Maison de Sidi-laia, près de Bab-el-Dzeïr, à Blidah.
Chiffa, qui bien lût après prend le nom de Mazafran jusqu’à la mer.·—La Chiffa, en sortant des gorges
auxquelles elle donne son nom, est à 8 ldi. de Blidah, à l’ouest.
Quelques archéologues placent la ville
romaine de Suffasar à Blidah. — Or, la route de Caput Cellani (Medeah) à Suf
fasar et à Césarée (Cherchel) est indi
quée par Ja carte du colonel Lapie, sur la rive gauche d’une ri
vière venant du sud, et Suffasar sur le bord opposé de cette ri
vière, qui ne peut être autre chose, si ce n’est la Chiffa. Mais cette route ne passait pas par les Gorges, comme celle que les Français ont faite; car aucune trace de chemin n’existait à l’époque de notre oc
cupation, et n’aurait dû exister au milieu de ces rochers à pic,
sans laisser quelque emprein te; tandis que des restes de voie ro
maine se retrouvent encore par le col de.
Mouzaïa, et c’était par là, sans aucun
doute, qu’on passait en allant de Caput Cellani à Julia Cæsarea.
D’un autre côté, Blidah est à 8 kilomètres de la Chiffa, sur la rive droite, et l’on ne saurait admettre que la route par le col de Mou
zaïa fît ce crochet, en traversant deux fois une rivière difficile en hiver. — Suffasar n’était donc pas sur la rive droite, et ne peut être Blidah.
L’itinéraire d’Antonin vient à l’appui de cette hypothèse. Voici les distances qui s’y trouvent in


diquées, pour la route de Sitifis à Julia Cæsarea :


De Caput Cellani. ... Μ. P. Λ Suffasar....................... XVI
Aquis................................ XVI. Cæsarea........................... XXV
- Or, il y a plus de 16 mille pas romains, par Mouzaïa surtout, de Medeah à Blidah , et de ce der
nier point à Aquis ( Ilammam- Khira) ; et si on voulait, d’après ces simples données, indiquer le
point où se trouvait Suffasar, c’est à 15 ou 16 milles à l’ouest de Blidah qu’il faudrait le placer, sur les
bords de l Oued-Djer etdans le voisinage de l Jffrounsans doute.
Schaw, dont les appréciations en pa
reille matière sont souvent si exactes, dit que Bida-Colonia était là. Nous ne pensons pas que le sa
vant docteur anglais se soit laissé aller à
une simple analogie, de mots, Blidah étant un mot arabe, dimi
nutif de lllad, payse
Le poste de / elisci, placé sur la rive gauche du Savus flu
vial (Harach), et à une certaine distance decette rivière, pour
raitpeut-ètre trouver, sa place à Blidah. Au
reste, Velisci devient,, par la prononciation arabe, Belisci, et Blidah, Btlidah.
L’itinéraire d’Antonin serait encore en faveur de cette hypothèse — (sur la
quelle nous n’osons pas insister pour
tant), — car il donne pour la route de Malliana à Ruscurru, — MÜianah, DeUijs,—
les ditsances suivantes:
De Suffasar Μ. P.


à Velisci. XV


Quinze mille pas romains, c’està-dire à peu de chose près ce qui existe de l’O. Djer, près de l’Affroun, à Blidah. — Il est juste d’ajouter que les indications de l’itinéraire sur cette route contien
nent des erreurs, puisque, à son compte, il n’y aurait que 94 mille pas romains de Milianah à Dellys, en passant par Tamaricetum (ruines au col des Beni-Aïcha l), ce qui est évidemment trop peu.
Ce sont là des points intéressants à éclaircir. Malheureusement on ne trouve aucune ruine dans Blidah, ni dans le voisinage, qui puisse fournir des indications plus précises. Il est même probable qu’on n’y trouvera pas de trace antique, car ce pays est sujet à des tremblements de terre qui ont plusieurs fois détruit la ville et effacé les derniers vestiges, s’il en existait.
Une des dernières secousses, avantnolre occupation, effrayaà ce point les habitants, qu’ils s’étaient
décidés à quitter l’ancien éta-, blissement et à élever l’encein
Les bords de l’Oued-Kébir, à Blidah. — Dessins de Valentin, d’après M. A. Verdalle.
La porte d’Alger, vue de la rue Bea-Chaouch, à Bidah.