\a direction du lieutenant-colonel Osmont, 11 ne s’est donc rien passé d’important sur nos lignes jusqu’à la date du 26; du reste, toutes les correspondances annoncent comme imminente une nouvelle attaque contre la tour Malakoff , probablement précédée d’un bombarde
ment ; sans préjuger les événements, on peut reconnaître cependant que tous les éléments de succès se préparent.
Les lettres qui arrivent de Sébastopol, attestent que tout le inonde paye largement de sa personne, et la confiance est générale. Les généraux, toujours les premiers au l eu,
donnent l’exemple, les officiers sont remplis d’ardeur, et les soldats brûlent d’affronter les plus grands périls pour la gloire de nos armes.
Les flottes combinées, qui auront à réclamer une si noble part dans celle épopée glorieuse, continuent a poursuivre leurs succès dans 1a Baltique. Le capitaine Yveritou, com
mandant de l Arrogant. a détruit entièrement le fort de Lovisa, et incendié les magasins du gouvernement russe, qui contenaient des approvisionnements pour t’armée ; on a malheureusement à déplorer l’incendie gé


néral de la v.lle, malgré les précautions prises pour évi


ter ce sinistre inuliie, et qui n’eiait nullement dans les intentions de l’agresseur. Des détachements des flottes alliées ont détruit, dans la dernière moitié de juin et dans le commencement du mois de juillet, un certain nombre de petites places fortes dans le golfe de Linlande, et entre autres Swensksund, le fort SlavaelSvantholin. Le Geiser, arrivé de Margen, apprend que les escadres combinées ont quitté leur position en vue de Cronstadt le l/i, el qu’elles ont jelé l’ancre a quelques milles à l’ouest du phare de Tolboukin; les amiraux Dundas et Sey
mour et l’amiral français se sont rendus à Margen avec quelques navires ; l’amiral Baines reste avec le gros de la flotte.en vue de Cronsladl. La présence des amiraux à Margen semble présager quelque gros événement; ils ont la une escadre de cinquante batiments. Dans la soirée du \!x, le ca
pitaine Yelverton alla faire une reconnai-sance du côté de YYyborg: après une escarmouche de quelques instants, et du côte des Anglais une perle de 7 ou 8 hommes, le capi
taine Yelverton revint avec les embarcations, rapportant tous les renseignements necessaires sur la position de l ennemi.


Le iVouecllisle de Hambourg publie, d’après son cor


respondant de Saint-Pétersbourg, des détails navrants sur la situation des blesses et des-malades russes en Crimée.
Les moyens pour les recueillir et les méfie ins pour les
soigner manquent absolument à Simphéropol et a Nikulaïef aussi bien qu’a Sébastopol. Ces malheureux restent souvent des journées entières sans trouver un abri.
Le général Lurawieff a tout a coup abandonné le siège de Kars ; on suppose qu’il veut surprendre Erzeroum, qui serait dégarni de troupes, ou qu’il se propose d’attaquer les Turcs en rase campagne.
La nouvelle de la mort de l’amiral Nacliimoff, frappé d’une balle au front, dans le bastion Central, devant Sébastopol, est confirmée.
Le Journal de Saint-Pétersbourg publie une relation étendue de l’affaire de Hango-Ald. C.’est une réponse du ministre de la guerre, prime Doigorouski, a l’amiral Dun
das, commandant les forces navales britanniques dans la mer Baltique. On y lit que l’Empereur, aux points désignés pour échange de commun cations entie tes commandants des forces en présence : Cronstadt, Sweaborg et Revel, a bien voulu ajouter quatre autres points où le pavillon parle
mentaire anglais ou français sera reçu : Libeau, W indeau, Wasa et lorico.
La lettre du ministre russe signale ;i l’attention du commandant des forces anglaises des faits qui se sont passes dans les golfes de Finlande et de Bothnie, oùdesoflic ers de la marine royale ont détruit des embarcations pri ées, qui,
sans mâture et sans être chargées, se tenaient a l’ancre au fond des criques les plus reculées de la côte.
Dans le parlement anglais, la motion de M. Roebuck a été, comme on devrait s’y attendre, repoussée par une ma
jorité de 137 voix en faveur du ministère; on s’étonne même qu’elle ait pu rassembler tant de suffrages. Tout fait croire du reste que. sauf des circonstances exceptionnelles qui peuvent se présenter, le ministère de lord Palmerston durera au moins jusqu’à la session prochaine, car, comme il e disa t lui-meme à la Iribune : Que ceux qui croient pouvoir mieux que nous tenir le timon des affaires se pré
sentent, et nous descendrons avec bonheur de notre poste; mais, en attendant, ne nous enlevez pas la confiance de l’opinion publique, par une opposition rétrospective! L’Assemblée a ri, sans s’arrêter davantage à cette proposition.
Sur la question de l’emprunt turc, après quelques hésitations causées par les discours de 8t. d’Israéli et de M. Gobden, la victoire est encore restée au ministère ; lord Palmerston
a rappelé en quelques mots à quelles conditions pénibles et coûteuses il nous fallait pousser cette guerre entreprise pour sauver la Turquie, conditions qui demandent des sacrifices extraordinaires.
Lord Palmerston. «On veut la continuation de la guerre; et l’on s’étonne que la Turquie ne puisse pas la continuer sans des moyens extraordinaires ; mais T Angleterre ne pour
rait pas la continuer sars des moyens extraordinaires; la France ne peut pas la soutenir sans des moyens extraordi
naires. L’Autriche ne peut même pas soutenir son armée sur le pied de guerre; elle la réduit, parce que ses moyens ordinaires ne lui permettent pas de la garder.
« Notre but, aujourd’hui, est de donner â la Turquie le moyen de soutenir la guerre, à laquelle nous nous sommes engagés à coopérer, par des sacrifices considérables : est-ce dans un tel moment que laChâmbre descommunes viendrait dire à la couronne que l’on ne donnera pas d’assistance à la Turquie notre alliee, pour soutenir celle guerre? Si la Chambre, comme je le pense, est toujours, comme le pays, d’avis qub la guerre doit ètr e ctrnünuée arec vigueur, elle
ne soulèvera pas d’objection sérieuse contre une combinaison qui, apres tout, n’est qu’un detail. »
Le Mornitig Chrunicle présente comme inévitable et comme imminente une dissolution du parlement «Le parlement actuel, élu sous les auspices de lord Derby, a com
plètement perdu la confiance du pays, dit ce journal ; une élection généra e peut seule rétablir la balance dans la con
stitution, qui a été neutralisée par l’esprit de parti. Si une dissolution a lieu, ce sera pour proclamer l’adhésion natio
nale a la politique future du pays. Notre auguste souveraine peut constitutionnellement rechercher l’avis et l’appui re
nouvelé de son peuple dans un nouveau parlement ; le peuple répondra loyalement a cet appel. La stabilité de nos in
stitutions et notre succès dans la poursuite de la guerre exigent l’effet salutaire el fortifiant d’une élection générale. »
La diplomatie allemande, avec sa finesse habituelle, continue à lancer dans le public les versions les plus extraordinaires.
Suivant certains journaux, c’est la Diète de Francfort qui aurait voté un projet de résolution se résumant ainsi :
« 1“ On remerciera l’Autriche des peines qu’elle s’est données pour rétablir la paix; T on exprimera que l’on est (l’accord avec l’Aulriche; qu’en considération des résolutions antérieures de la Diète, il n est pas nécessaire (le con
tracter de nouvelles obligations; 3“ que les contingents resteront sur le pied de guerre.
« On a dû renvoyer a la prochaine séance le vote sur la résolution définitive, parce que le représentant bavarois manquait des instructions nécessaires à ce sujet. Pour ce motif, ce représentant voulait qu’on renvoyât le projet à la comm ssion. »
En Espagne la tranquillité est loin d être rélablie; on parle vaguement encore, il est vrai, d’une dic ature en la. personne d’Esparlero ou d’O’Donnel; ce malheureux pays aurait, en effet, besoin d’une direction forte, et énergique afin de faire cesser les troubles et les dissensions qui le dé


solent. En Catalogne, les ouvriers ont repris leurs travaux, mais leur obéissance n’est que momentanée.


Le vapeur le lialtic a apporté à Liverpool la malle de New-York du il juillet. On s’occupait exclusivement dans les régions politiques de la question espagnole. M. Jeffeison Davis a annoncé dans un meeting qu’avec tout le Sud il
saisirait la première occasion de porter le drapeau des Etats-Unis dans I’î e de Cuba, el qu’il fallait profiter de l’état de guerre des puissances européennes. M. Many voudrait régler cette affaire a l’amiable, mais le président hésite entre lui et les hommes politiques du Sud.
Le Moniteur du 23 contenait un article qui avait vivement ému les nombreux industriels qui pensent qu’une juste proieclion des proluits nationaux est indispensable à la prospérité et au développement (le l’industrie française. Cet article avait pour litre : Résultats de la liberté de com
merce inaugurée depuis peu en Angleterre; il paraissait d’autant plus un averfssement du gouvernement au profit des Lbres échangistes, qu’il portait la suscription du ministère du commerce. Dans le n du 2Zi Le Moniteur, pour répon
dre à ces craintes intéressées, rectifie dans la note suivante ce que cette communication pouvait avoir de menaçant :
« Quelques personnes ont cru, en voyant dans le Moni« leur de ce matin une publication qui portait l’indication
« de Ministère du commerce, qu’il s agissait de documents « fournis par l administration française. Cette pièce est un
« document parlementaire émané du Boartl oj trude, et « l’adminislrat on française y est complètement étrangère. » Etrangère allait sans dire. Ce n’est donc plus qu’une statis
tique prise dans les revues anglaises, et une statistique nécessai renie ni plus ou moins exacte.
Le Moniteur du 2/i contenait un rapport intéressant suites sociétés de secours mutuels. D après ce document, ré
digé par M. de Melun, ces sociétés sont en progrès dans toute la France et ont rendu de grands services, notamment â l’époque du choléra. On ne peut qu’applaudir aux efforts laits pour universaliser ces institutions.
Les nouvelles des départements sur l’emprunt sont ii peu près uniformes. On présume, avec toute apparence de raison, que le chiffre de la souscription sera triple de la de
mande. Les agents de change, dans tes villes de. parquet,
achètent déjà les promesses avec prime de 30 â ûo francs par 1,000 fr. ; ce chiffre de. revente contribue à encourager tes souscripteurs qui ne demandent qu’a être contenus.
Le préfet de police vient de publier l’avis suivant :
« L’affluence (les souscripteurs à l’emprunt national s’accroit chaque jour aux abords du ministère des finances et des mairies, de manière. à gêner la circulation sur la voie publique.
Le matin, en effet, après la distribution des cartes d’admission pour les souscriptions de la journée, les personnes qui n’ont pu en obtenir s’établissent en p rnianenee dans la rue jusqu’au lendemain matin, afin d’être les premières à profiter de l’ouverture des bureaux. Il en est même qui, rno; ennant une, rétribution, se chargent de garder des places pour tes v rais souscripteurs.
« Ces rassemblements, qui, à part l inconvénient signalé plus liant, ont pour résultat d exposer les souscripteurs h des fatigues inutiles, ont appelé la sollicitude de l’administration.


«Il a donc été décidé, que nul ne pourrait à l avenir stationner dans la rue après l’heure de la distribution des cartes ; mais tes per


sonnes qui désirent souscrire seront autorisées à prendre leur rang nés ijte Ire ! nm s Un malin.
« Pour donner d’ailleurs toute facilité aux souscripteurs, de nouveaux bureaux vont être établis sur divers points. >>
On ne peut qu’applaudir â ces mesures préservatrices. Et, au surplus, on a découvert que beaucoup de ces sous
cripteurs n’étaient pas sérieux, la plupart trafiquant (le leur numéro d’inscription â la Bourse même, où cotte valeuravait un cours. — On a rapporté, ce trait caractéristique de deux individus, étonnés de se rencontrer dans cette queue : — Ticnsl tu viens acheter des renies, loi? — Pourquoi pas? — Alors rends-moi mes quinze sous.
Le banquet offert à S. A. I. le prince Napoléon, président de la commission impériale, par MM. les membres du jury MteaaüoBaL a eu lieu iundi de tette semaine au Jardin
d’Uiver, qui, pour cette fêle, avait été disposé avec le plus grand luxe. Cinq grandes tables, autour desquelles 320 con


vives sont venus s’asseoir, étaient dressées au milieu des trophées de drapeaux nationaux et étrangers.


Deux toasts ont été portés au dessert : le premier à l’Empereur, à l’Impératrice, et à la famille, impériale par M. Du
mas, membre de la commission impériale, ancien ministre de l’agriculture el du commerce; je second au prince Napoléon par le marquis de Ilerlford, président d’un des groupes du jury.
S. A. I. le prince Napoléon a répondu par un discours que sa longueur ne nous permet pas de reproduire, mais dans lequel on a remarqué des expressions qu’il est difficile de mettre d’accord avec les faits visibles, à moins de dire, avec le proverbe, que « tous les chemins mènent à Rome. »
Ces expressions prouvent d’ailleurs que le Prince a un juste, pressentiment de l’avenir, et nous n’y faisons point d objection. Paulin.


De l’assistance sociale.


II existe dans l’Etat une administration très-relevée par son objet, qui est le soulagement de la misère; très-iiiq Criantepar son éten
due, puisqu’elle embrasse la France entière; très-digne d’attention par la grandeur des intérêts quelle régit, puisqu elle dispose d’un budget annuel de près de soixante-dix rnillio. s : c’est l’administra
tion de l’assistance publique. Cependant elle est peu en évidence; elle fait peu parler d’elie. Elle échappe en grande partie à la centra
lisation, si puissamment constituée chez nous; la .surveillance et le contrôle dont elle est l’objet ne. paraissent exister que pour la forme. Qui connaît le régime, les défauts, les abus (les nombreux établisse
ments qu’elle embrasse? Les questions qui s’y rattachent, quoique d’un intérêt vital pour la masse de nos populations, sont abandon
nées à un petit nombre d hommes spéciaux. Aussi rien ne vient dérangrr ta routine et l’immobilité quirègnent dans notre système d’assisla; ce : l’ignorance générale est son plus sûr rempart.
Ici, comme, partout le remior pro.rès, la source de tous les autres, c’est de porter les questions dev eut le juge suprême, le public. On ne l’avâit point fait encore pour l’assistance sociale. Les rensei
gnements restaient dispersés dans des rapports, des mémoires, des comptes rendus : M. Hubcrt-V alleroux les a rassemblés, condensés dans un volume d’une médiocre étendue, d une lecture facile et agréable. Sou traité de /’ le i.s a-ce une al offre un précieux travail d ensemble, il répand une vive lumière sur un sujet qui ne sau
rait cire trop connu, Iroji médité. L’histoire, l’origine et fi s rogrès de l’assistance chez lés différents peuples, et particulier niant en Fr mee, l état actuel de nos institutions de b enfaisance publique, tes réformes qu’il convient d’y introduire, tel est le vaste cadre que l’auteur s’est tracé et qu’il remplit avec succès.
L’antiquité païenne ne connut point l’assistarca publique telle que nous la pratiquons aujourd’hui. L’inégalité entre les classes sociales et l’institution de l’esclavage en excluaient jusqu’à l idée. Tomber au rang des esclaves ou mourir, c’était. L’inévitable alternativ e pour les enfants, abandonnés, et, en général, pour tous les déshér t ’s ie la fortune. On ne peut simplifier davantage le problème (le l’assistance.
C’est avec les idées d’égalité et de fraternité répandues par le cl ri >- tianisme que commence la bienfaisance sociale. Elle porte ses plus beaux fruits dans la primitive église. M. Hubcrt-V alleroux, d accord avec M. ïoreau-Christophê, rend une entière justice aux < «-•-» tes
c’était une admirable organisation des secours à domicile, seu’s en usage dans cos siècles qui ont mérité d être appelés les temps héroï
ques du christianisme. A l’avénement de ( orstantin tombe cette belle institution, étroitement liée à la primitive démoerat e chrétienne. La décadence prenait son cours pour des siècles. « A la cha
rité discrète et à domicile s’était substituée l’aumône publique, qui dégrade, et qui bientôt enlève aux pauvr» s toute décence et toute pu
deur. » Les hôpitaux et les hospices, création do cette époque que le moyen âge nous a transmise, n’apportèrent au mai que de faibles palliatifs. D ailleurs le clergé et l autorité royale y av aient laissé pé
nétrer les plus monstrueux abus, et il ne fallut rien moins pour tes renverser que la secousse extraordinaire imprimée par la Révoii tion. Là encore l’ancien régime avait abouti au scandale et à l’impuissance.
Nos premières assemblées nationales posèrent les grands principes de î’assistance, mais elles ne parvinrent pas à les organiser en institutions fortes et dur tries. LVirvre reste encore en grande par
tie à accomplir : M. Hubert-Valleroux le prouve dans son E..rpa é cri/ifjiir ne* iris/ihi/in de /’ovv/v/uwe sociale Nous avons lu avec un intérêt particulier cette partie de l’ouvrage, où les faits abondent, où les abus sont courageusement dévoilés. Elle sert ad


mirablement de préparation à la dernière partie,qui tra te (les réfor


mes proposées par l auteur; car elle fait naître un vif et. légitime désir de voir autrement employer les ressources de la charité publique.
M. Hubcrt-V alleroux présente un plan de réorganisation qui embrasse tontes les parties du service et tous les genres d’établisse
ments. Parmi les réformes les plus radicales et qui s’éloignent davantage des idées reçues, nous citerons l’ot ligatura , pour les patrons et les maîtres, de supporter les frais de maladie de leurs sa
lariés et domestiques ; le devoir d’assistance mutuelle imposé aux membres de chaque famille, ou ce que l’auteur appelle la / .re rie In are te ; enfin la recherche de la paternité dans l intérêt, des
enfants abandonnés, ce dernier point est l objet, d’uns discussion approfondie, où fauteur appor te des arguments nouveaux et d’un grand poids. Alors même qu’il ne convainc pas, il fait peu s r, il frousse les intelligences en avant. Les nombreuses réformes qu’il réclame en faveur des aliénés, des sourds-muets el aveugles, des diverses catégories de malades et infirmes, noirs ont paru en général le vo ii d’ùn esprit pratique et d’un coeur généreux. Sur la ques
tion controversée des secours à domicile ou du traitement dans les hôpitaux, fauteur adopte un par ti mitoyen : il veut qu’on laisse aux pauvres malades le choix entre les deux modes de traitement.
Il se reparc ici deM. Moreau-Christophe, éloquent défenseur des secours a domicile, et qui propose même (le rétablir les diaconios de l’antiquité chrétienne. Nous avouons que les scrupules de fauteur nous touchent médiocrement, et nous cr oyons, avec M. Moreau- Christophe, que, dans une société fondée sur la justice, les secours à domicile deviendraient bientôt la règle générale. Vu reste, la ré
forme moins radicale où s’arrête M. Hubert-v alleroux, a cela d’fieureux qu elle ne s’oppose à aucun progrès, et qu elle ménage les nécessités présentes sans entraver l’avenir. L’option étant lais
sée aux malades, à mesure que tes classes laborieuses croîtront en moralité et en bien-être, on adoptera de préférence le mode de se
cours qui respecte les droits de la famille : le régime hospitalier ne sera plus qu’mr souv enir d’une époque de transition.
Pour l’histoire et les applications pratiques, irons ne trouvons guère qu’à louer cirez fauteur. Mais il nous semble que phitosoplrinrent sou livre laisse à désirer. L’idée même qui en fait le sujet, l’assistance légale, n’est pas assez nettement définie. Quelle est, en
fait d’assistance et rie bienfaisance, la fonction propre de l’Etat i L’État fait-il l’aumône ? Est-il clrrgé de toutes les misères, invo
lontaires ou non ? Y a-t-il un droit positif à l’assistance, et dans quels cas ? L’ordre de justice ne se confond point avec l’ordre de misériconie bu (lé charité ; les mrsèr es Méritées St feS malheurs iimr