que termine line sorte de jardin anglais, et que forment vingt ou trente grands hôtels ou mai
sons meublées, pouvant contenir à la fois, à la condition de les y bien lasser, de quinze à seize cents habitants. A l’é­ poque où nous sommes, il est presque im
possible d’y espérer le moindre asile. Il y a un mois, dans un mois , il en était et il en sera autrement.
Bien que ces sources ne soient pas fréquentées depuis longtemps, elles ont depuis nombre d’années un assez grand re
nom, et c’étaient elles que les soldats d’Henri d’Albret, blessés à la bataille de Pavie et ramenés dans leurs monta
gnes, nommaient Y Eau d jrquebusacle, en me


mbre et reconnaissance


d i prompt soulagement q fils avaient dû à leur emploi.
La maison du gouvernement, qu’occupe en ce moment l’Impératrice


La grande rue des Eaux-Bonnes.


aux Eaux-Bonnes, est un assez grand bâtiment sans caractère, qu’avait acquis l’empereur Napo
léon 1 pour en faire, à l’exemple de Henri d’Al
bret, un hospice ou mai
son de santé militaire.
Après 1815, elleresta aux mains de la commune, qui la passa à bail à un entrepreneur, pour être louée aux étrangers. Depuis un an, ellea été ap
propriée au service de la maison impériale, et l’a été avec goût par les ou
vriers et l’architecte qui avaient récemment réparé le château de Pau.
La vie est assez chère aux Eaux-Bonnes et pas très-animée, nonobstant les bals et réceptions d’hôtels garnis. La plus grande ressource est encore dans les promenades, qui sont, on le con
çoit, admirables par les aspects magiques qu’qïles déroulent en tout sens, et dues pour la plupart à la munificence de M. Eynard, de Genève. Par des sentiers en zigzags, on


Arc de triomphe dressé à l’entrée des Eaux-Tonnes, pour la réception de l’Impératrice.




Arrivée do l’Impératrice à la maison du Gouvernement, affectée à son habitation.


a rendu accessibles aux pauvres malades ces coteaux boisés qui entourent Eaux- Bonnes. Du haut de la butté duljTrésor,
on commande, Laruns et levai d’Ossau.D’au- Ires jolis méandres conduisent aux cas


cades du . Valentin,


petites, mais assez gracieuses. Une jolie vallée de hêtres mené à la belle promenade Jacqueminot, à demiheure du village. Enlin, Eaux-Bon nos doit ii M. Moreau, l’agent de change, bien con
nu et apprécié pour ses goûts artistes, par une originalité trop rare chez ceux de. sa profession, et autres financiers, la Prome
nade horizontale, si précieuse et si agréa
ble aux infirmes, d’où l’on découvre les vais
d’Aas et d’Ossau, et qui doit être conti
nuée,assure-t-on,jus


qu’aux Eaux-Chaudes.


Les personnes infiniment alertes et douées d’un certain courage peuvent ten
Le jardin anglais et le café Dorothée. — D’après des épreuves photographiques de M. J. J. Heiimann.
ter, mais tentent rarement, avec lcschasseurs d’ours, d’izards et de vautours, l’ascensiondupicduGer, point élevé de plus de 2,600 mètres au-des
sus du niveau de la mer, et qui domine les Eaux-Bonnes. — C’est un voyage pénible où l’on est ex
posé à de terribles tourmentes, mais au lèrino duquel on est bien amplement dé
dommagé par la vue d’unpanorama gigantesqtie, qui a pour points extrêmes Pau,
le pic du Midi et la chaîne majestueuse des hautes Pyrénées, au sud.
LesEaux-Chaudes, qui, par parenthèse, ne le sont pas beau
coup plus que celles du reste de la chaîne, pyrénéenne,s ont spéciales contre les rhu
matismes, les paralysies et les obstruc


tions abdominales.


Elles sont situées sur le gave de Pau, dans la principale gorge de la vallée d’Ossau. Le village, peu consi