JOURNAL UNIVERSEL.
Histoire de la semaine.
Il n’y a rien de changé en France, il n’y a qu’un vole de plus. Néanmoins
c’cst le moment de metlre sous les yeux du ce noble pays ces grandes images de 1804 , afin qu’il s’en glorifie en di
sant : Voilà comme je serai demain. On annonce en efl et que le pape s’apprête à venir sacrer le nouvel empereur.
Nous ne pourrons constater que la se
maine prochaine le chiffre définitif du suffrage impérialis
te. Tout promet que ce chiffre dépassera de beaucoup celui des votes précédents en faveur des divers pouvoirs confiés par ie peuple français à Louis-Napoléon. ·— L’entraînement,ainsi que nous l’ap
prend le Moniteur, était enthousiaste, et nous nous per
mettrons d’ajouter que le zèle des préfets était inutile, sa
chant d’ailleurs que l’autorité supérieu
re ne l’a pas toujours
approuvé connue forme et comme affaire de tact.
Si nous avions l honneur d’être un
recueil politique, et à supposer qu’on nous donnât la li
berté d’apprécier, selon notre sentiment, le fait actuel, nous ne voudrions user de celte liberté que pour applaudir,
comme font aujourd’hui tous les journaux; mais peut-être le ferions-nous par respect même pour le pouvoir actuel, sans récriminer contre les gouvernements qui l’ont pré
cédé, ni même contre cette triste République, à qui on ne peut reprocher que l’innocence et l’impuissance de ses intentions. Le grand homme dont nous donnons ici l’i mage nous a offert plus d’un exemple de celle modéra
Napoleon Ier , dans le costume du sacre (1804).
tion, qui était chez lui, peut-être, l’effet de la reconnaissance.
Enfin, enfin, pour enterrer honorablement la République, avouons qu’elle a résisté au socialisme, dont le peuple fran
çais ne veut plus entendre parler ; mais, à force d’en avoir prêché, d’une part, les doctrines plus que hasardées, et d’avoir affecté, de l’autre part, de croire à son triomphe violent, on a poussé la nation à se précipiter sous un pouvoir qui l’en délivre à jamais. In sæcula sæcnlorum.
Au surplus , le nouveau pouvoir a fait du discours de Bordeaux un com
mentaire fort bien accueilli de la Fran
ce, et aussi bien de l’etranger, en an
nonçant une réduc
tion de trente mille hommes dans l’ef
fectif de l’armée, et
produisant ainsi une économie si néces
saire aux travaux de
la paix. Dieu sait combien ces travaux sont nombreux et importants aujourd hui ; mais le capi
tal est encore plus confiant que la char
ge n’est lourde, et chaque jour enfante une de ces nouvel
les entreprises qui doivent transformer
la France et en faire le modèle des puissances européennes.
La Correspondance autrichien
ne , dans son nu
méro du 19, publie un article relatif à la réduction de trente mille hommes de l’armée française. Elle apprécie cette mesure comme nous le faisons nousmêmes, c’est-à-dire que, matérielle
ment. elle y attache peu d’importance, les trente mille hom
mes renvoyés dans leurs foyers pouvant être incorporés de nouveau en quel
ques jours; mais elle accepte cette initiative ,du gouverne
ment français comme une démonstra
tion pacifique vis-à- vis des puissances du continent, et un
gage que les actes du futur Empereur
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N° 509. — Vol. XX. -- Bureau : roe Bleiielles, 6».
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L’ILLUSTRATION,
27 NOVEMB. 1852.
SOMMAIRE.
Histoire de la semaine. — Courrier de Paris. — Chronique musicale. — Récit d’un naufragé. —Nouveau système de bateau. — Revue littéraire.
— Le pont duLignon, système yergniais. — Le Combat de la vie et de la mort, conte chimérique (suite)..— Tunis. — Revue scientifique. — Maladie de la betterave. — Question de propriété littéraire.
Gravures .- Napoléon Ier dans le costume du sacre. —Naufragés en vue de l’île de Christmas ; naufragés sur les récifs ; naufragés arborant le signal de détresse. — L Erisson, nouveau bateau construit k New-York. — Le pont de Cubsac; le pont d’Hercuie. système Yergniats. — Tunis : nouvelle porte de la ville ; le quartier Franc ; femmes préparant le couscoussou ; vue générale de Tunis ; costumes tuni
siens, deux dessins ; femmes juives; tom
beaux des Ybencérages ; porte de la chapelle .Saint-Louis. Ma
ladie de la betterave, quatre figures. — Rébus.