AL. pour Paris, 3 mois, 9 fr. — 6 mois, 18 fr. — Un an, 36 fr. Prix de chaque N°, 73 c. — La collection mensuelle, br., 3 fr.
Ab. pour les dép, — 3 mois, 9 fr. — 6 mois, 18 fr. — Un au, 36fr Ab. pour l’étranger, — 10 fr. — 20 fr. — 40 fr.
N° 503. — Vol. XX. — Bureaux : rue Richelieu, 60.
SOMMAIRE.
Histoire de la semaine. — La production du tabac en Europe. — Courrier de Paris. — Courses à Chantilly. — Plus de vendanges; proverbe. — Voyage du Prince-Président de la République ; quatrième semaine. —
Revue littéraire. — Grands prix de Rome. — Madrid; funérailles du duc de Baylen. — Nouvelles recher
ches sur la végétation, par M. George Ville. — Les docks Louis-Napoléon.
Gravures: La Faculté de médecine au passage du Prince - Président, à Montpellier. — Inondation de l’Al
sace ; brèche à ia digue du Rhinau ; flottille de sauvetage. — Enceinte du pesage sur l’hippodrome de Chantilly. — Danse des treilles à Montpellier; entrée du Président à Tou
louse ; concert nocturne sur la place du Capitole; cercle du Président dans la salle du Trône au Capitole.


— Philoctète, premier prix de sculp


ture , M. Lepère ; la Fille de Jaïr, deuxième prix de peinture, M. Félix Fessy. — Appareils de M. George Ville pour ses expériences sur la vé
gétation, trois gravures. — Avantprojet des docks Louis-Napoléon, par M. H. Horeau et E, Janicot. — Rébus.
Dubergier, président de la chambre de commerce de Bordeaux :
« Messieurs, je porte un toast au prince Louis-Napoléon,


Histoire


de la semaine.
A l’heure où ce numéro paraîtra , le prince Louis-Napo
léon aura accompli ce voyage qui a été une succession de triomphes et d ovations offi
cielles et populaires ; Paris auracouronné l’odysséé impériale par une manifestation qui n’est pas le dénoûment, mais qui est comme le mot qui i’annonce. Le reste ne regarde plus que le sénat ; nous sommes pré
sentement devant le rideau qui dérobe encore aux regards la décoration finale, mais qui ne peut empêcher de la deviner :
c’est l’apothéose, c’est-à-dire l Empereur dans sa gloire, avec le sénat qui le couronne, et le peuple qui applaudit. Puis c’est une ère nouvelle qui va s’ouvrir; c’est l’éternelle his


toire qui s’apprête à commen


cer un chapitre nouveau de son livre sans fin.
Notre tâche, à nous, n’est pas épuisée ; l’histoire est en avance sur le copiste; nous donnerons donc, la semaine pro
chaine,laiin du récit historique, depuis Agen jusqu’à Paris, en racontant les magnificences de Bordeaux, l’enthousiasme de la Rochelle, et en offrant le tableau dont le mémorable discours de Bordeaux est la préface qu’il faut recueillir ici.
Bordeaux, le 9 octobre.


Voici le toast porté au Prin


ce-Président par M. Puffour-La Faculté de médecine au passage du Prince-Président, à Montpellier. — D’après M. Laurens.
« Au prince qui n’a usé de son pouvoir dictatorial que pour rétablir l’ordre si profon
dément ébranlé. Le calme, à sa voix, a succédé à la tem
pête, la sécurité aux alarmes ;
les affaires ont repris leur cours, le crédit s’est relevé.
« Au prince qui, portant sa sollicitude éclairée sur nos in
térêts si longtemps délaissés, nous a déjà dotés de canaux, de chemins de fer, et qui ouvrira bientôt, il faut l’espérer, des voies nouvelles à travers l’O­
céan, à notre activité commer
ciale. Mais ces bienfaits ne porteront tous leurs fruits que lorsque l’avenir sera solide
ment assuré, car le commerce ne vit que d’avenir.
«Je suis donc son interprète fidèle en vous sollicitant, Monseigneur, de mettre nos insti
tutions en harmonie avec nos mœurs et nos besoins, qui ne peuvent s’accommoder d’un pouvoir incertain et viager ; vous répondrez aux vœux po
pulaires, manifestés par les ac
clamations unanimes du pays en proclamant le rétablissement de l’Empire.
« Vive Napoléon! » Le Prince a répondu :
« Messieurs,
« L’invitation de la cham« bre et du commerce de Bor
« deaux, que j’ai acceptée avec « empressement, me fournit « l’occasion de remercier votre « grande cité de son accueil si
« cordial, de son hospitalité si « pleine de magnificence; et je
« suis bien aise aussi, vers la « fin de mon voyage, de vous « faire part des impressions « qu’il m’a laissées.
« Le but de mon voyage, « vous le savez, était de con« naître par moi-même nos « belles provinces, d’approfon« dir leurs besoins. Il a toule« fois donné lieu à un résultat « beaucoup plus important.
« En effet, je le dis avec une « franchise aussi éloignée de « l’orgueil que d’une fausse « modestie, jamais peuple n’a
« témoigné d’une manière plus « directe, plus spontanée, plus « unanime, la volonté de s’af« franchir des préoccupations « de l’avenir, en consolidant « dans la même main le pou« voir qui lui est sympathique. « (Applaudissements, vives ach


lui qui, au 2 décembre, a si courageusement arraché la France à l’abîme dans lequel elle allait infailliblement tomber.




L’ILLUSTRATION,




JOURNAL UNIVERSEL.




16 OCTOB. 1852