répète ici qu’il n’y a plus qu’un parti en France, et le vote du 21 novembre en sera la preuve irréfutable.
On est heureux de n’avoir à écrire que de tels -bulletins. Le surplus de‘l’histoire,· celle qui ne s’écrit pas, inais qui se parle, n’est que le corollaire de l’autre et sa justification.
Toutefois, si ce détail mérite d’être recueilli, on a annoncé cette semaine.la vente du Constitutionnels une société qui exploite déjà un journal fameux, le Pays, et la retraite du célèbre docteur Véron, que la politique ne perdra pas, dit-on; plusieurs journaux, — nous ne sommes pas du nombre, — étant en concurrence pour obtenir de cet écri
vain si original la suite de ses études sur la France Nouvelle.
— Les nouvelles étrangères sont sans intérêt. L’Angleterre^ est toute aux émotions des funérailles du duc de Wellington, dont nous parlons ailleurs. Le ministère Derby, qui cherche à faire le dénombrement de ses amis, a réuni, le 16, dans les bureaux du premier lord de la trésorerie,
210 ou 220 membres conservateurs, d’autres disent 250. Il s’agit de la motion de M. Villiers, ayant pour but de faire déclarer que l’acte de 1846 sur le /i ee trade, est une me
sure sage et juste. Le seul fait curieux que nous trouvions dans les journaux de Londres, mais dont nous attendrons la confirmation ou l’explication par les correspondances adressées directement en France, c’est une nouvelle révolu
tion à Buénos-Ayres, par suite de laquelle Urquiza aurait été remplacé par le général Pinto, et se serait retiré dans la province d’Entrerios. Cette révolution, faite au reste sans effusion de sang, maintient la libre navigation du Parana, et ne paraît pas devoir, même si elle triomphe définitivement, ce qui est douteux, nuire aux intérêts du commerce européen.
— H paraît certain, écrit-on de Madrid, 12 novembre, qu’il n’y aura pas de discours du trône à la réouverture des corlès.
Le bruit court que le général Canedo, gouverneur capitaine général de la Havane, doit être remplacé par le général comte de Mirasol. .
A la date du 8 novembre, à Lisbonne, le rapprochement entre le ministère et les septembristes modérés était un fait accompli.
— On mande de Turin, sous la date du 14 :
Le comte Bertone de Sambuy a, dit-on, donné sa démission des fonctions d’envoyé de S. M. près le saint-siège.
On dit qu’il doit être remplacé par le comte Robert de Pralorme, chargé d’affaires de Sardaigne à Berlin. On croit que c’est aux bons offices de M. Ferdinand Barrot, ministre de France à Naples, qu’a été due la mise en liberté de MM. Léopardi et Scialoia. »
La Toscane fait décidément un emprunt de 70 millions pour éteindre ses dettes partielles, et consacrer 16 millions a l’agrandissement du port de Livourne.
— Par YFuropa, arrivé à Liverpool mardi dans la soirée, on a reçu des nouvelles des Etat-Unis jusqu’au 3 courant.
L’élection présidentielle a eu lieu le 2. Le candidat démocrate Francklin Pierce a été nommé à une immense ma
jorité. Le sénateur King a obtenu la vice-présidence. (Voir la notice dans notre précédent numéro.)
On parle de M. Everett pour le poste de secrétaire d’E­ tat, laissé vacant par la mort de Daniel Webster.
Le juge Conklin, qui avait été envoyé à Cuba pour arranger les difficultés existantes entre cette île et les Etats- Unis, est retourné à Washington. Sa mission a obtenu un plein succès ; mais on ignore encore les termes de l’arrangement.
Paulin.
Institut de France.
C’est vendredi 12 novembre que l Académie des inscriptions et belles-lettres a tenu sa séance annuelle. Le public, de plus en plus nom - freux à ces solennités littéraires, était, comme toujours, composé en majorité par les dames, que l’on serait tenté d’abord de croire plus indifférentes aux sérieuses curiosités de la science. Hâtons-nous de dire que cet empressement a été justifié par l’intérêt de cette séance. M. Lenormand, dans son rapport sur les ouvrages relatifs aux antiquités de France, nous a rappelé ou révélé les noms de sa


vants aussi modestes que laborieux, fouillant le sol de notre patrie,


et interrogeant les monuments du passé, souvent ii est vrai avec plus d ardeur que de certitude; mais les erreurs même et les affir
mations précipitées nous ont donné l’occasion d’apprécier dans M. Lenormand cette prudence du juge qui contraste avec la sûreté et la précision du critique. La parole a été donnée ensnle à M. Naudet, qui débutait, comme secrétaire perpétuel, par l’éldge de M. Walcknaer. A une grande et féconde érudition attestée par de beaux travaux comme l’édition de Lncain et la traduction de Plaute, Y Histoire de Vadministration romaine sous Dioclétien et Cons
tantin, M. Naudet réunit beaucoup d’esprit, ce qui n’a jamais rien gâté. Aussi le public a-t-il salué par de vifs applaudissements et les regrets si noblement sentis sur la mort de l’illustre F.ugène Burnout, et les traits heureux qui relevaient le récit de la vie de M. Walcknaer. Pour notre part, nous ne pouvons résister au plaisir de féliciter M. Naudet du ton de convenance et de modération, si rare au
jourd’hui, qu’il a su trouver en parlant des révolutions qui se sont succédé dans notre pays depuis soixante années ; un tableau pi
quant de la société du dix-huitième siècle, oii les grands seigneurs médisaient des privilèges de la naissance en prétendant toujours les garder, où les abbés attaquaient la religion en comptant toujours vivre de leurs bénéfices, a été vivement applaudi, ainsi qu’un élo»e des services rendus par l’Université aux études historiques et litté
raires. La séance a été terminée par la lecture du rapport de, M. Guigniaut sur l’école française d’Athènes, jeune sœur de l’école de Rome, et qui, née d’hier à peine, a déjà produit de si grands résul
tats. Un malheur nous a cependant privés des travaux de la seconde année. Lejeune voyageur qui avait parcouru le nord de la Grèce, et était arrivé jusqu’à Larissa, M. Guigniaut, neveu du savant rapporteur, est mort à Athènes. De tant de travaux, de si helles espé
rances, il ne reste rien qu’un tombeau sur les bords de l’IlHssus, et des notes qui, recueillies par des mains pieuses, serviront à élever un monument à sa mémoire. Une description de la Magnésie, du Pélion et de l’Ossa, tel est le travail envoyé par M. Mézières, qui,
après avoir marqué en géographe la topographie des pays qu’il a parcourus, les peint en artiste «t en poète. Plus heureux encore, M. Beulé, après avoir visité la Grèce centrale et le Péloponèse, a pu couronner ses études par la découverte de l’escalier de l’Acropole,
découverte si importante qu’elle a valu à son auteur la décoration de l’ordre du Sauveur, le titre de pensionnaire de l’école d’Athènes avec une prolongation de séjour, enfin des ennemis. L’Académie française a proposé pour prix de poésie l’Acropole d’Athènes. Ainsi se marque sans cesse cette harmonie qui unit les différentes sections de l’Institut de France. M. Naudet nous a souvent transporté plaises discours si vifs et si spirituels à l’Académie française; il y a un mois à peine, en entendant M. Viilemain dans son rapport annuel toucher à tous les sujets, à l’économie politique comme à l’érudition, nous nous croyions tour à tour à l Académie· des-sciences morales et politiques, à l’Académie des belles-lettres,et toujours à l’A­ cadémie française, toujours en présence d’un orateur qui fait redouter seulement l’heure où il se taira.
Hermile Reynald.
Revue littéraire.
Souvenirs de voyages et études, par M. Saint-Marc Girardin; 1 vol., chez Amyot. — Pensées de Pascal, annotées et commentées, par M. Ernest Havet, 1 vol., chez Dezobry et Magdeleine.
On reproche à certains écrivains contemporains cle rassembler avec trop d’empressement leurs produclions fugi
tives. Ce reproche est-il bien juste? Qu’ils meurent demain, et on sera bien vite à la recherche de leurs moindres frag
ments. 11 faudra souvent les redemander à des collections égarées, ou à des journaux transformés ou disparus. Ne vaut-il pas mieux que les auteurs prennent eux-mêmes le soin de les recueillir? Le choix se fait mieux par leurs mains. D’ailleurs tout le monde n’a pas le droit de pu
blier des ouvrages déjà connus, mais ceux qui le possèdent font bien d’en profiter; ils cèdent ainsi à un vœu exprimé tacitement par le public qu’ils se sont fait.
M. Saint-Marc Girardin est de ce pelit nombre d’écrivains d’élite dont on recherchera incontestablement les ouvrages de quelque nature qu’ils soient. Soh nom est assez bien établi, son enseignement et ses livres-entourés d une-popu
larité trop juste et trop durable pour qu’on ne regrette pas, dès à présent, de voir s’égarer.quoi que ce, soit dece-qu’il produit. Parmi tous ses titres, il en est un d’ailleurs que M. Saint-Marc Girardin revendique, et sur lequel-il s’a-p- puie aujourd’hui avec une intention qui ne peut qu’honorer son caractère ; ce titre est celui de journaliste qu’il a porté, et porte tous les jours encore, avec tant de distinction.Tl n’oublie pas qu’il doit plusieursde ses bonnes journées d’homme de goût et d’esprit à cette carrière aujourd’hui semée de tant d’écueils. Qu’importe qu’il y ait en ce mo
ment une espèce de petit déchaînement insensé contre les journaux qu’hier encore on estimait tant, que l’on considérait comme de si puissants instruments de progrès, de cul
ture et de civilisation ? Les hommes de conscience el de foi ont depuis longtemps leur opinion faite sur la presse ; ils en connaissent le fort et le faible, et sentent qu’aujourd’hui, moins que jamais, ce serait le cas de déserter sa cause.
Ce sont donc de simples articles de journaux publiés à différentes reprises que M. Saint-Marc Girardin a réunis dans son nouveau volume, sous ce litre : Souvenirs de voyages et d études. Il y a quelques années, on aurait ap
pelé ces articles des Impressions de voyages ; le titre est passé de mode, Dieu merci ; il y a d’ailleurs dans le livre autre chose que des impressions et des peintures ; il y a aussi des choses graves, profondes, qui s’adressent plus à la réflexion qu’à Famusement, de véritables études, comme Fa dit l’auteur avec vérité, il a parcouru successivement l’Italie, la Suisse, l’Allemagne, la Grèce, les provinces Da
nubiennes, les parties les plus intéressantes de l’Europe pittoresque; il a rapporté de ces diverses courses un album, de critique, d’art et d’érudition dont il a eu la très-heureuse idée de recueillir les feuillets.
Il n’y a point de meilleurs livres que ceux où la figure de l’écrivain se reflèle fidèlement. On retrouvera le talent de M. Saint-Marc Girardin comme en raccourci dans ce vo
lume, avec toutes les qualités qu’on lui connaît, le goût irréprochable, l’exquise simplicité de la forme, ce je ne sais quoi de vif, de sarcastique et de spirituellement hautain, qui éveille, inquiète, taquine même un peu parfois, sans jamais indisposer; tout cela enveloppé d’une érudition trop solide au fond, trop sincère pour n’êlre pas toujours dans le détail libre et naturelle. On a quelquefois fait àM. Saint- Marc Girardin le reproche de chapitrer un peu trop volon
tiers ses lecteurs et. ses auditeurs. Quant aux auditeurs, c’est presque de droit : va-t-on à un cours public pour autre chose que pour s’entendre gronder de temps en temps par une voix éloquente et spirituelle? Quant aux lecteurs qui regretteraient chez l’écrivain certains accès de rigueur et d’austérité, qu’ils se consultent bien eux-mêmes avant de se plaindre, et voient s’il n’y aurait pas souvent comme un sourire détourné, une intention railleuse derrière ces apparences quelque peu revêches et magistrales? L’esprit a tant de ressources et d’allures ! Il va souvent jusqu’à se
rembrunir et se gourmer, de propos délibéré, afin d’arriver plus sûrement à intéresser et à plaire.
Ce coin de sévérité, qui rappelle l’enseignement- et est assurément une grâce chez M. Saint-Marc Girardin, se retrouve dans les Souvenirs de voyages >t d études. L’au
teur, dans une préface excellente et qui se termine par des paroles pleines de mesure et de dignité, donne une espèce de méthode de voyage, à l’usage des hommes qui sortent de chez eux, non pas seulement pour changer d’habitudes et chercher de nouveaux sujets de distraction, mais aussi pour penser et s’instruire. A quiconque veut voyager avec fruit, on conseille de joindre à l’aspect des lieux la lecture de certains livres. Voulez-vous visiter la Grèce, Athènes, le Pirée, vivre sous ce beau ciel qui a contemplé de si grands hommes et de si grandes choses, ne pas faire un voyage
ligieuse qui a produit une vive émotion parmi les troupes et la population civile deGonstantine : « Ce jour avait été choisi, dit Vafricain, journal de Constantine, pour la trans
lation des cendres des braves morts-sous le feu de F-ennemi et sous le drapeau de laFrance,auxdeuxexpéditionsde 1836 et 1837. Aux premiers jours de l’occupation, les corps deces héroïques victimes avaient été déposés dans une modesteenceinte tracée à quelques pas de la brèche d’assaut. Un nom gravé sur une pierre et une inscription tracée sur un minaret avaient été les premiers monuments dédiés à leur mémoire. Mais la pierre était’ignorée, et le minaret avait disparu ; le souvenir seul attaché aux progrès de notre domi
nation grandissait avec lui, et demandait qu’un hommage éclatant e! durable leur fût enfin rendu.
« L’armée entière a répondu à cet appel ; la population civile a réclamé et obtenu sa part de l œuvre commémora
tive, et le résultat d’une société commune, a fait élever, au sommet de la Kasbah, la pierre lumulairesous laquelle doi
vent être déposés les restes glorieux des Combes, des Vieux, des Serigny, et de leurs frères d’armes.
« A huit heures du matin, une salve d’artillerie annonçait l’approche du cortège d’honneur et l’ouverture de la cé
rémonie. Au milieu d’un vaste carré formé par les troupes,
en présence de M. le général de la division, accompagné de M. le préfet du département, suivi de son état-major et des fonctionnaires de tous les ordres, un immense catafal
que était placé sur un char funèbre traîné par six chevaux.
A l’arrivée de MM. les membres du clergé, le cortège s’est mis en marche, et s’est dirigé, avec ordre et solennité, vers l’enceinte où l’autel avait été déposé.
« Une messe fut célébrée avec toute la splendeur de notre culte, et entendue avec le pieux recueillement que donnent la présence d’un grand souvenir et une pensée vers la tombe ;
des chants religieux lui succédèrent, et les prières qu’ils adressaient au Dieu de toutes les gloires suivirent jusqu’à leur dernière demeure les restes déposés aux caveaux du monument.
«Ainsi placés sous l’égide de la religion, ces glorieux débris avaient encore à recevoir un adieu de leurs amis, un hommage de leurs frères d’armes. Notre chef supérieur, sol
dat comme eux aux deux sièges de Constantine, le leur of
frit au nom de tous. Dans une allocution prononcée d’une voix émue, mais inspirée par le cœur, le général de Mac- Mahon a déroulé rapidement sous nos yeux les plus belles pages de la vie militaire de ses anciens compagnons. »
Après avoir consacré le souvenir de cette pieuse cérémonie, nous revenons en France pour assister aux préparatifs du grand événement dont la date paraît être définitivement fixée au 2 décembre, jour destiné à devenir un anniversaire historique. Les votes qui auront lieu le 21 et le 22 ne laissent, comme nous l’avons dit, aucun doute sur le résul
tat, et déjà la cour impériale prélude, avec le plus magnifi
que appareil, aux pompes et aux représentations qui sont l’attribut de la majesté souveraine. La cour était cette se
maine à Fontainebleau, et la ville n’avait qu’un souci, celui d’apprendre des nouvelles de la chasse, de suivre les chas
seurs dans leurs brillants costumes et d’apprendre jusqu’au nombre des chiens qui composent la meute. Nous touchons à un grand règne, et nous sommes à la veille d’être un peu
ple heureux. Les fonds publics, un moment ébranlés par des mesures qui ne font pas honneur à la compagnie des agents de change, laquelle devait montrer plus de con
fiance, n’ont pas tardé à se relever et à reprendre un élan nouveau vers des cours inconnus.
D’un autre côté, les arts ne veulent pas attendre le fait accompli. Les vitrages des marchands d’estampes offrent depuis quinze jours, à tous les regards d’un public empressé et charmé, l’image du nouvel empereur dans le cos
tume de Napoléon premier, costume consacré par le tableau du sacre par David. L Illustration regrette de n’avoir pas osé prendre l’initiative de cette exhibition qui est devenue aujourd’hui une publication permise ; elle réparera ce dom
mage causé par sa timidité ; elle sera un dépositaire fidèle de ces grandes images que la politique va étaler aux regards éblouis du monde entier.
A tout ce qui atteste, dans le chef de l’Etat et dans ses conseillers, le sentiment inébranlable de la légitimité du pouvoir nouveau et la conscience d’un service rendu au peuple le plus intelligent de l’univers, il faut ajouter le fait hardi d’une publication qù’on trouvera dans le Moniteur du 15 et dans tous les journaux de Paris du lendemain. On voit que nous voulons parler des adresses envoyées par des prétendus comités résidant à l’étranger et dictant de là leurs injonctions aux partis qu’ils croient encore exister en France. Il n’y a plus de partis en France ; la France, comme a dit Napoléon III, s’est couronnée elle-même ; on vous le
fait bien voir en vous montrant, sans y être obligé, des attaques et des protestations qui semblent dater de cent ans, quoique vous n’ayez pas dormi le sommeil d’Epiménide. 11 serait plus convenable d’imiter la sagesse de nos évêques, qui contribuent, par leurs mandements et leurs exhortations pastorales, à rallier leurs troupeaux au vote de l’Empire, comme si quelqu’un pouvait hésiter.
Que ne pouviez-vous, mardi soir, assister à une solennelle représentation offerte par l’Opéra-Gomique au chef que la France vient de se donner? C’était comme au Théâ
tre-Français il y a trois semaines , comme à l’Opéra il y a quinze jours; la réunion de tout ce que la France nouvelle compte de personnages illustres. Des uniformes magni
fiques, des costumes de femmes de la plus grande richesse, parmi des fleurs distribuées à profusion, à la clarté des lustres qui défiaient le soleil d’Austerlitz lui-même. Les re
gards et les cœurs étaient tournés vers le héros de cette fête orientale, et semblaient comme un reflet de la poésie de M. Méry, mise en musique parM. Victor Adam, et chan
tée par les grands artistes de ce théâtre impérial. MM. Méry et Victor Adam ont eu encore plus de succès, si c’est possible, que M, Philoxène Boyer et M, Victor Massé. On vous