25 décemb. 1852.
Ab. pour Paris, 3 mois, 9 fr. — 6 mois, 18 fr. — Dn an, 36 fr. Prix de chaque N°, 75 c. — La collection mensuelle, br., 3 fr.
N° 513. — Voi. XX. — Sareaes : rae «lehelle», 69.
Ab. pour les dép. — 5 mois, 9 fr. — 6 mois, 18 fr. — Un an, 36fr. Ab. pour l’étranger, — 10 fr. — 20 fr. — 40 fr.
SOMMAIRE.
Histoire de la semaine. — Les voies de communication en 1852. — Chronique musicale. — Courrier de Paris, — Les visions de la nuit dans les campagnes, par George Sand. — Les modes de beauté et d’amour (suite). — Scènes et croquis de voyages , les gens de medio pelo au Pérou (suite). —La société du commerce à Bruxelles — La Farce de Patelin (suite et fin).—Note sur lesksours du Sahara.—Prise d’El Aghouat. — Nouvelles acquisitions du Muséum d’histoire naturelle à Paris. — Yiaduc sur la Rance, à Dinan.— Biblio
graphie. — Les étrennes. — Les Papillons, volume illustré. — Problèmes philologiques.
Gravures, — Anniversaire de la translation des cendres de l’Empereur aux Invalides. — Bethléem. — Médaille d’i
nauguration de la statue de Rembrandt à Amsterdam.— La veillée de Noël en Berry.
— Les bains de la Perricholi à Lima-version nègre delà Genèse ; vue de Lima.—Salle de la société du commerce, à Bruxelles. — Deux figures de l avocat Pateliu. — Yue d’El Aghouet ; vue d’Aïn Madhi. — Bœuf chinois. — Yue du viaduc de la Rance.
—Trois dessins de l ouvrage intitulé ; les Papillons. — Rébus.
avec une pompe et une solennité vraiment nationales, c’est cet anniversaire qu’on célébrait, cette année, aux Invali
des le 15 décembre, et à Courbevoie le même jour et à la même heure.
La représentation pittoresque convient mieux à la première de ces cérémonies. La seconde, à cause de son cara c-
Histoire
de la semaine.
Le quinze décembre est encore un anniversaire napoléonien. Ce nom glo
rieux pourrait suffire aux éphémérides de tout un calendrier, tant les poè
tes et les historiens se sont plu, pendant trente ans, à donner à chacune de ses actions le lustre qui les a consacrées dans les souvenirs populaires.
Les gouvernements oui ont succédé au prende; Empire n’ont pu euxmèmes se soustraire à la pression de ces souve
nirs : la Restauration, en employant à la tête de ses armées, dans ses conseils et dans son admi
nistration un grand nombre de serviteurs de l’Em
pire ; le gouvernement issu de la révolution de Juillet, en leur faisant la meilleure part des conséquences de cette révo
lution. On n’a pas oublié
que Louis-Philippe,après avoir replacé sur la victorieuse colonne la sta
tue du grand Empereur,
voulut faire rapporter de Sainte-Hélène aux Invalides les cendres de l’il
lustre proscrit. C’est en mémoire de cette résolution, accomplie en 1840
tëre plus spontané et plus populaire, mérite une description que nous empruntons aux journaux du lendemain :
« Une cérémonie funèbre a eu lieu à Courbevoie, où, en 1840, les cendres de l’empereur Napoléon, ramenées de Sainte-Hélène par le prince de Joinville, furent débarquées de ta Dorade.
« Depuis deux jours , de.grands préparatifs a- vaient été faits par les soins du maire de Cour
bevoie et par le curé de la commune, pour rendre cette cérémonie digne du nom de l’empereur Napoléon.
« Sur le bord de la Seine, à l’endroit où fu
rent déposés les restes mortels de l’Empereur, s’élevait un immense cé
notaphe en velours noir lamé et étoilé d’argent.
« L’église de Courbevoie était tendue de noir depuis les voûtes jus
qu’aux dalles. La garde nationale de Courbevoie et des environs occupait la place de l’Eglise, et s’étendait, avec un ba
taillon du 53 de ligne, jusque près du maîtreautel.
« Aux places réservées , on distinguait le préfet de police, M. Piétri ; le général Walsin- Esterhazy avec son étalmajor et plusieurs offi
ciers supérieurs ; M. de
Lawœstine, général de la garde nationale de Paris, et ses aides de camp ; M. Crebeaux, maire de Courbevoie, ses adjoints, etc., etc.
« La messe a commencé à onze heures. Elle a été célébrée par le curé de Courbevoie, assisté de son clergé, de celui de Neuilly, de celui de Puteaux, etc.
« Après le Requiem , le corlége s’est mis en
marche vers les bords de la Seine , précédé d’un détachement de la garde nationale.
« Au moment ou l’on arrivait sur la place, le canon s’est fait entendre : c’était le signal de l’ab
soute, qui a été faite au milieu du plus profond recueillement.
,i;f « Le maire de Courbevoie a prononcé ensuite
une allocution, qu’il a terminée par le cri de
Célébration, dans l’église des Invalides, du service commémoratif de la translation des cendres de l’Empereur.
Ab. pour Paris, 3 mois, 9 fr. — 6 mois, 18 fr. — Dn an, 36 fr. Prix de chaque N°, 75 c. — La collection mensuelle, br., 3 fr.
N° 513. — Voi. XX. — Sareaes : rae «lehelle», 69.
Ab. pour les dép. — 5 mois, 9 fr. — 6 mois, 18 fr. — Un an, 36fr. Ab. pour l’étranger, — 10 fr. — 20 fr. — 40 fr.
L’ILLUSTRATION,
JOURNAL UNIVERSEL.
SOMMAIRE.
Histoire de la semaine. — Les voies de communication en 1852. — Chronique musicale. — Courrier de Paris, — Les visions de la nuit dans les campagnes, par George Sand. — Les modes de beauté et d’amour (suite). — Scènes et croquis de voyages , les gens de medio pelo au Pérou (suite). —La société du commerce à Bruxelles — La Farce de Patelin (suite et fin).—Note sur lesksours du Sahara.—Prise d’El Aghouat. — Nouvelles acquisitions du Muséum d’histoire naturelle à Paris. — Yiaduc sur la Rance, à Dinan.— Biblio
graphie. — Les étrennes. — Les Papillons, volume illustré. — Problèmes philologiques.
Gravures, — Anniversaire de la translation des cendres de l’Empereur aux Invalides. — Bethléem. — Médaille d’i
nauguration de la statue de Rembrandt à Amsterdam.— La veillée de Noël en Berry.
— Les bains de la Perricholi à Lima-version nègre delà Genèse ; vue de Lima.—Salle de la société du commerce, à Bruxelles. — Deux figures de l avocat Pateliu. — Yue d’El Aghouet ; vue d’Aïn Madhi. — Bœuf chinois. — Yue du viaduc de la Rance.
—Trois dessins de l ouvrage intitulé ; les Papillons. — Rébus.
avec une pompe et une solennité vraiment nationales, c’est cet anniversaire qu’on célébrait, cette année, aux Invali
des le 15 décembre, et à Courbevoie le même jour et à la même heure.
La représentation pittoresque convient mieux à la première de ces cérémonies. La seconde, à cause de son cara c-
Histoire
de la semaine.
Le quinze décembre est encore un anniversaire napoléonien. Ce nom glo
rieux pourrait suffire aux éphémérides de tout un calendrier, tant les poè
tes et les historiens se sont plu, pendant trente ans, à donner à chacune de ses actions le lustre qui les a consacrées dans les souvenirs populaires.
Les gouvernements oui ont succédé au prende; Empire n’ont pu euxmèmes se soustraire à la pression de ces souve
nirs : la Restauration, en employant à la tête de ses armées, dans ses conseils et dans son admi
nistration un grand nombre de serviteurs de l’Em
pire ; le gouvernement issu de la révolution de Juillet, en leur faisant la meilleure part des conséquences de cette révo
lution. On n’a pas oublié
que Louis-Philippe,après avoir replacé sur la victorieuse colonne la sta
tue du grand Empereur,
voulut faire rapporter de Sainte-Hélène aux Invalides les cendres de l’il
lustre proscrit. C’est en mémoire de cette résolution, accomplie en 1840
tëre plus spontané et plus populaire, mérite une description que nous empruntons aux journaux du lendemain :
« Une cérémonie funèbre a eu lieu à Courbevoie, où, en 1840, les cendres de l’empereur Napoléon, ramenées de Sainte-Hélène par le prince de Joinville, furent débarquées de ta Dorade.
« Depuis deux jours , de.grands préparatifs a- vaient été faits par les soins du maire de Cour
bevoie et par le curé de la commune, pour rendre cette cérémonie digne du nom de l’empereur Napoléon.
« Sur le bord de la Seine, à l’endroit où fu
rent déposés les restes mortels de l’Empereur, s’élevait un immense cé
notaphe en velours noir lamé et étoilé d’argent.
« L’église de Courbevoie était tendue de noir depuis les voûtes jus
qu’aux dalles. La garde nationale de Courbevoie et des environs occupait la place de l’Eglise, et s’étendait, avec un ba
taillon du 53 de ligne, jusque près du maîtreautel.
« Aux places réservées , on distinguait le préfet de police, M. Piétri ; le général Walsin- Esterhazy avec son étalmajor et plusieurs offi
ciers supérieurs ; M. de
Lawœstine, général de la garde nationale de Paris, et ses aides de camp ; M. Crebeaux, maire de Courbevoie, ses adjoints, etc., etc.
« La messe a commencé à onze heures. Elle a été célébrée par le curé de Courbevoie, assisté de son clergé, de celui de Neuilly, de celui de Puteaux, etc.
« Après le Requiem , le corlége s’est mis en
marche vers les bords de la Seine , précédé d’un détachement de la garde nationale.
« Au moment ou l’on arrivait sur la place, le canon s’est fait entendre : c’était le signal de l’ab
soute, qui a été faite au milieu du plus profond recueillement.
,i;f « Le maire de Courbevoie a prononcé ensuite
une allocution, qu’il a terminée par le cri de
Célébration, dans l’église des Invalides, du service commémoratif de la translation des cendres de l’Empereur.