L’ILLUSTRATION,
JOURNAL UNIVERSEL.
25 SEPT. 1852.
Ab. pour Paris, 5 mois, 9 fr. — 6 mois, 18 fr. — Un an, S6 fr. Prix de chaque N°, 75 c. — La collection mensuelle, br , 3 fr.
N° 500 — Voi. XX. — Bnreanx: rne Richelieu, 60.
Ab. pour les dép. — 3 mois, 9 fr. — 6 mois, 18 fr. — Un an, 36fr. Ab. pour l étranger, — 10 fr. — 20 fr. — 40 fr.
SOMMAIRE
Histoire de la semaine. — Géographie du fond de la mer. — Courrier de Paris. — Le duc de Wellington. — Les gens comme il faut (suite et fin). — Revue littéraire. —Voyage du Président de la République (lre se
maine).— Bibliographie. — La vogue des B al mes (Isère). — Visite aux ateliers : atelier de M. Eugène Delacroix. — Mise à l’eau de l’Austerlitz à Cherbourg. — Chemin de fer international de Paris à Madrid et à Lisbonne. — Correspondance.
Gravures .· Lancement de VAusterlitz, — Exposition de la Société d’horticulture. — Wellington. —Départ du Président de la République du
château de Saint-Cloud; arrivée à Bourges ; les mariniers de Nevers ; paysans du Bourbonnais à Moulins.-—La vogue des Balmcs , trois gra
vures. — Atelier d’Eugène Delacroix. — Carte d Espagne et de Portugal. Rébus.
maine, le voyage de M. le Président de la République, qui demande un récit plus développé que ne le comporte ce résumé.
Ce qui reste n’est pas considérable, à l’exception, toutefois, de la solution inattendue des négociations avec la Bel
gique pour le renouvellement du traité de commerce de 1865. On lit à ce sujet dans le Moniteur :
«Les négociations ouvertes avec le cabinet de Bruxelles pour la remise en vigueur du traité commercial conclu en
tre les deux pays, le 13 décembre 1865, n’ayant point amené le résultat satisfaisant que Ton était en droit d’es
pérer, il devenait indispensable d’adopter, du côté de la France, les mesures propres à ramener l’égalité dans les conséquences du régime de droit commun qui préside dé
sormais aux rapports commerciaux de la France et de la Belgique. C’est cette pensée qui a inspiré au gouvernement du Prince-Président le décret publié ci-dessus. »
Ce décret, en date du 16 septembre, porte qu’à partir du 1 octobre prochain, le droit établi sur les houilles impor
tées par terre, dans la zone comprise entre Ilalluin inclusi
vement et Longwy inclusivemeinent, est fixé à 30 c. par 100 kilogrammes.
Le droit sur les fontes brutes importées par terre de Blancmisseron inclusivement à Longwy inclusivement est fixé à 5 fr. par 100 kilogrammes.
Comme conséquence de cette rupture, M. Frère-Orban a donné sa démission, qui a été acceptée. Il est remplacé, provisoirement, comme ministre des finances, parM. Liedts, et les chambres sont convoquées pour le 27 de ce mois.
Pour passer de la politique à la météorologie, on se souviendra longlemps de cette année 1852 pour le nombre des désastres causés par les orages, et, en ce moment même, par les pluies diluviennes qui font déborder les rivières et entraînent dans leurs ravages ce qui reste alentour de fruits de la terre à recueillir. La Seine nous a offert pendant quelques jours dans ses eaux limoneuses un échantillon de cette plaie inconnue à l’Egypte. Mais c’est le Rhin et ses affluents qui ont servi de théâtre à ses plus graves excès.
On en lira le récit dans les journaux de cette semaine ; le Journal des Débats surtout, si attentif à recueillir tout ce qui importe à l’histoire du temps, consacre plusieurs co
lonnes à enregistrer les nouvelles qu’il reçoit de Suisse et d’Alsace à ce sujet. Il nous suffit d’indiquer ici un rensei
gnement à consulter, afin de pouvoir donner place à un fait
Histoire de la semaine.
Un spectacle intéressant était donné, au milieu de la semaine dernière, aux habitants de Cherbourg. Le lance
ment du vaisseau mixte ΐAusterlitz., qui fait le sujet du dessin de cette page, a son histoire dans une autre partie de ce numéro, â laquelle nous renvoyons les lecteurs. Ainsi faisons-nous pour une histoire beaucoup plus importante, et qui est à elle seule à peu près toute l’histoire de la se
Lancement de l’Austerlitz, à Cherbourg, le 15 septembre 1852. — D’après un dessin de M. Roux, lieutenant de vasseau.