tacle ne s’est pas communiquée à l’auditoire d’élite et de choix qui rayonnait à toutes places,
et dont l’enthousiasme s’exprimait par des tempêtes d’acclamations.
Aux Français, reprise du Mariage de Figaro, rentrée dé MUe Brohan l’aînée, — qui était par
tie, à ce qu’il paraît! — puis débuts de M,le Sarah Félix... et j’avais quarante ans quand cela m’arriva. En voilà des nouvelles.
Quoi encore V La comédie a reçu Lady Tartuffe, oeuvre énergique et char
mante de Mmc Emile de Girardin , et c’est une bonne fortune pour la comédie.
Nous voici au Gymnase pour tes Noces de Thé
rèse. Thérèse est un ange déguisé en grisette. Elle a de là beauté, de l iiinocence et de la vertu, tout ce qu’il en faut pour
ges de Chennevièrés, et naturellement ce jeune
homme du plus grand monde n’attend plus que la bénédiction de M. le maire pour devenir l’é
poux de Thérèse. Mais le malheur, qui si souvent s’insinue entre la coupe et les lèvres, jette un M.
d’Anceny comme unemalëdiction entre les amants. D’Anceny n’a pas vu Thé
rèse, et il propose à son futur de se couper, la gor
ge de compagnie..Georges sollicite aussitôt les ex
plications que comporte ce logogriphe. — Mais vous ne savez donc pas, monsieur,, que vous m’a
vez pris la baronne? — Il dit, et Thérèse accourt parée du voile nuptial. Pour toute réponse, Geor
ges, pensant désabuser le furieux de ses soupçons, lui présente sa fiancée, et d’Anceny s’écrie en arra
chant le bouquet de la mariée : C’était bien elle! Et nous passons au second acte pour avoir un
Visite d’Abd-el-Kader à l’église de la Madeleine.
Cette fois,, il ne s’agit plus de l’ange, mais du dé
mon (Ange ou Démon, c’est l’autre litre de la pièce). Nous sommes la baronne Stella, et nous arrivons des eaux d’Alle
magne, menant en laisse le successeur de M. d’An
ceny, un baron tudesque qui s’apprête à nous épouser. Comprenez-vous en
fin que Thérèse et la ba
ronne se ressemblent
comme deux sœurs.qu’el- les sont réellement, de sorte que Georges, à. son tour, va tomber dans la méprise qui a failli le faire massacrer par d Anceny. A. propos de tout et à pro
pos de rien, il arrache à Stella le masque de celle qu’il prend pour Thérèse, si bien què voilà les épées tirées. Dans la bagarre, Stella reçoit le coup mor
tel ; on emporte le démon dans la coulisse, et l’ange reparaît dans sa robe d’in
nocence pour épouser son fiancé. Cette pièce, de l’in
vention de MM. Bayard et, de Beauplan, est un péu . sombre, mais elle est vivement conduite et trèsbien jouée. Dans son rôle bicéphale, M “ liose Chéri est d’abord une Thérèse charmante, et ensuite elle a joué, le démon comme un ange.
Quelques lignes em-j. pointées au Courrier dk Nantes expliqueront Pàpropos de cette dernière vignette: « Le26ocbre, à quatre heures du soir,
une. bourrasque éclatait à la Roche-Bernard : des voitures venaient de pas
ser sur le pont suspendu,1 lorsque le vent, soufflant avec une . nouvelle vio
lence, souleva le tablier de la passerelle, et en arracha quelques débris.
Du reste Tadcident n’a pas eu d’autres suites fâ
cheuses que les dégâts qu’il a causés.
Philippe Busoni.
et dont l’enthousiasme s’exprimait par des tempêtes d’acclamations.
Aux Français, reprise du Mariage de Figaro, rentrée dé MUe Brohan l’aînée, — qui était par
tie, à ce qu’il paraît! — puis débuts de M,le Sarah Félix... et j’avais quarante ans quand cela m’arriva. En voilà des nouvelles.
Quoi encore V La comédie a reçu Lady Tartuffe, oeuvre énergique et char
mante de Mmc Emile de Girardin , et c’est une bonne fortune pour la comédie.
Nous voici au Gymnase pour tes Noces de Thé
rèse. Thérèse est un ange déguisé en grisette. Elle a de là beauté, de l iiinocence et de la vertu, tout ce qu’il en faut pour
tourner la tête à M. Geor
ges de Chennevièrés, et naturellement ce jeune
homme du plus grand monde n’attend plus que la bénédiction de M. le maire pour devenir l’é
poux de Thérèse. Mais le malheur, qui si souvent s’insinue entre la coupe et les lèvres, jette un M.
d’Anceny comme unemalëdiction entre les amants. D’Anceny n’a pas vu Thé
rèse, et il propose à son futur de se couper, la gor
ge de compagnie..Georges sollicite aussitôt les ex
plications que comporte ce logogriphe. — Mais vous ne savez donc pas, monsieur,, que vous m’a
vez pris la baronne? — Il dit, et Thérèse accourt parée du voile nuptial. Pour toute réponse, Geor
ges, pensant désabuser le furieux de ses soupçons, lui présente sa fiancée, et d’Anceny s’écrie en arra
chant le bouquet de la mariée : C’était bien elle! Et nous passons au second acte pour avoir un
Visite d’Abd-el-Kader à l’église de la Madeleine.
peu le mot de l’énigme.
Cette fois,, il ne s’agit plus de l’ange, mais du dé
mon (Ange ou Démon, c’est l’autre litre de la pièce). Nous sommes la baronne Stella, et nous arrivons des eaux d’Alle
magne, menant en laisse le successeur de M. d’An
ceny, un baron tudesque qui s’apprête à nous épouser. Comprenez-vous en
fin que Thérèse et la ba
ronne se ressemblent
comme deux sœurs.qu’el- les sont réellement, de sorte que Georges, à. son tour, va tomber dans la méprise qui a failli le faire massacrer par d Anceny. A. propos de tout et à pro
pos de rien, il arrache à Stella le masque de celle qu’il prend pour Thérèse, si bien què voilà les épées tirées. Dans la bagarre, Stella reçoit le coup mor
tel ; on emporte le démon dans la coulisse, et l’ange reparaît dans sa robe d’in
nocence pour épouser son fiancé. Cette pièce, de l’in
vention de MM. Bayard et, de Beauplan, est un péu . sombre, mais elle est vivement conduite et trèsbien jouée. Dans son rôle bicéphale, M “ liose Chéri est d’abord une Thérèse charmante, et ensuite elle a joué, le démon comme un ange.
Quelques lignes em-j. pointées au Courrier dk Nantes expliqueront Pàpropos de cette dernière vignette: « Le26ocbre, à quatre heures du soir,
une. bourrasque éclatait à la Roche-Bernard : des voitures venaient de pas
ser sur le pont suspendu,1 lorsque le vent, soufflant avec une . nouvelle vio
lence, souleva le tablier de la passerelle, et en arracha quelques débris.
Du reste Tadcident n’a pas eu d’autres suites fâ
cheuses que les dégâts qu’il a causés.
Philippe Busoni.