Revue littéraire.
Recherches sur les étoffes de soie, d’or et d’argent pendant le moyen âge, par Francisque Michel; Paris, de 1 imprimerie de Crapelet, rue de Vaugirard, 9.
Il serait bon que chaque branche d’industrie et de commerce eût son histoire, surtout si elle était tiaiiee avec le soin érudit et curieux qui a présidé à celle dont nous allons rendre compte. On y gagnerait d’apprendre une foule de choses dont on ne soupçonne pas l’intérêt sous l’apparente aridité qui les déguise ;‘on s’édifierait surtout, grâce à ces révélations d’histoire industrielle, sur les vicissitudes subies autrefois par tels procédés que l’on croit tout modernes, et dont le passé ne le cède pourtant point en éclat aux pros
pérités que leur ont faites nos arts et nos progrès d aujourd’hui. ,
Le livre de M. Francisque Michel, voue naturellement à l exaltation de l’industrie passée, gravite presque toujours dans cette sphère de la curiosité et de l’imprévu, où le
savant, quelqu’aride que soit sa matière, se trouve si vite en rapport avec le lecteur intelligent et délicat qu’allèchent l’attrait et la fleur du détail. Chaque page a son fait nou
veau, sa découverte inespérée. Ici, nous avons l’exposé descriptif des étoffes de soie les plus anciennes qui soient encore conservées ; de celles, par exemple, qui servant à en
velopper des reliques, ont dù à cette pieuse destination le privilège d’éternité qui leur permet d’être exposées aujourd’hui dans notre Louvre, bien qu’ayant été tissées au qua
trième siècle, c’est-à-dire il y a quatorze cents ans environ.
M. Francisque Michel ne s’arrête pas à l’étonnement que causerait à tout autre celte longévité quatorze fois cente
naire, si merveilleuse pour un lambeau de soie. Avec son tact d’historien et d’antiquaire, il trouve là mieux qu un fait curieux, il découvre une erreur à redresser. On a écrit par
tout d’après Procope, Théophane de Byzance et Zonare, qu’on n’avait point fabriqué d’étoffes de soie à Constantinople ou dans tout autre lieu du inonde chrétien, avant le règne de Justinien; or, ayant en main ces historiques haillons triomphalement arrachés aux reliquaires d’Aix-la-Cha
pelle, il prouve que non-seulement au septième, au sixième, mais même au quatrième siècle on savait lisser la soie,
et bien plus y broder avec un art précieux des fleurs et des figures. Le plus ancien de ces fragments « nous montre,
dit M. Michel, un conducteur de char, dans un quadrige accompagné de deux personnages à pied qui tiennent chacun un fouet et une couronne, placés tous dans un médaillon circulaire. La chaîne de l’étoffe est rouge, et le travail est lamé croisé jaune et bleu. »
Ailleurs, M. F. Michel nous parle en passant du costume des Gaulois nos ancêtres, et c’est pour nous le faire voir dans sa plus historique réalité. Une citation de Diodore de Sicile lui sert de preuve : « Le. vêtement des Gaulois, dit le chroniqueur grec, est d’une bizarrerie frappante; ils por
tent des tuniques peintes et semées de fleurs de diverses couleurs... et s’attachent sur les épaules avec des agrafes, des sayes rayées d’une étoffe à carreaux de couleur et trèsserrées. d Peut-être aurions-nous voulu que cette descrip
tion sommaire de Diodore fût complétée par celle queSidoine Apollinaire fait du chef barbare Sigismer, « les mollets et les genoux nus, avec un vêtement court, serré, bariolé, attei
gnant à peine le milieu de la cuisse, des manches couvrant à peine le haut du bras, et une jupe verte frangée de blanc, etc. « Peut-être aussi que M. F. Michel, fort sur
tout de cette nouvelle preuve, aurait dû prendre ici occa
sion de comparer le costume gaulois avec celui des Highlanders, Ecossais des montagnes, qui en perpétue si évi
demment la tradition. Ces traces du passé s’éternisant dans le présent sont trop rares pour qu’on ne se hâte de les saisir et de les montrer à ceux qui en ignorent l’existence.
il en est une encore que M. F. Michel a négligé de nous montrer du doigt, sans doute par dédain, et comme la croyant trop connue ; c’est à propos du bliaut, « sorte de vêtement de dessus, dit-il, à l’usage des deux sexes. » Or, qu’est devenu ce bliaut, qu’on appelait aussi blaude ? Par une modification plus grande dans le nom que dans la forme, il est devenu noire blouse ouvrière et paysanne. Au quinzième siècle, époque ou M. F. Michel le trouve et le cite, on le faisait d’étoffe précieuse et surtout de garnit ; la pauvre blouse n’est taillée que dans la plus vulgaire cotonnade. Je comprends alors qu’on n’ait point reconnu en elle le bliaut féodal. ... . .
Toutes les origines orientales de l’histoire clés soieries sont savamment cherchées et fort habilement élucidées par M. F. Michel, il est si bien au fait de tout ce qui se liasse dans cette partie de l’histoire de sa chère industrie,
qu’il sait quelle fut la première pièce de soie apportée en Europe, et de quelle espèce étaient les tissus envoyés par le calife flaroun à Charlemagne. Fort de ce que disent les chroniques de saint Denis sur ces étoffes de fine soie, il con
tredit Mouskes, qui prétend que dans cet envoi se trouvaient du sandal et du samit.
Si toutefois la précieuse étoffe ne se trouvait pas dans le bagage de l’ambassadeur du calife, elle ne devait pas tarder à nous arriver d’Orient avec toutes les autres variétés de soieries dont le luxe des rois et les magnificences sacerdo
tales avaient besoin de se parer. Chose singulière, c’est l’in
dustrie des mécréants qui alimentait de tissus somptueux les églises et les cloîtres, pour donner aux châsses des saints des voiles ; aux évêques et aux abbés de magnifiques habits. De là de singuliers hasards d’impiété involontaires,
résultant surtout du genre d’ornements que les ouvriers mahométans donnaient à leurs étoffes. C’étaient, d’ordi
naire, des versets du Iioran qu’ils brodaient en or su)· la bordure ; et comme on ne comprenait pas en Europe ces ca
ractères arabes, comme on était même loin de penser que c’étaient des lettres, on les prenait pour des broderies un peu étranges, c’est vrai, mais par là plus dignes des pays d’où elles venaient : et la robe de soie tout ornée du texte
mécréant se pavanait ainsi en toute impunité sous les voûtes où régnait l’Evangile. On a trouvé jusque dans les châsses des saints, jusque dans les tombeaux des plus pieux abbés, de ces tissus portant les versets maudits pour orne
ment. La robe de soie bleue bordée d’or que portait ingon, l’abbé de Saint-Germain des Prés, dont la tombe fut ou
verte au dernier siècle, n’avait pas une autre broderie ; bien mieux, le texte profane est aussi jeté par bandes sur
le coussin de soie jaune qui était placé sous la tête d’un des corps sainls apportés à Troyes au treizième siècle, et le même qui est encore conservé dans le trésor de l’église de Saint-Pierre de cette ville. « D’un côté, dit M. F. Michel,
ce coussin est traversé par une bande large de deux à trois pouces, de couleur claire, divisée par un ornement en ma
nière. de lettres arabes, alternant avec la figure d’un paon qui fait la roue, et de la queue duquel naissent des espèces de rinceaux légers qui remplissent le fond. » Ici, comme le fait entendre M. F. Michel, la lettre orientale est déjà un peu altérée dans sa forme ; pour un Arabe elle serait peutêtre déjà devenue illisible, on a cru ne modifier qu’un orne
ment, on a. détruit un texte. Encore quelques changements, et le caractère aura complètement disparu, il ne restera plus que l arabesque, car, pour le dire en passant, ce genre d’ornement ne s’est pas autrement introduit en Europe. M. Reinaud l’a dit avant nous. « Les arabesques dans l’ori
gine, écrit-il quelque part, n’étaient pas autre chose que des légendes arabes grossièrement copiées; il n’est pas étonnant que ce genre d’ornement en ait reçu le nom qu’il porte. »
L’importation orientale ne devait pas doter de ce seul mot notre vocabulaire industriel et commercial. Mousseline est un mot altéré des langues d’Orient. 11 désignait les étof
fes venues de Mossoul, fussent-elles ou non brodées d’or, comme ces draps de soie dont parle Marco Polo, et qu’il appelle mosulin. « Dans le royaume de Mossoul, dit M. F. Michel, en fabriquait également des étoffes de soie brochées d’or, connues dans te commerce sous le nom de mous
selines, qui depuis a été transporté à des toiles de coion, dont les lisières sont tout au plus tisanes d or. » Ici, bien que ce détail sortît un peu de son sujet, le savant historien eut peut-être pu ajouter que le mot percale est un autre em
prunt fait aux langues de f! mie. Il n’est autre que le perkal de cette langue tamoul qui se parle, comme on sait, sur la côte de Coromandel. A peine s’est-il un peu transformé pour devenir français. Le mot diapré n’a pas subi une plus grande métamorphose ; seulement de substantif qu’il était pour désigner une sorte de. soierie bariolée, il est devenu adjectif; il a pris l’accent, voilà tout, on disait diapré, on dit maintenant diapré. Le mot écarlate eut un sort à peu près pareil. C’était d’abord le nom d’une étoffe, ce n’est plus que le nom d’une couleur. L’écarlate était au moyen âge une sorte de drap fin, tantôt noir, tantôt blanc, comme on voit par ce passage de Froissart : « Et fut ce jour le roy de Portingal vestu de blanche escarlate, » tantôt vert, ainsi que le prouve ce que dit Marot au Dialogue des deux Amoureux :
Mancherons d escarlaite verte, Robe de pers, large et. ouverte.
Le Ducliat, à qui nous devons ces deux citations à propos d’un passage de Rabelais, ajoute spirituellement, pensant à un lazzi de marionnettes de son temps : « Il ne fau
dra plus rire quand on entendra le polichinelle des marionnettes vanter son bel habit d’écarlatte noire. »
M. F. Michel nous pardonnera ces quelques détails qui eussent été peut-être une digression dans son livre, et qu’il n’a sans doute négligés qu’à ce titre. Il s’y trouve tant de choses, et si curieuses, qu’une omission, même plus grave, n’y serait pas remarquée.
Lorsqu’il passe des étoffes venues d’Orient aux tissus, fabriqués en Europe, et qu’il aborde ainsi une nouvelle no
menclature d’innombrables variétés de soieries, il n’omet rien, il ne néglige rien; il a un mot pour chacune, tantôt un détail historique, tantôt un détail industriel. Ici, ce sont les draps de soie et les pâlies ornés d’animaux, d’oiseaux,
de fleurs et de petites lunes; ailleurs, les étoffes vergées et barrées, qui furent en grande faveur jusqu’au temps où,
étant devenues la coiffure légale des filles de joie, elles se trouvèrent indirectement frappées d’interdit pour les fem
mes du monde : « Nous voyons dans l’ouvrage de Stoxv , sous l’année 1352, qu’Adam Francis, maire de Londres,
obtint uii acte du parlement pour interdire aux prostituées notoires de porter chaperon ou tout autre ornement sur la tête, si ce n’est d’une étoffe rayée de diverses couleurs. »
M. F. Michel, dans ses pérégrinations érudites à travers toutes ces diversités de tissus, en rencontre parfois qui sont d’une nature bien singulière et à l’invention desquels notre époque, parfois si bizarrement industrielle, semblait seule prédestinée. Ainsi, dès le douzième siècle, il trouve aux mains des belles châtelaines des rubans, des lacs dé amour où la soie se mêle àvec des cheveux. La dame de Fayel tisse ainsi pour son amant « un laqs de soye moult bel et bien fait, et y avoit de ses cheveux ouvrez parmi la soye. »
Dans le Romande CEscouffie, la fille d’un roi de Perse orne aussi de fils d’or et d’une inscription brodée avec ses cheveux, la manche de soie qu’elle veut .offrir à son ami.
Quelquefois il y a échange de présents semblables entre les amoureux. Le roi de Ris, par exemple, l’un des héros du roman le Chevalier aux deux espées, promet à sa maî
tresse un manteau bordé avec la barbe de neuf rois déjà vaincus, et ourlé avec celle d’Arthur qui lui reste à vaincre.
L’une des parties les plus savantes de cette savante histoire est celle qui traite des ornements sacerdotaux si somptueux au moyen âge. M. F. Michel connaît toutes les cha
subles qui se conservent encore, comme des reliques, dans les églises de la chrétienté, et de toutes il nous donne la description et l’histoire : depuis celles de saint Edmond, de saint Martin de Tours, etc., dont il parle d’après le
Foijage littéraire de deux Religieux bénédictins, jusqu’à celle qu’on attribue à saint Regnobert et qui se voit encore dans la cathédrale de Baveux. Le précieux vêtement est conservé dans le même coffret qui l a toujours renfermé. C’est une cassette en ivoire, portant sur sa serrure une ins
cription en caractère cufiqües, dans laquelle M. de Hammer a cru déchiffrer cette sentence arabe : « Au nom de Dieu clément et miséricordieux ! sa justice est parfaite et sa grâce immense. » Encore un exemple de ces maximes du mahométisme que l’ignorance des langues orientales lais
sait pénétrer dans les sanctuaires chrétiens. Celle-ci du moins n’eût été une impiété nulle part.
Ces détails ne nous sont pas transmis par 1e livre de M. F. Michel, mais par une petite brochure qu’il semble n’avoir pas connue et qui traite savamment de ce point ar
chéologique sous ce titre : Précis d une dissertation sur un monument arabe du moyen âge en Normandie, par M. Spencer Smith.
Il est si rare de trouver M. Francisque Michel en péché d’omission, qu’on s’en targuerait volontiers comme d’un triomphe ; mais celui qui glane doit-il en remontrer à celui qui moissonne? Nous nous donnerons pourtant encore le plaisir de citer, d’après Froissart, un fait que notre histo
rien a oublié, et qui toutefois eut figuré, selon nous, avec avantage à l’endroit où il est parlé dans ce livre des ensei
gnes et bannières, des cottes et mantels des chevaliers. Nous parlons de la querelle qui, la veille même de la journée de Crécy, s’éleva dans une rencontre entre le sire de Clermont et Jean Chandos , au sujet de la devise brodée sur le bras gauche du chevalier anglais, et qui se trouvait être la même que celle dont était si fier l’amoureux sire de Clermont. « C’était, dit Froissart, la devise d’une bleue dame, ouvrée de bordure au rais d’un soleil sur le senestre bras, et toujours estoit dessus leurs plus haults vestements, en quelqu’estât qu’ils fussent. » Les paroles furent vives, provoquantes môme entre les deux chevaliers, et peu s’en làüut qu’on n’en vînt aux armes ; mais la partie fut remise à la bataille qui devait se donner le lendemain. Toujours plus courroucé contre Chandos qui « avoit empris à porter sa devise, » Jean de Clermont lui cria pour adieu : « Chan
dos ! Chandos ! ce sont bien des pompes de vous Auglois qui ne savent aviser rien de nouvel ; mais quant qu’ils voient leur e>t bel. » Paroles bien justes sous leur vieux langage, et dont les industriels d’outre-Manche, imitateurs assidus des nôtres, n’ont pas démenti la vérité.
M. Francisque n’a traité dans ce volume que la partie de son histoire concernant le moyen âge. Dn autre viendra bientôt, nous l’espérons, qui nous conduira jusqu aux temps modernes, en passent à travers tant d’époques si brillantes pour les belles étoffes : le seizième, le dix-septième et le dix-huitième siècle. Mais l’auteur n’a pas attendu d’en être arrivé là, c’est-à-dire à la fin de sa tâche, pour mani
fester la vive admiration que lui inspirent les progrès de l’industrie française, de la lyonnaise surtout, dans la fa
brication des tissus dont il fait l’histoire. La dédicace de son livre à M. Yéménilz, l’un des manufacturiers de Lyon les plus renommés, suffit pour faire voir combien cette admiration est vive et sincère. Par là, M. F. Michel a su con
cilier la glorification de l’industrie passée avec le plus juste hommage aux progrès et aux magnificences de l’industrie moderne. Edouard Fournier.
La catastrophe d’Angers, relation et gravure; par M. Tardif; ingénieur civil. — La France rendue florissante par lu
Guyane ; par le comte du Parc d’Avaugour, ancien officier, chambellan de l’empereur d’Autriche. Paris, Le Doyen. — Disserta
tion sur les instruments qni concourent à la formation de la richesse. par Toribio Pacheco, docteur ès-sciences politiques et
administratives; Bruxelles, Vanbuggenlioudt. — Etude sur l’a
giotage, par Alphonse Courtois fils. Paris, chez Guillaumin. — Partis et transaction ; par H. Deheselle; Verriers; des Travaux publics; par le même. — Nouveaux morceaux choisis des classiques français; par Léon Feugère; octobre 1852; 2 volumes, chez Deialain.
L’effroyable sinistre du 16 avril 1850 est encore présent à toutes les mémoires. Le télégraphe électrique apprit tout à coup à Paris consterné que le 3e bataillon du 11e léger,
se rendant de Caen en Afrique, venait d’être tout entier précipité dans la Maine par la rupture du pont suspendu de la Basse-Chaîne. Ces malheureux, tombant pêle-mêle, char
gés de leurs bagages et de leurs armes, dans la rivière trèsgrosse alors et agitée par un ouragan furieux, s’étaient, en grand nombre, entretués dans leur chute, et ce ne fut qu’à force de dévouement et d’héroïsme que l’on parvint à re
cueillir et à sauver un peu plus de la moitié des victimes. Mais, le soir, deux cent vingt deux hommes, dont cinq offi
ciers, manquèrent définitivement à l’appel. Jusqu’au milieu du mois suivant, la Maine roula des cadavres. Les causes de ce grand sinistre furent passionnément et diversement appréciées, on s’en souvient. Quant aux circonstances physi
ques déterminantes, les voici d’après un témoin oculaire et un homme de l’art (M. l’ingénieur civil Tardif) : «Le temps était à la tempête.... pluie battante.... vent furieux.... Les soldats marchaient tête baissée pour lutter contre la pluie et le vent, et avaient peine à se tenir en équilibre, car l’os
cillation transversale du tablier, devenant de plus en plus prononcée, augmentait, comme de raison, au fur et à mesure que le bataillon, en s’allongeant sûr le pont, présen
tait une surface plus grande en résistance à la pression de l’ouragan,
« Les hommes, ballottés sous l’influence d’une cause qui les atteignait tous de la même manière, ont dû chercher à se mettre d’accord, pour éviter de tomber, avec le mouve
ment de va-et-vient, et venir ainsi en aide forcément aux oscillations qui, par ce fait, ont toujours été en augmentant jusqu’à la chute du pont.
« La colonne néanmoins s’avançait résolument, quand, les câbles de retenue de la culée gauche venant à se rompre, les colonnes-supports s’abîmèrent tout à coup, entraînant