Les gens comme il faut.


(Suite et fin. — Voir le n° précédent.)
Parierai-je des villes ? — Oserai-je tenter de suivre les, gens comme il faut au milieu de ce foyer ardent qui dévore avec tant de rapidité tous les aliments de l existence? où le besoin devient si vite une fureur, et la vanité une extrava
gance ? _ En province, on se ruine du moins décemment, sans éclat, mais aussi sans scandale. On succombe également sous les exigences de l opinion, mais on garde quel
que dignité au milieu de ses faiblesses. Ce patrimoine, cette chose sacrée de la famille qu’on s’est laissé ravir pied à pied par la nécessité, y répond jusqu’au dernier moment pour l’honneur de l’homme et pour celui de la société ; c’est le gage de sa dépendance, mais c’est aussi celui de son intégrité. L’expropriation y est fort rare, parce que l’hypo
thèque elle-même n’est qu’une possession anticipée, dont la mort du débiteur transfère les titres au créancier comme un héritage. — Dans les villes... qui pourrait suivre dans sa marche clandestine, tortueuse, inextricable, dans ses mille transactions sans cesse annulées, sans cesse renouvelées, ce fléau qu’on appelle la dette? Tout semble s’y ré
duire de plus en plus en apparences : la richesse n’y est souvent qu’un emprunt, le luxe une duperie, le plaisir un masque, la libéralité un expédient. On ne sait en réalité qui est riche, ni qui est pauvre, au milieu de ce conflit étour
dissant d’intérêts, de cette circulation de valeurs fictives, échangées, négociées, endossées, protestées, mais si diffici
lement acquittées. Le gage du crédit n’y est plus qu’une feuille volante, où la société appose à la vérité son timbre,
mais qui n’arrive pas toujours à son adresse. — Tout cela explique comment, dans ce tourbillon de plaisirs et d’af
faires, il y a beaucoup de richesses et peu de riches. Ceux mêmes qui pourraient ailleurs porter ce nom y ressemblent trop souvent à l’homme qui éventre la poule aux œufs d’or, et tarissent tout à coup la source cle leur aisance en y cher
chant un trésor. Ignore-t-on d’ailleurs que la gêne est la misère des gens riches, comme le dénûment est la misère des pauvres? L’une et l’autre ne consistent-elles pas en effet dans une disproportion constante entre les besoins et ■les ressources? Vérbable calamité, qui creuse sous l’exis
tence domestique un vide que celle-ci est impuissante à èombler. De ces deux conditions, celle du pauvre est, à tout prendre, la moins à plaindre ; car l’homme qui man
que de tout 11e souffre que de sa détresse présente. N’ayant
rien à perdre, il ne saurait appréhender de tomber plus bas; au lieu que le riclie malaisé souffre en même temps de ce qui lui manque, et de ce qu’il est obligé de sacrifier en
core pour y subvenir; également torturé par le besoin et la vanité.
On sait que, faute de réparations, la plus belle maison .Joinhe en ruines; de même, la plus grande fortune se dis
sipe faute d’épargne. Cette règle d’économie domestique est si vulgaire, qu’elle passe inaperçue aux yeux de beaucoup de gens du monde. Les moins fous se croient fort sages de
11e dépenser que leurs revenus, sans s’apercevoir qu’ils mangent ainsi chaque année une partie du fond, la plus in
dispensable, sinon la meilleure, celle qu’ils devraient tenir en réserve pour réparer leurs pertes. Aussi le moindre mécompte les trouve-t-il au dépourvu. Obligés dès lors de re
courir à des expédients, outre le poids de leurs nécessités, ils ont à supporter celui des moyens onéreux qu’ils ont em
ployés pour y subvenir. Ils aggravent ainsi de beaucoup l’accident qui les frappe ; ils perdent au delà de ce que le sort leur enlève, et, faule d’avoir prévenu le mal, ils le ren
dent quelquefois irréparable : — les plus riches savent mieux que personne combien la pente est rapide et glis
sante, de la négligence à la dissipation, et de la dissipation à la ruine. Quand on a placé sa mise à ce jeu de la vanité
qu’on appelle la vie du monde, il est si difficile de savoir s’en retirer à propos! Aussi la plupart des hommes le jouent-ils les yeux fermés.
Je ne parle pas seulement de la jeunesse, qui est à peine responsable de ses fautes, mais de cet âge où l’individu, en
trant en possession de lui-même, pourrait débattre avec la société le prix de son indépendance. Malheureusement, dans les conditions actuelles, il trouve son profit à la lui livrer tout entière. Il veut vivre, c’est-à-dire jouir de tous les privilèges que celte société offre à ses élus. Cependant la richesse est rare, précaire, presque toujours insuffisante. Le malaise est dans toutes les classes, et celles qu’on nomme supérieures s’en ressentent plus que les autres. Que restet-il donc à faire pour atteindre le but désiré? Il ne reste plus qu’à se donner soi-même, ou plutôt, le dirai-je? à se vendre au public pour un peu d’argent. O11 croit n’enga
ger, il est vrai, qu’une faible partie de son indépendance, sacrifier seulement quelques moments d’oisiveté.......Quelle
illusion ! Ce n’est pas du public qu’on dépend, c’est de ta place. Ce n’est pas même de la place, c’est du salaire qu’elle donne, et, s’il faut aller au fond des choses, c’est unique
ment de ses préjugés et de ses besoins qu’on se rend esclave.
Cette ressource même va manquer à l’insatiable sollicitation des gens comme il faut; elle leur manque déjà, car la disproportion devient chaque jour plus grande entre le nombre des emplois et celui des concurrents. O11 ne par
vient plus à ce refuge de la vanité qu’en perçant la foule. Et quelle foule ! — jalouse, implacable, toujours
prête à fouler aux pieds ceux qui tombent, et à se faire un appui de leur disgrâce. C’est ainsi qu’on passe Irop souvent de la gêne à la déception, de la déception au malaise et: au désespoir, ou plutôt à ce que j’appellerai la détresse des gens comme il faut. Horrible détresse, en effet, qui consiste à tout désirer sans pouvoir rien atteindre : supplice semblable à celui que l’antiquité feignit pour ses grands criminels.
Tout le monde étant cle la solde en train de se ruiner, et de se pousser autant que possible sur la ruine des autres,
il n’est pas étonnant que l’argent soit devenu l’unique affaire de noire société obérée. Néanmoins la vanité, qui ne perd jamais ses droits, trouve encore le moyen d’y puiser des distinctions. C’est sur la fortune qu’on a ou qu’on pa
raît avoir que se mesure aujourd’hui la position, et que s’é­
valuent les titres de cette nouvelle noblesse de gens comme il faut : et, par une inconséquence assez bizarre, mais assez naturelle aux hommes de tous les temps, notre manie d’é­
galité semble aider l’esprit de caste à se reformer dans la société privée. On conçoit combien le genre d’avantages que donne la fortune se prête à ces classifications, U ne s’agit plus en effet de prouver qu’on date du temps des croisades, ce qui était fort difficile, et pouvait toujours lais
ser quelques doutes au public, mais de montrer qu on est riche, ce qui est fort aisé tant qu’on a de l’argent. Il ne compte plus les quartiers, mais les sacs d’écus de plus ou
de moins. De là, autant cle coteries aristocratiques qu’il y a de degrés dans l’aisance, depuis le petit employé jusqu’au millionnaire. Ajoutons que jamais la hauteur du gentil


homme de vieille race n’approcha cle la morgue et de l’im


pertinence de quelques-uns de nos exclusifs : — c’est le mot précieux inventé, je crois, en Angleterre pour désigner les gens comme il faut cle la liante volée. Mais, comme les ridicules sonl à peu près les mêmes parfont, ce ton et cet esprit d’exclusion régnent à tous les étages de la société ; en sorte qu’on voit le plus mince individu se retrancher,
de nos jours, clans ses privilèges cle fortune, comme il eût fait autrefois dans ceux de naissance. C’est même un des traits caractérisques de ce monde à part, nommé, je ne sais pourquoi, le grand monde, cle se diviser, je dirai mieux, de se dissoudre ainsi lui-même pour les motifs les plus fri
voles : signe certain de décadence. A force de chercher ses pareils, de distinguer et de raffiner encore sur ces distinc
tions, aussi grossières au fond qu’elles sont puériles dans leur forme, le lien social a fini par s’y rompre tout à fait.
Les gens comme il faut n’ont plus de concitoyens ; c’est à peine s’ils ont des semblables. Chacun cle ces petits cercles d’individus placés entre une classe qui l’envie et une autre qui la méprise ne figurent plus que comme les débris d’une société qui s’en va.
[1 y a cependant un point commun, et e’esl peut-être le dernier sur lequel toutes ces classes, si divisées, semblent s’en
tendre et se prêter mutuellement la main. Je veux parler ici d’un besoin général qui esl peut-être le vrai caractère de notre épaque, la limite extrême que notre société s’apprête,
quoiqu’en hésitant encore, à franchir. On demande nonseulement l’aisance, devenue pour tous une nécessité, mais encore la sécurité dans l’aisance, une sécurité, pour ainsi
dire, impersonnelle et garantie par l’Etat. Depuis le plus mince ouvrier j usqu’aux plus hautes familles, tout le monde songe aujourd’hui à se faire un. sort, c’est-à-dire à se pro
curer des moyens d’existence dont on n ait pas à craindre de voir subitement tarir la source. Les grandes fortunes sont chancelantes, l’industrie précaire, le commerce manque souvent de débouchés, et le travail des bras d’emploi. De là, d’une part, la recherche d’une position assurée, de l’autre, celle d’un salaire fixe, qui mette chacun à l’abri de la ruine
ou du dénuement. Ce besoin général me semble renfermer le véritable secret de notre société si complexe et si agitée ;
il donne la clef de tout ce qui se passe depuis un demisiècle dans notre politique intérieure, notre industrie, nos finances, nos mœurs publiques et privées, nos rapports so
ciaux de toute espèce. C’est une phase singulière de la vie des peuples civilisés, et qui mérite toute l attention des phi
losophes. — L’homme, parvenu au plus haut degré delà vie policée, semble tout à coup n’avoir plus de confiance dans ses propres forces : il hésite, il se tourne vers la so
ciété, qui est son ouvrage, pour t’implorer comme une idole. Son indépendance ne lui suffît plus. Tourmenté du
besoin de vivre, il ne se sent pas le courage de se satisfaire soi-même. Il ne songe qu’à engager sa liberté pour se pro
curer un salaire, un revenu quelconque, où il n’ait qu’à puiser sans faire d’effarls. — N’est-ce pas là une des cau
ses principales qui ont donné naissance dans nos hautes classes à la recherche effrénée des emplois publics? N’estce pas là l’origine de ce qu on appelle socialisme dans les autres classes? Il 11e faut pas se laisser abuser par les mots : celui de droit au travail n’a jamais eu pour le peuple un sens déterminé, et ne signifie qu’un besoin, vague, une sorte d’aspiration commune, qu’on espère réaliser à l’aide de
quelques combinaisons publiques ou économiques. 11 en est précisément de même dans les classes supérieures : on veut servir £ Etat, c’est-à-dire se procurer, aux trais de tous, une existence assurée. Personne ne songe que ce sont là deux monopoles monstrueux et impossibles, que la pre
mière loi de l homme esl de pourvoir à soi-mème, que la société n’est que le rapport général créé par toutes les existences individuelles. Comme on ne voit dans ce concours chimérique de prétentions que ses propres, avanta
ges, on s’aveugle aisément jusqu’à faire passer l’effet avant la cause. On se persuade que l’être fictif qu’on a créé est seul riche, seul puissant, et par conséquent seul capable de pourvoir à tous les besoins. C’est donc au gouvernement,
à la forme visible de l’Etat, qu’on attribue son malaise ou son bien-être. C’est le gouvernement et tout ce qui s’y rat
tache qu’on a désormais en vue, dont on fait l’objet de ses plaintes, de ses sollicitations, de ses récriminations, de ses attaques ou de ses louanges; c’est à lui qu’on demande de tenir ici-bas la place de la Providence ; c’est pour lui qu’on s’oublie, qu’on se méconnaît, qu’on se parjure, qu’on se sacrifie....... ou plutôt c’est pour la véritable divinité qui se cache derrière l’idole. — Mammon iniquitatis!
Voilà comment l’Etat a fini par être le maître de foules les consciences, et pour quoi il tient aujourd’hui dans ses mains tous les ressorts qui font mouvoir les hommes. —Ce n’est ]ias lui que j’en accuse, mais l’inconcevable faiblesse, l’inertie morale sans exemple où en est arrivé, à fore# de progrès, le peuple le plus civilisé de l’Europe.
Il y a sans doute peu de lecteurs qui n’aient senti avant moi la vérité de ces observations ; beaucoup me répondront néanmoins avec le vulgaire ce mot péremptoire : il faut vivre. — Quel texte pour les philosophes ! Contre le cri du besoin, la raison paraît bien faible, car le besoin ne rai
sonne pas; il va droit à son objet avec la force de 1 instinct de la passion ou de l’habitude. Que parlez-vous de dignité, de sagesse, de prudence, d’intérêts bien entendus, de bonnes mœurs? —Il faut vivre? — Voilà , en effet, une ré
ponse qui tranche bien des questions. Et n’est-elle pas dans la bouche de tout le monde?
Hâtons nous d’ajouter que tout le monde ne l’entend pas de la même manière. Vivre, pour les neuf dixièmes de notre immense population, c’est 11e point manquer un seul jour de choses nécessaires ; jouir toute l’année, au prix de son travail, d’un loyer qu’on ne doit à personne, d’une subsis
tance assurée et suffisante, de quelques plaisirs gratuits, et de la perspective d’une modeste épargne. — C’est, en un mot cesser d’être, pauvre. — Vivre, pour l’autre dixième, c’est avoir cetle aisance si rare qui donne les loisirs, la con
sidération, les jouissances du luxe, et tous les privilèges de la société. — C’est être riche. Il résulte de ce parallèle que les besoins des classes inférieures sont limités, tandis que ceux de la classe supérieure ne le sont pas, et qu’il est par conséquent beaucoup plus facile de satisfaire les premiers que les seconds.
Malheureusement des deux côtés ce sont également des besoins, c’est-à-dire des impulsions qui ont leur source dans la partie de nous-même la moins accessible à la raison. Essayez de prouver au misérable qu’il doit se conten
ter de son existence précaire, et à l’homme du monde que sa modeste aisance doit lui suffire; l’un et l’autre vous ré
pondront qu’il n’y a raison qui tienne, et qu’ils veulent avant tout satisfaire à leurs besoins. Et que dira le mora
liste? S’efforcera-t-il de leur persuader que la sagesse d’ici bas consiste à proportionner ses besoins aux moyens qu’on a de les satisfaire? — Quelle consolation dérisoire pour le premier! Quelle remontrance oiseuse pour le second!— Ignore t-on qu’un besoin non satisfait est une privation, une souffrance, et qu’il est dans la nature du riche comme dans celle du pauvre de fuir le malaise et de chercher son bien-être?
Le, bien-être, voilà le véritable but de toutes les classes dans nos sociétés civilisées; et le besoin est le mobile actif et puissant qui les pousse chaque jour dans la voie du pro
grès. Mais il y a entre elles une différence essentielle, et qui n’est pas à l’avantage de celle que nous nommons supé
rieure ; c’est que les besoins de cette dernière n’ont pas la nécessité pour base. Ils ne tiennent qu’à l’opinion, à la fan
taisie, à la mode, etc., et, quelque enracinés qu’ils soient par l’habitude, ils ne peuvent prendre rang parmi les élé
ments essentiels de la société. Nos mœurs les excusent, mais ne les justifient pas.
C’est là, puisqu’il faut tout dire, le vice originel des gens comme il faut, l’infirmité de naissance de leur esprit; et 11 est utile de n’en rien déguiser tant qu’on ne les croit pas incurables. — Ils naissent supérieurs ; quel privilège ! mais quelle contradiction avec la nature ! — Us naissent riches ; quel avantage ! mais quelle source d’abus et d’inconséquences ! Avant d’avoir vécu, ils ont donc atteint le but vers lequel s’épuisent tant d’existences? La sécurité, l’indépen
dance, l’aisance, les loisirs. Sans se donner d’autre peine que celle de naître, ils jouissent de ces fruits de la civilisa
tion péniblement amassés par le labeur de tous les siècles. Quelle épreuve pour des âmes vulgaires? Et n’est-ce pas partout le vulgaire qui domine? Si l’habitude nous rend à
tout âge le superflu si nécessaire, quel ne sera pas son effet quand elle aura été sucée avec le lait, quand elle sera de
venue en nous une seconde nature, avant que la première nature ait eu le temps de se former? A-t-on calculé la portée de cette influence à laquelle certains hommes sont assujettis dès le berceau? Sait-on qu’elle peut aller jusqu’à dé
truire en eux le caractère distinctif de leur espèce, la liberté? Les forces morales ne se développent-elles pas comme les forces physiques, par la résistance ? Si la nécessité ne con
traint de bonne heure l’homme à lutter contre des penchants, peut-il jamais devenir maître de lui-même? —Pro
fonds philosophes, politiques subtils, graves économistes,
ingénieux faiseurs de systèmes, avant de décider du fond de votre cabinet des destinées de l’humanité, tâchez de résoudre cette question.
A quoi bon? ne manqueront pas de m’objecter les enthousiastes. De quelle utilité peuvent être aujourd’hui ces pué
riles dissertations sur les fondements de la liberté humaine? Nous la jugeo# par ses effets, et cela nous suffit. La moralité
n’a-t-elle pas Tait depuis un siècle, comme l’instruction et le bien-être, d’immenses progrès dans toutes les classes? Ne valons-nous pas beaucoup mieux que nos pères? — Je l’a­
voue, en comparant les mœurs actuelles des gens comme il faut à ce qu’elles étaient il y a cent ans, il semble au pre
mier abord raisonnable de décider à leur avantage, et de juger qu’ils valent en effet mieux que leurs aïeux. Mais pour que ce jugement ne repose pas sur une comparaison superficielle, il faut évidemment tenir compte des différen
ces que le temps apporte dans le caractère général de la société. Ce ne sont pas seulement les mœurs qui changent de siècle en siècle, c’est l’homme lui-même. Ce qui se suc
cède autour de lui lui donne des idées nouvelles, une autre manière de voir, de sentir, et par conséquent d’agir. Il peut arriver une époque où tous les rapports naturels s’affaiblis
sent, à mesure que les conventions se multiplient. La raison
en est évidente : les premiers, nous ramenant sans cesse à une simplicité de mœurs qui n’existe plus, sont comme des lois tombées en désuétude ; on les respecte encore, mais on les abandonne pour des lois plus appropriées aux besoins nouveaux. C’esl ainsi que, dans toutes les relations de la vie privée, un usage succède à un autre, sans le faire oublier tout à fait, mais en l’effaçant de jour en jour. Des