ces bateaux à vapeur, qui s’étaient embossés, n’ayant pas de feux à craindre, à la meilleure distance de tir.
Depuis quelques temps les Anglais ne font plus rien ; on (lit que c’est d’après un
ordre supérieur. Ils n’ont pas même retourné la pa
rallèle russe qui se trouve en avant du grand Redan et (rui est tombée par la prise du mamelon Vert, attendu que de ce point elle est enlilée et battue à revers. Us se bornent à y envoyer des tirailleurs tous les soirs. On assure qu’ils ont renoncé à l attaque du grand Redan,
et c’est pour cette raison qu’ils ne travaillent plus.
On se demande alors ce i ju’ils attaqueront. En atten
dant ils sont.mstallés dans
de bonnes baraques, font de lamusique et l’exercice toute la journée ; les officiers sont toujours à cheval. En un mot, ils en prennent fort k leur aise.
A gauche,lestravauxsont poussés aussi loin que pos
sible. On est à 40 mètres des bastions du Mât, du Centre et de la Quarantaine. Le mur crénelé, qui, dans le principe, était presque la seule fortification existante,
est à peu près démoli, mais en arrière sont les retran
chements en terre. Il est probable que si l’on y donnait l’assaut on s’en empa
rerait; mais on y perdrait beaucoup de monde, et l’on aurait encore devant soi de nouveaux retranchements, car dans cette partie de la
ville il y a beaucoup de terrains vagues que les Russes ont convertis en lignes de défense successives , en outre, les rues sont bar
Une tente d’ambulance pour six blessés, devant Sébastopol. — D’après un croquis de M. Protais.
bien plus grandes dimensions. On serait forcé de faire une foule d’attaques pied à pied , qui (l’abord coûte
raient beaucoup de monde et qui en outre demande
raient un temps infini. C’est pources raisons que les travaux ont cessé à gauche, qu’on garde seulement les tranchées, et que tous les efforts sont reportés sur la tour Malakoff et le petit Redan, car c’est là que se trou
ve Sébastopol, puisque, si nous parvenons à nous em
parer du petit Redan, nous sommes maîtres de la bat
terie de la Pointe, qui est tournée, et qui est obligée de tomber d’elle-même, at
tendu qu’avec fort peu de travaux nous pouvons nous établir sur scs communica
tions avec la ville. En outre, notre artillerie sera alors k même de porter des feux sur toute la rade, et il lui sera ainsi possible de couler la flotte, ce qui est le but prin
cipal qu’on se propose, afin de priver la garnison de ses communicationsaveclacôte nord et de faire de cette façon l’investissement com
plet de la ville. On pourrait même alors se dispenser d’attaquer la tour Malakoff, et attendre que le manque de vivres force les Russes à se rendre.
Il est à peu près certain (fue ce sont là les projets ar
rêtés , et ou peut le dire maintenant sans indiscré
tion, puisque dans quelques jours on débouchera en sajie double, et alors il n’y aura plus aucun doute, sur les points d’attaque. — On commence ainsi à rentrer dans les principes de l’attaque des places, principes que
Explosion d’un caisson d’artillerie russe.
ricadées, et les maisons appropriées k r revoir des canons, de sorte que ce serait une ré.p itition mi siège de Sarragosss, mais sur de
Depuis quelques temps les Anglais ne font plus rien ; on (lit que c’est d’après un
ordre supérieur. Ils n’ont pas même retourné la pa
rallèle russe qui se trouve en avant du grand Redan et (rui est tombée par la prise du mamelon Vert, attendu que de ce point elle est enlilée et battue à revers. Us se bornent à y envoyer des tirailleurs tous les soirs. On assure qu’ils ont renoncé à l attaque du grand Redan,
et c’est pour cette raison qu’ils ne travaillent plus.
On se demande alors ce i ju’ils attaqueront. En atten
dant ils sont.mstallés dans
de bonnes baraques, font de lamusique et l’exercice toute la journée ; les officiers sont toujours à cheval. En un mot, ils en prennent fort k leur aise.
A gauche,lestravauxsont poussés aussi loin que pos
sible. On est à 40 mètres des bastions du Mât, du Centre et de la Quarantaine. Le mur crénelé, qui, dans le principe, était presque la seule fortification existante,
est à peu près démoli, mais en arrière sont les retran
chements en terre. Il est probable que si l’on y donnait l’assaut on s’en empa
rerait; mais on y perdrait beaucoup de monde, et l’on aurait encore devant soi de nouveaux retranchements, car dans cette partie de la
ville il y a beaucoup de terrains vagues que les Russes ont convertis en lignes de défense successives , en outre, les rues sont bar
Une tente d’ambulance pour six blessés, devant Sébastopol. — D’après un croquis de M. Protais.
bien plus grandes dimensions. On serait forcé de faire une foule d’attaques pied à pied , qui (l’abord coûte
raient beaucoup de monde et qui en outre demande
raient un temps infini. C’est pources raisons que les travaux ont cessé à gauche, qu’on garde seulement les tranchées, et que tous les efforts sont reportés sur la tour Malakoff et le petit Redan, car c’est là que se trou
ve Sébastopol, puisque, si nous parvenons à nous em
parer du petit Redan, nous sommes maîtres de la bat
terie de la Pointe, qui est tournée, et qui est obligée de tomber d’elle-même, at
tendu qu’avec fort peu de travaux nous pouvons nous établir sur scs communica
tions avec la ville. En outre, notre artillerie sera alors k même de porter des feux sur toute la rade, et il lui sera ainsi possible de couler la flotte, ce qui est le but prin
cipal qu’on se propose, afin de priver la garnison de ses communicationsaveclacôte nord et de faire de cette façon l’investissement com
plet de la ville. On pourrait même alors se dispenser d’attaquer la tour Malakoff, et attendre que le manque de vivres force les Russes à se rendre.
Il est à peu près certain (fue ce sont là les projets ar
rêtés , et ou peut le dire maintenant sans indiscré
tion, puisque dans quelques jours on débouchera en sajie double, et alors il n’y aura plus aucun doute, sur les points d’attaque. — On commence ainsi à rentrer dans les principes de l’attaque des places, principes que
Explosion d’un caisson d’artillerie russe.
ricadées, et les maisons appropriées k r revoir des canons, de sorte que ce serait une ré.p itition mi siège de Sarragosss, mais sur de