journal le Falslaff, imprimé chez M. Olivier Merson, qui s’est vendu samedi et dimanche au
spectacle et aux courses, et dont la vente au théâtre et sur la voie publique a été interdite.
« Parmi les personnes qui se sont trouvées insultées par un article de ce journal, se trouvaient M. Emerand delà Kochelte, rédacteur en chef de VEspérant e du Peuple, et M. J. Desplantes, rédacteur de l’Alliance.
« Jeudi, pendant les courses et dans l’intérieur de l’Hippodrome, M. Emerand de la Rochette arracha une cravache des mains d’un de ses amis et en frappa M. Olivier Merson, qu’il apercevait en fac-e de lui.
« Pendant ce temps, M. J. Desplantes crachait à la figure de M. Ernest Merson, et, après la scène dont nous venons de parler, il cracha également à la figure de M. Olivier Merson.
« Par suite de ces faits, MM. Emerand de la Rociiette et J. Desplantes ont été arrêtés hier matin à six heures, à leur domicile, et conduits eu prison.
« Le soir, à six heures, tous deux ont été provisoirement mis en liberté, le premier sous caution, et le dernier purement et simplement. «
La fièvre du jeu sur les valeurs industrielles rappelle les jours maladifs de la fin du dernier règne ; on parie de fortunes rapides el de ruines éclatantes. L’escroquerie s’en mêle aussi. On a découvert, à la fin de la semaine dernière,
de fausses éventualités du chemin de Bordeaux à Cette qui vient d’être récemment concédé :
« On parlait d’abord d’une somme de 30 ou 40,000 francs de fausses valeurs; mais il parait que le chiffre en est bien plus considérable.
« Voici dans quelles circonstances cette fraude a été découverte : Un banquier, acheteur de ces sortes de valeurs, avait la précaution de faire inscrire les numéros des t itres qui lui étaient livrés. Il y a peu de jours, il remarqua le même numéro sur deux titres; il se hâta de se rendre chez le liquidateur de l’ancienne société de Bor
deaux à Cette, et lui soumit les actions portant les mêmes numéros. Du premier coup d’œil, le liquidateur reconnut le faux, et il se hâta d’en faire la déclaration au procureur de la République, qui a im
médiatement ordonné une instruction. Déjà des visites domiciliaires ont été faites, et tout fait espérer que la justice parviendra à découvrir les auteurs de ces faux. »
— Nous avons déjà exprimé les craintes du public au sujet de la récolte de cette année; le gouvernement, qui a ordonné une enquête, a publié une note pour rassurer l’opinion à ce sujet.
« Il résulte des renseignements reçus par le gouvernement, dit le Moniteur, que la récolte de 1852 sera, en moyenne, équivalente à celle d’une année ordinaire, et su
périeure même d’un quart environ dans certains départements qui fournissent une grande partie des céréales consommées en France.
«Sur plusieurs points, un mouvement prononcé de baisse a élé le résultat d’une exacte connaissance des faits. »
— La note suivante publiée dans le Moniteur du 1er septembre nous servira de transition pour ce que nous avons à recueillir dans les nouvelles étrangères :
« Quelques journaux étrangers persistent à annoncer comme prochain le rappel des troupes françaises qui tien
nent garnison à Rome et à Civita-Vecchia. Celte nouvelle est aussi dénuée de fondement que les commentaires dont on l’accompagne, el nous pouvons affirmer que c’est à Rome même qu’elle trouvera le moins de créance. »
— On a annoncé, cette semaine, l’heureuse issue des différends qui s’étaient élevés entre le gouvernement français et la Porte oltomane.
Le pacha de Tripoli est destitué ; les auteurs et instigateurs de l’assassinat du père Basile à Antioche sont bannis et condamnés à la détention ; le pacha de Janina est changé; plusieurs Français maltraités reçoivent des indemnités.
Le pacha destitué de Tripoli est remplacé par Mouslapha- Nouri-Pacha, minisire sans portefeuille.
— La Canette militaire de Madrid assure et tous les journaux espagnols du 2Zi août répètent, d’après elle, que la reine Isabelle est de nouveau dans une position intéressante.
— Les journaux prussiens rendent compte de grandes manœuvres qui s’exécutent à Stellin sous les yeux du roi et du prince de, Prusse. On écrit à la date du 27 août : Son Allcssc Royale a fait hier une chute cle cheval. Il a fallu