surtout avec cette intelligente échelle de prix-courants qui lui permet d’exposer des ouvrages d’éducation et des Pa
roissiens reliés, depuis deux cents francs jusqu’à trente-cinq centimes, et tous dans les conditions les plus loyales de confection et de débit.
Quant à M. Finit in Didot, il n’y a qu’une voix sur le compte de cette maison, qui est une de nos gloires, et qui par le rôle élevé de rapporteur et de juge que chaque ex
position assigne à son chef, est glorieusement dispensée de concourir, sa supériorité étant, depuis des siècles, chose proverbiale en Europe. Mentionner le Thésaurus Unaux græcæ, la collection des classiques grecs, les grands ouvrages sur 1 Asie Mineure, sur Herculanum et l’ompéi, V Ex
ploration scientifique de T Algérie, le premier volume du catalogue de la Bibliothèque impériale,-— c’est éveiller l’i­
dée de ce qu il y a de plus parlait comme exécution et de plus complet comme science. Mais, cette année, Didot a voulu avoir son bijou, et nous voudrions que notre cher maître Jules Janin, qui, à cette même place, écrivait il y a huit jours de si charmantes choses à la louange de l’Jlorace français, nous prêtât sa plume de bibliophile pour parler dignement du ravissant Horace latin in-18, qui est comme la perle rare de cette collection de trésors. 11 faut entendre les amateurs ! Ni le saphir royal qui illumine l’un des écrins de Froment-Meurice, ni les aristocratiques diamants de Mortimer et de Hancock, ni l’Etoile du Sud de M. Halphen elle-même, n’ont été caressés, couvés, choyés et acclamés avec cette furie par les belles visiteuses du Palais de l’in
dustrie. Voilà un livre, et qu’il a fallu, non pas seulement aimer Horace, mais le comprendre et le sentir, pour l’éditer de cette façon et pour dépasser avec cette splendeur Baskerville, Elzevir et Wettsteniuslui-même, dont l’tlorace va désormais tomber au deuxième rang!
M. Henri Plon, qui aies honneurs du transept; M. Paul Dupont, qui distribue une brochure explicative fort pom
peuse, et occupe, dans l’annexe et dans le palais central, quatre ou cinq places distinctes; M. Lahure, M. Mallet- Bachelier et M Bouchard-Huzard justifient, avec pies œu
vres déjà connues du public, la bonne réputation de leurs maisons. A côté du Livre de mariaqe de M. Plon et des belles publications scientifiques doM,,,i Huzard et de AI. Ba
chelier, il huit placer avec éloges les superbes épreuves chromo - lithographiques et chromo-typographiques de
M. Silbermann, de Strasbourg; mais notre admiration pour cette branche curieuse de l’art sera toujours tempérée par la crainte d’une invasion de l’imagerie et d’une acclimatation du tour de force. Nous en dirons autant des impres


sions archéologiques de MM. Victor Perrin, de Lyon, et Trenel, de Saint-Nicolas, qui, malgré leur incontestable mé


rite, tournent à la manière et au parti pris, et tendent à faire rétrograder l’imprimerie vers les servilités du pastiche et les inutilités de la bibliomanie.
Le problème de la chromo-typographie n’a pas dit son dernier mot dans les produits, si intéressants pourtant, de MM. Silbermann et Plon. M. Silbermann n’opère qu’en teintes Plates; M. Plon nuance, i est vrai, mais il lui faut, pour le portrait, par exemple, qu’il expose, et dont l’original eut pu


être mieux choisi, dix-huit planches successives, et chaque exemplaire coûte vingt francs.


Voici un artiste, M. Best, de la maison Best, Ilotelin et compagnie, qui reproduit avec quatre planches et des pro
cédés qui mettent chaque exemplaire à cinquante centimes,
et le tirage a un mille par jour, une charmante aquarelle d Auguste Delacroix, où le modelé, les demi-teintes et les fonds eux-mêmes transparaissent avec autant de finesse que dans l’original. C’est, jusqu’àcette heure, la plus grande perfection atteinte, et nous croyons que la gloire de peindre y&x la typographie est réservée à M. Best, dont le pro
cédé eût fait une sensation plus profonde encore si, au lieu d’une délicate aquarelle de M. Auguste Delacroix, il eût choisi quelque page haute en couleur de l’illustre homo
nyme de son modèle, de Diaz ou de Decamps, et si une place mieux éclairée eût été donnée à son exposition. — Comme graveur et comme directeur du Magasin pittores
que, M. Best exhibe de magnifiques épreuves de ses bois, si connus en Europe, parmi lesquelles nous citerons la grande planche de la Procession de Notre-Dame del Pilar, la Paix et la (Pierre, que nos lecteurs connaissent (toutes deux d’a­
près Valentin), les illustrations des Jeux, Leçons et Images de M™ deMontgoIfier, des Voyageurs anciens et modernes de M. Edouard Charton, de la Jérusalem délivrée com


mande par la reine d’Espagne, et enfin un choix de des


sins du Magasin pittoresque,, arrivé à sa vingt-troisième année de publication et tirant à cinquante-sept mille exem
plaires. Voilà de l’industrie sérieuse, de l’art pratique et réel, de la librairie bonne et vraie, et à qui les honneurs du transept revenaient bien mieux, nous le pensons, qu’au
piano-compositeur que depuis .1844 nous voyons traîner dans toutes les Expositions (il y en a deux, cette année, un dans le transept, et un autre parmi les machines belges de l’annexe, exposés par les deux frères), — ou qu’à cette im
mense bimbeloterie de Nuremberg, qu’on nous a dit être le modèle de l’imprimerie des chemins de fer dirigée par M. Chaix, travail de patience puérile, où l’on voit, dans une cage de trente mètres carrés, de petites poupées habil
lées en compositeurs, en apprentis, enprotes, en «hommes de lettres, » qui n’intéresse tout au plus que l’industrie des jouets d’enfants et fait honte aux trophées sérieux qui 1 avoisinent. La maison qui s’est ainsi représente l’eût été mieux par quelque œuvre typographique importante.
La librairie éditante brille de quelque éclat aux étalages de M\ . Victor Masson, Baillière , Furne, Perrotin , Bance, Levrault, Guillaumin et Delalain; nommer ces messieurs, c’est nommer leurs solides et bons livres, connus de nos lecteurs. Quant aux libraires marchands ou reproducteurs, qui donnent, sous une couverture à leur nom et au millé
sime de cette année, des ouvrages édités et imprimés par d’autres et dont ils n’ont fait qu’acheter les clichés et re
lier à nouveau les vieux exemplaires, — nous ne croyons pas qu’ils se considèrent comme plus sérieusement expo
sants que MM. les marchands de musique qui se sont fau
filés à leurs côtés, et dût notre silence paraître sévère, nous ne saurions consentir avoir dans le palais de l’Industrie une succursale des galeries du l’alais-Boyal ou des quais. Il y a eu des admissions déplorables : nous ne disons que cela, et le public l’a dit comme nous.
Notons, pour en finir avec la typographie française, la supériorité très-caractérisée des clicheries, des fonderies et des fabriques d’encre, représentées par de remarquables échantillons. Quelques essais dans le perfectionnement des tirages et dans l’application des agents électriques et chi
miques ont déjà fixé l’attention des jurés : nous les passerons en revue en examinant les industries de la fabrication du papier, de la construction des presses, de la gravure, de la galvanoplastie et de la lithographie.
L’imprimerie impériale d’Autriche, bien qu’elle n’ait rien produit en vue directe de l’Exposition, et n’ait ajouté que peu de chose à ce que nous vîmes à Londres en 1851, ne mérite pas moins une place d’honneur dans le rapport du Jury, pour ses recherches patientes, ses découvertes ingénieuses et ses reproductions, à l’aide de toute sorte de pro
cédés, des œuvres de la nature et de l’art les plus rebelles à l’impression. Sa collection de types étrangers, quoique moins riche que la nôtre, témoigne d’une érudition exces
sive, et la quantité de caractères spécialement gravés par elle et pour elle, que nous remarquons dans ses vitrines,
atteste que le gouvernement no ménage à cette importante institution , ni les encouragements, ni la liberté , ni les hommes capables. Les sciences naturelles et l’archéologie ont de grandes obligations à l’Imprimerie de Vienne, qui semble avoir laissé aux grands établissements privés de Berlin, de Francfort, de Halle et de Leipzig (mal représentés à l’Exposition) le monopole de la littérature et de la polygraphie. Mais le champ qu’elle moissonne est déjà bien
riche, et ses applications de la galvanographie, de la chiniitypie et de l’électro-métallurgie au clichage des pages, à la reproduction naturelle sur papier des végétaux, des insectes et des tissus; ses belles épreuves en relief sur cuivre pour apprendre l’histoire naturelle aux aveugles, ses gravures sur bois et sur verre, ses produits chromo-typographiques, les plus réussis de. tous, sans en excepter ceux de M. Silber
mann , et enfin ses fac-simijc d’impressions anciennes et étrangères, la mettent en possession du plus magnifique avenir et nous donnent le regret de n’avoir pas à lui con
sacrer une description plus détaillée de ses procédés et de ses produits.
L’Angleterre, dont le nom en typographie est synonyme de journal, — dans le sens le plus incommensurable du mot, — n’a pas toutefois, malgré les prodiges mécaniques de ses presses, entièrement abdiqué les traditions patientes et artistiques des Bensley, des Pickering et des universi
taires de Glasgow, d’Oxford et de Cambridge, à qui nous devons tant de merveilles devenues classiques. Nous avons remarqué avec plaisir la belle édition de Walter-Scott, dite édition d’Abbotsford, les ouvrages d’art édités par M. Bohn,
le splendide catalogue illustré de l’Exposition de 185t, de MM Clowes et fils, — les ingénieuses copies d’anciens ma
nuscrits et d’anciens livres de M. Harris, les collections de caractères de MM. Besley et Bobert et Caslon , les Bibles
peintes de MM. Tyler et Manning, et quelques échantillons fort précieux des typographies de Calcutta et de Bénarés. Comme rapidité de tirages, comme bon marché dans les prix de revient, comme solidité de papier et perfection de la gravure sur bois, les Anglais n’ont pas de rivaux, même
en France; seulement, ces avantages sont exclusivement concentrés sur la presse périodique, et n’offrent à la science et aux lettres aucune des conditions de goût, de correction et de durée qui font la supériorité éternelle de notre typographie nationale.
La Belgique, elle aussi, n’a plus que des souvenirs de son passé, si cher, hélas ! aux bibliophiles. — Il n’y a plus de Hollande, il n’y a plus de livres, disent les vieux amateurs, ou, s’il s’en trouve, ce n’est plus que dans les ventes. Aux Champs-Elysées, la Belgique n’a de saillant que le recueil de ses antiphonaires et de ses missels de Malines, imprimés en noir et en rouge, et qui, par leur somptuosité volumi
neuse, sont à nos publications du même genre ce que les écrasantes broderies d’or de ses fabricants d’ornements d’é­ glise sont aux légères et divines étoffes ecclésiastiques ex
posées par nos fabricants de Lyon. Quelques spécimens de librairie courante -— et indigène •— n’ont pas encore ce qu’il faut pour laver la Belgique de son ancienne renommée contrefactrice, dont elle témoigne pourtant, depuis la légis
lation nouvelle, une réelle et salutaire horreur. Espérons : la crainte est le commencement de la sagesse.
L’Italie n’est représentée que par deux exemplaires d’un très-bel in-folio, T Histoire de L abbaye d Altacomba, imprimé à Turin avec les caractères de Didot père, des enca
drements imités d’un manuscrit du quatorzième siècle, et des bois fort nettement réussis; — l’Espagne n’a que les lithographies d’un Don Quichotte, dues à un artiste fran
çais, M. Célestin Nanteuil ; — l’Egypte et la Grèce promettent, et n’ont rien exposé jusqu’à cette heure ; — l’Améri
que du Nord exhibe d’intéressantes impressions à l’usage des aveugles; — le Canada, des cartes géologiques dignes de rivaliser avec celles de l’imprimerie géographique de Vienne, — enfin l’Australie, un journal quotidien, l’Argus,
imprimé à Victoria (Melbourne), des programmes de concert tirés sur satin, de la musique de polkas et de valses com
posée, éditée et gravée à Sydney, et la collection illustrée du Tasmanian, journal hebdomadaire de IIobart-Town.
11 nous reste à dire un mot de la reliure.
Ce mot sera triste. A deux ou trois exceptions près, le niveau de cette sérieuse et poétique industrie baisse, ou plutôt baisserait à vue d’œil, s’il fallait en juger par l’Exposition actuelle, où ne figure aucune des illustrations de. l’art. Nie
drée est mort; Cape, Dura, Ottmann, Bauzonnet, Kœnig, Lebrun n ont pas exposé. A l’exception de Lortic, qui a mis un grand sentiment dans quelques volumes rares, reliés avec une sévérité élégante; — de Al. Simier, quia fait à de beaux manuscrits de la bibliothèque du Corps législatif (un Tite-Live à miniatures et un opuscule de Jean-Jacques of
fert à la Convention par sa veuve) et au Roman de la Itose (Vérard, 1490!), des montures dignes de pareilles perles,
et enfin de M 0 Gruel-Engelmann, qui ne travaille que pour les riches, mais pour les riches intelligents, — le reste ne vaut pas une mention. A force, de vouloir faire du beau, on
fait de l’impossible. La première qualité de tous ces livres surchargés d’émaux, de sculptures, de. bijoux, d’incrusta
tions et d’estampages, c’est de ne pouvoir s’ouvrir, de bles


ser la main et de répugner aux rayons d’une bibliothèque.


A quoi donc servent-ils? Ajoutez que, généralement, ces splendides couvertures, dont tout le mérite, revient au ciseleur, au joaillier ou au tourneur, parent des éditions équi
voques, des raretés frelatées, des textes mal choisis et des impressions médiocres. Nous n’en voulons pour preuves que
ces paroissiens fabuleux, avec leurs vtats en bizeaux, leurs gardes de moire fleurdelisée ou étoilée, leurs tranches gra
vées (on grave, les tranchés maintenant), leurs fermoirs et leurs statuettes, — dont la fabrication est devenue une pa


cotille régulière. Et tant d’autres encore! Mais il y a long


temps qu’on l’a dit : on ne relie ainsi que les méchants livres.
L’Angleterre donne dans ses reliures d’ouvrages d’art quelques modèles de simplicité intelligente, non pas à nos bons ouvriers qui n’ont pas besoin de leçon, mais à la por
tion blasée, du public qui s’ébahit devant certaines vitrines, et aux industriels qui les ont remplies. Les meilleures re
liures venues d’outre-Manche sont dues à un artiste qui porte un nom français, M. Rivière : bien d’autres industries nous offriront une répétition de ce petit détail. — C’est un Français aussi, M. Girardet, qui a exécuté les magnifiques portefeuilles, albums et volumes appartenant à la famille, impériale devienne, et que leurs incrustations d’argent, d’or et d’i­
voire nous avaient fait prendre d’abord pour des écrins plutôt que pour des livres. N’oublions pas les cartonnages et les reliures en toile de MM. Leighton et llodgcs de Londres ,
moins élégants mais plus solides que les nôtres et surtout plus économiques. On sait que cette spécialité, a pris des développements inouïs, et que la maison, par exemple, dont
nous citons le nom, relie ainsi près de deux mille volumes par jour. Il y a loin de là aux magnificences dont nous par
lions tout à l’heure; mais ces livres cartonnés sont achetés et lus par tout le monde, et quand le volume inutile que le caprice ou la vanité ont enchâssé dans l’or comme une mo
mie dans scs bandelettes, dort au fond du meuble, ou de l a gaine qu’il faut fabriquer exprès pour lui, — la Bible en
toilée, le catéchisme à trois sous, le traité imprimé, relié, et expédié à la mécanique, font le tour de l’univers, instruisent, consolent, civilisent, et glorifient, en la justifiant, la vraie et solide mission de l Imprimerie et des professions qui s’y rattachent. Ch. P. Magne.
Correspondance de Crimée.
EXPÉDITION DE LA MER d’aZOF.
Je. n’ai (pic le temps en ce moment de, vous envoyer une espèce d’abrégé des opérations qui ont eu lieu dans la mer d’Azof, depuis la prisa de Yéni-Kaleh et rentrée de nos escadres légères dans ce lac jadis russe, mais où l’ennemi ne possède plus maintenant un seul navire de guerre sur lequel puisse flotter son pav illon.
Dès l’entrée de nos troupes à Yéni-Kaleh, toutes les canonnières anglaises et les petits vapeurs français : Mégère, Brandon, Fullon, D tuphin et Mouette, se lancèrent dans la mer d’Azof à la recherche des bâtiments de transport russes, et surtout des trois ou quatre vapeurs que l’on disait retirés du côté de Berdiansk ou (1e Taganrog.
Arrivé en effet à Arabat, les flottilles ont commencé à canonner le fort pour en reconnaître l’armement et la force, puis, après un bombardement de quelques heures, elles se soid. dirigées sur Ber
diansk, dont le port contenait plus de cent cinquante bâtiments chargés de vivres. Ils ont tous été brûlés ou détruits sans coup férir.
Une partie de la division anglaise se portait, pendant ce temps, sur Genitchi ; la ville, sommée de tout livrer entre nos mains, a re
fusé, avant pour se. défendre une garnison composée d’un régiment. Le feu commença aussitôt. A peine débarqués, nos marins eurent bientôt culbuté les Russes qui s’opposaient à leur élan 1 De cent à cent vingt navires et une partie de la ville ont été la proie des flam
mes. Les Russes ont perdu là des magasins contenant, plus de cinq millions de rations et une énorme quantité d’autres approvisionnements.
Pendant que ces graves événements se passaient, les vapeurs russes, traqués de tous côtés, se jetaient à la côte et se brûlaient, l’un à Berdiansk, deux à yéni-Kaleh, et le dernier du côté île Marianpoul.
Voilà donc en ce moment le pavillon russe disparu de la mer d’Azof, comme il avait déjà disparu de la mer Noire, sans avoir tiré un seul coup de canon en l’honneur de sa marine. De Profundis !
Los fortifications de Yéni-Kaleh touchent à leur fin ; les travaux exécutés par nos troupes ainsi que par les Anglais ont quelque chose de gigantesque qui frappe l’esprit. On se demande comment, en si peu de temps, avec si peu de monde et. une chaleur suffo
cante, on a pu remuer de pareils monceaux de terre et se créer de pareilles ressources !
Yéni - Kaleli présente actuellement le front bastionné de première classe, avec chemins-couverts magnifiques et des travaux avancés de première force. Les Russes ont. fait les Irais de l’arme
ment et du matériel de projectiles. D’un autre côté, le génie a fait quelques travaux très-importants pour la conduite des eaux et leur bonne distribution, et, connue tous le savent, ces ouvrages ont été construits avec solidité et promptitude.
Je ne puis vous envoyer en ce moment de dessins pittoresques, ni costumes ni antiquités ; il sera toujours temps de le faire, si tou


tes ces choses conservent encore leur intérêt : mais les faits de


guerre me semblent plus importants que la simple satisfaction de la curiosité, et je les fait passer avant tout.
L’état sanitaire est assez bon, quoique nous ayons quelques cas de choléra à Yéni-Kaleh; mais le moral est excellent, la maladie vient se briser contre.