l’exige, s’il est vrai que le cigare ne soit que l’enfance du procédé.
Quelque chose de plus grave, e t qui nous vient encore de la même source, c’est le chiffre des pensionnaires de la charité publique. A Paris seulement, pendant l’année qui vient de s’écouler, ce chiffre, qui en 18Û7 s’élevait à deux cent mille individus, a presque doublé aujourd’hui. En pré
sence de pareils résultats, il semble que les partisans de Malthus pourraient se donner beau jeu pour célébrer les théories de leur patron, et mettre ses recettes en circula
tion. L’un d’eux, partant de ce principe que toutes les espèces vivantes sont destinées à s’exterminer réciproque
ment, en conclut la nécessité pour l’homme de se débarrasser d’une partie de sa population dans l’intérêt du surplus ; à l’en croire, les anthropophages sont plus sages que nous, ils mangent leurs vieillards (pouah ! ) et s’en font une fête, la fête des funérailles. Mais rassurez-vous, honnêtes vieil
lards, on ne vous mangerait pas; seulement, ajoute notre
philanthrope, le gouvernement, dans sa sagesse, aviserait des moyens les plus débonnaires de se débarrrasser de vous.
Depuis quelque temps la flânerie parisienne se déplace, on la voit accourir au spectacle des démolitions. Les con
certs du plein vent n’ont plus d’auditoire, et les ballons commencent à tomber, la curiosité publique est un lest qui finira par leur manquer tout à fait. Sur une autre scène ou Seine on attend toujours des divertissements nautiques, et ce grand voyage de circumnavigation que doit ac
complir la frégate-école entre le pont de Neuilly et celui de la Concorde, en doublant le cap de Grenelle.
Vous savez, ou vous ne savez pas, que Paris a failli perdre une de ses renommées les plus éclatantes, un homme qui... un homme que... l’illustre Chevet en un mot. Mandé par la compagnie du chemin de fer de Gijon (Asturies) pour festoyer la reine Christine à son passage, Chevet se sur
passa à ce point que l’Espagne voulait l’enlever à la France; on lui faisait un pont d’or pour passer la Bidassoa. Afin de l’éblouir davantage, on lui citait l’exemple de plusieurs fortunes politiques qui furent un peu la fortune du pot;
mais c’est en vain que l’époux royal, le duc de Uianzarès lui-même, joignit ses instances à celles des convivês, Che
vet se montra inébranlable. Hippocrate ne refusa pas plus carrément les présents d’Artaxerxe. Mais enfin, lui dit l’amphytrion en payant la carte (trente mille francs, les vins à part: le talent n’est jamais payé trop cher), que puis-je faire pour vous en considération de vos œuvres et hors-d’œuvres? — A quoi Chevet, qui est un homme de goût, répon
dit simplement : Vous pouvez m’envoyer quelqu’un des vôtres que j’instruirai dans mon art.
Il s’est fait naguère quelque bruit à propos d’un bahut estimé vingt francs et payé quatre cents louis dans un® en
chère royale; mais le meuble était contemporain de Boule,
et il avait appartenu au duc de M..., dont le mobilier en ruines fut vendu au plus grand profit de ses héritiers. Ce bric-à-brac, digne d’un gentilhomme de la vieille roche qui avait rompu avec le monde, eut un succès fou parce que la mode, plus forte que les révolutions, avait réveillé l’amour du rococo, et qu’il se trouva alors une foule de mascarilks de la Chaussée-d’Antin pour se disputer ces débris. On rêvait une cour, on en affichait les prétentions; faute d’ancêtres,
on s’en donnait les meubles. Aujourd’hui c’est le tour d’un nouveau monde dont l’ambition ne remonte ni si loin ni si haut, puisqu’elle s’arrête à la limite .de l’Empire, et il est tout simple que si quelque dignitaire de cette époque glorieuse vient à mourir, on s’empresse de recueillir son mobilier comme une relique. Ceci est notre manière d’annon
cer la vente posthume de. différents meubles héroïques,
mais fort peu meublants, dont hier encore personne n’eût voulu et qu’on se disputera demain à prix d’or.
Les vacances de la justice sont un peu celles de Perrin Dandin, qui allait se délasser à voir d’autres procès. De ce volumineux dossier nous ne retenons que les causes drama
tiques qui, dans un certain sens, le sont bien peu. Ici c’est iMme de Rossi ou la diva Sontag qui, engagée par M. Luniley pour une saison, obtient un jugement qui le condamne cà lui payer une provision de cent mille francs. Le pauvre impré
sario britannique se récrie et crie, mais c’est comme si la Sontag chantait. Toute cantatrice que l’on utilise se paye fort cher; si vous n’en faites rien, c’est le double : n’est-ce pas comique ?
La cause qui suit n’est pas moins comique. Il s’agit d’une actrice très-connue à... Saint-Pétersbourg, qui, au bout de douze ans de mariage, voudrait rentrer en possession de son état de demoiselle. M™ Michel porte un nom qui lui déplaît,
mais elle est mère (la mère Michel), et le tribunal s’est montré assez exigeant pour la contraindre à le garder.
Une autre demoiselle, qui a fait une brillante fortune au théâtre sous le nom de MUe de la Seiglière, est en butte aux poursuites d’un homme de talent qui réclame sa part de paternité. La cause est trop délicate pour qu’il soit possible de rien préjuger; il faut attendre le. jugement qui ne peut manquer de ressembler au jugement de Salomon. Après quoi on peut se contenter de mentionner les procillons sui
vants : celui des compositeurs de romance, contre les vau
devillistes qui prennent des airs qu’ils n’ont pas le droit de se donner, puis la querelle des marchands de vins contre les épiciers qui en vendent, et celle des boulangers et des pâtissiers, deux corporations qui, comme ailleurs, se disputent le droit de faire des brioches.
En littérature, rien de nouveau, si ce n’est l’apparition prochaine d’un nouveau et même de plusieurs volumes nou
veaux du magnifique ouvrage de M. Thiers sur le Consulat et l’Empire; item du tome sixième de Y Histoire de ta Res
tauration, par M. de Lamartine. Et, à ce. sujet, un bruit s’est répandu qui mérite bien quelque éclaircissement. On a dit que l’illustre auteur des Harmonies poétiques cl des Girondins se disposait à entreprendre un lointain voyage, et la nouvelle est vraie. M. de Lamartine part, il est parti
pour... l’Odéon. Toussaint-Louverture aura un frère de la rive gauche, et l’on parle déjà avec admiration de cette tragédie provisoire.
L’Odéon vient de fêter sa réouverture par un drame définitif — il faut l’espérer — sur l’aventure connue, et trop connue, de Beaumarchais à Madrid. Le Claoijo de Gcethe n’est qu’une page détachée des Mémoires de l’auteur de Figaro, un calque assez fidèle et assez dramatique dont sept ou huit auteurs avaient tiré copie avant M. Galoppe d’Onquuire. Dans cette nouvelle édition d’un roman inté


ressant, l’arrangeur s’est borné à introduire quelques chan


gements qui ne sont pas des plus heureux ; par exemple, il a rayé de l’exposition le récit de Beaumarchais, et au dé
nouaient il a ajouté un mariage : Clavijo épouse sa victime, et reçoit du frère sa bénédiction. C’est une pièce de pacotille qui a obtenu un succès négatif.
Heureusement qu’au drame a succédé la comédie : les Filles sans dot. Pour tout bien, ces demoiselles ont reçu une éducation brillante, et c’est un danger de plus. Cla
risse, la plus pressée des trois, sinon la plus sage, a épousé un ouvrier; Zoé, la seconde, tête légère et farcie de ro
mans, s’est laissé enlever par un marquis; quant à Jeanne,
la plus raisonnable de toutes sans contredit, les auteurs Font mariée à un homme très-mûr et très-riche. L’intrigue est peu de chose, à supposer qu’il y ait là une intrigue,
mais les caractères et les situations sont dans un contraste piquant, le dialogue a de la franchise et de la gaieté, et l’on


a beaucoup applaudi les auteurs, MM. Lefranc et Bernard Lopez.


Aux Variétés, les Souvenirs de jeunesse, qui aussi bien sont des souvenirs très-vieux. La chaumière et ses bergè
res, Habille et ses danses, les coulisses de Bobina, le tapis vert de l’estaminet, les joyeuses folies de la mansarde, voilà les séductions que le bonhomme Maurisset prétend affronter une seconde fois, et j avais cinquante ans quand cela m arriva. Ne se dit-il pas encore : J’ai été jeune, j’ai été pauvre, et je vais reprendre au vol ma jeunesse, mon insouciance et ma gaieté. Maurisset ira dîner à dix-neuf sous, il couchera dans le lit de ses dix-huit ans, il portera sa montre chez ma tante, et ainsi de suite, tant il est vrai que le, pauvre homme s’esl promis de pousser le grotesque jusqu’à ses dernières limites. Vous comprenez que, réduite à ces souvenirs d’un printemps sempiternel, la pièce ne se
rait qu’à moitié plaisante; mais derrière cette ombre voici la réalité : ce vieillard ne peut manquer d’avoir quelques petits jeunes gens pour associés et pour complices, et c’est ainsi que nous arrivons tout droit en pleine Bohême, à la vie errante de certaines tribus du pays latin et d’une jeunesse un peu déteinte aujourd’hui, parce que décidément c’est une jeunesse qui a servi dans les troupes du théâtre depuis trop longtemps. Bonjour Oscar, Edgard et autres Arthur ou Raphaël : ah ! que nous sommes de vieilles connaissances!
Il était déjà question de vous dans le monde à l’époque de la Peau de chagrin ; Gavarni vous a donné l’illustration de son crayon; que de feuilletons, que de nouvelles, que de pochades et finalement que de contes faits à votre inten
tion! On vous appelle des étudiants de dixième année, et c’est uniquement pour ne pas vous faire une jeunesse trop décrépite, la vôtre a bien cinquante ans, elle a pris du ven
tre, elle a des rides et porte perruque. Tenez Oscar, Edgard et les autres, vous n’êtes plus des Arthur, mais des Mau
risset. Dans cette pièce nouvelle, ces jeunes gens, qui ont la vieillesse de notre siècle sur le front, se conduisent d’abord en véritables possédés, ils ont le diable au corps et font les cent coups, Videurs de pots, culotleurs de pipes, grands faiseurs de petites dettes et de carambolages, la terreur du voisin et de leur portier, mais l’admiration et l’espoir des grisettes, ils vivent à la grâce de Dieu, tout barbouillés des délices de leur âge et s’en léchant les babines. C’est la chanson de Béranger faite homme.
Dans un grenier qu’on est bien à vingt ans !...
à condition qu’onn’y reste pas. Cependant, d’un acte à l’autre, cette jeunesse a vieilli vite : les voici dans le monde et dans la cage d’une profession honorable, cravatés de blanc, en costume officiel, maires et adjoints, notaires, magistrats, pré
fets et décorés : quelle chute ! Dans cette bacchanale, il y a place pour l’émotion et les exigences du cœur. Un étudiant très-sage aime une grisette très-vertueuse, qui n’a jamais connu son père et le retrouve dans la personne de Màurisset. Dès que Noémi aura épousé Paul, Paul deviendra un grand avocat. La pièce est-elle jeune, est-elle vieille ? Estce bien là les mœurs du pays latin, on n’en sait trop rien. Le fait est qu’elle amuse suffisamment d’un bout à l’autre, que les acteurs l’ont bien jouée et qu’elle a beaucoup réussi.
Voici encore une pièce comme nous les aimons et comme elles sont trop rares, te Démon du foyer, par Georges Sand. Figurez-vous, en vue de Milan, dans quelque riante villa, trois sœurs, trois fauvettes, qui vivent sous l’aile du rossi
gnol de la Scala. Le digne maestro a recueilli les orphelines ; il en a fait des cantatrices autant que possible. A vrai dire,
il n’y a qu’une prima donna dans le trio, Camille est la grâce et l’honneur de ce foyer, dont Flora n’est que Ten
tant gâté et le démon. Cependant un jeune marquis arrive lout bouillant de Paris, pour s’éprendre de Camille. C’est un de ces aimables furieux de musique et d’un cœur ouvert à l’amour qui vient d’y entrer par le chemin de l’oreille.


De Camille, l impétueux jeune homme ne connaît que le


charme de la Voix, et, voyant venir Flora l’étourdie dans sa belle robe et ses pompons, il là prend aussitôt pour la cantatrice, Si nous faisions un lourde jardin? comme dit le docteur Faust à Marguerite, son idéal. —-Mais, ici, la chan
son tourne court, et il faut que l’amoureux déchante : son idéal ne l’est plus « : Quoi la musique n’est pas ce qu’elle aime; qu’est-ce que cela veut dire?» — Mais cela veut dire,
monsieur le marquis, que vous vous êtes trompé de gamme et de dame : voici l’idole.
Ainsi parle le maestro, et l’on déjeune pour faire plus ample connaissance. Camille n’a prononcé que trois syl
labes, elle n’a donné qu’une note, et le jeune homme est subjugué. A quel point la Flora est furieuse de cet abandon subit, vous le savez bien, mesdames : elle ne demande aux dieux qu’un prétexte pour se venger, et le voici : notre pré
texte a la tenue d’un parfait gentleman ; il est prince, il est riche comme trois banquiers et froid comme un diplomate. Son passe-temps et même son seul métier est d’en
lever les cantatrices qui en valent la peine. Au surplus, sa rouerie n’est pas une mal apprise ; elle y met des formes.
— «Ceci est bien un enlèvement, ma toute belle; mais vous n’en connaîtrez que les roses. Quant à exiger quoi que ce soit de votre beauté, la peste! Pour qui me prenezvous ? C’est ainsi que Flora et son prince sont arrivés à Gênes pour le second acte.
En partant, le joli démon du foyer y a laissé la désolation. Le maestro est le seul à dire : Bon voyage ! en homme de bon sens qu’il est, mais Nina se lamente, Camille pleure et veut courir après la fugitive; c’est alors que le marquis jure de ramener l’enfant à tout prix. Cette déclaration était une promesse d’intérêt pour le second acte; et en effet, rien de plus original et de mieux conduit que la scène de provocation. Seulement on a trouvé que le marquis for
mulait son défi en termes trop crus : Fous en avez, menti, vous êtes un tâche ! Ah ! fi donc, autant de grossièretés inutiles. Pendant que Ton croise le fer, arrive la famille tout essoufflée : « Chère enfant, s’écrie Camille; que de tour
ments lu m’as causés!·—Oui dà, reprend le démon, et que de mal vous me faites, ma sœur, car enfin j’aime le mar
quis, je suis jalouse, et avant de retourner avec vous autres, il faut que Camille me jure qu’elle ne l’épousera pas. » Et aussitôt ce serment arraché, le marquis reparaît pâle et chancelant; il a reçu le fer en pleine poitrine, et quand il s’agenouille devant Camille, c’est pour s’entendre dire par Camille qu’elle ne veut ni de sa fortune ni de sa main. De
vant cette situation pathétique, Flora elle-même se sent vaincue, Tentant terrible fait sa confession et demande grâce à tout le monde, et le démon promet bien de se conduire dorénavant comme un ange.
La pièce a obtenu un grand succès ; les détails en sont charmants. Elle est lout entière dans la peinture des senti
ments et le développement des caractères. Tout cela, parfailement exprimé, a été encore mieux joué, s’il est possi


ble; l’émulation avait gagné tout le monde. D’abord,


Mme Rose-Chéri et Mlle Luther, les deux sœurs, l’une trèsvraie dans sa résignation , l’autre très-piquante dans ses caprices, et ensuite et avant tout M. Dupuis, qui s’est montré rare comédien dans un personnage original, et M. La
fontaine, qui a Télégante furia française, et M. Geoffroy, d’une bonhomie si divertissante. Il faut bien nommer aussi M. Montigny, qui a monté l’ouvrage et dirigé la mise en scène avec un soin extrême et son habileté ordinaire.
Philippe Busoni.
Une émeute dans le feuilleton du lundi.
Tl ne s’agit plus de la pièce de George Sand, mais d’un mot de cette pièce qui a remué la bile de tous les critiques du lundi, depuis le plus grand et le plus spirituel jusqu’au plus petit et au plus béotien de cette camailerie constituée en assurance mutuelle. George Sand a eu le mal
heur de faire dire à un de ses personnages, un grand seigneur trèsfat qui ne peut parler des gazettes comme en parlent ceux qui en font : « Est-ce que vous me prendriez pour un gazeller ou pour un di
recteur de spectacle ? » C’est ce mot méprisant de gazctier qui a fait, tout le tapage. — Nous vous avions promis le Tartufe; M. le pré
sident ne veut pas qu’on le joue. — Ah ! tu médis du gazetier ! ah I tu crois que l’Arétiu ne peut pas louer et flétrir tour à tour Fran
çois Ie1 et Charles-Quint ! — Il eût été plus spirituel, à coup sûr, de profiter de l occasion pour flétrir l’Arètiu, et peut-être aurait-on trouvé, de notre temps, plus d’une face où seraient venues tomber les gourmades adressées, en manière d’apologue, au bandit qui pratiquait le chantage, avant que le mot fût inventé.
Nous pourrions citer bon nombre de ces soldats de la presse militante en possession de l’estime publique pour leur honnêteté, ad
mirés pour leur goût, leur talent et leur esprit, et que le trait de George Sand ne pouvait viser. Pourquoi se sont-ils crus atteints ? C’est ici un problème dont le mot est dans l effacement des carac
tères et des convictions. Qu’il connaissait bien son siècle, celui qui a inventé une Société des gens de lettres où se rencontrent toutes sortes de beaux et de petits écrivains, venus de tous les points de l’intelligence et des pôles opposés de l’opinion, pour rire entre eux de la boxe du matin, comme ces avocats qui vont dîner de compagnie afin de se gausser des coups de langue échangés à la correc
tionnelle, ou comme ces héros du cirque des Champs-Elysées, aux jours de gala, Français et Kabyles, qui n’ont plus qu’une opinion après la bataille, savoir : « Que tout vin est bon pour arroser le cervelas. »
Allons, messeigneurs les critiques, vous n’êtes pas tous gazeliers, quoique membres, peut-être, delà Société des gens de, lettres; avouez que le directeur du Gymnase qui a laissé dire, : « Me prenezvous pour un directeur de spectacle, >· a été ce jour-là plus spirituel que vous ne l’avez été lundi. Je sais bien que les directeurs de spec
tacle se vengeraient s’ils publiaient des gazettes ou seulement s’ils trouvaient une place à louer dans vos propres journaux, — cela s’est vu ; —mais n’avez-vous jamais rencontré de médecins aux comédies de Molière? Paulin.


La France pittoresque.


MORLAIX.
Au confluent de deux jolies petites rivières qu’ombragent de délicieuses collines couvertes de verdure et émaillées de fleurs, se trouve en basse Bretagne une délicieuse petite ville, riche en souvenirs historiques, belle parmi toutes, de cette beauté que l’art sait seul découvrir. Aucun artiste ne la quitte sans regrets ni sans former de projets pour revenir voir encore ses délicieuses maisons du quatorzième et quin
zième siècle, ses rues sombres et pittoresques, Ç’est déjà beaucoup dire pour l’éloge de Morlaix, et comme le temps