Batterie flottante russe devant Yéni-Kaleh. — D’après un dessin de M. Durand-Brager.
l’on n avait pu suivre jusqu’à présent; mais là aussi, à l’ouverture des sapes doubles, commenceront les véritables difficultés, car, dans le siège d’une place ordinaire, qui toujours est inves
tie , on n’avance qu’à mesure que le feu de l’assiégeant éteint le feu de l’assiégé, et lorsqu’on arrive à la descente de fossé et sur
tout à l’assaut, l’artillerie de la place doit à peu près être réduite au silence. Ici les choses se liassent tout autrement. Les Russes ont à leur disposition, non-seulement le matériel que comporte une grande place de guerre, mais encore le matériel bien plus important dé toute leur flotte; aussi, d’aprèscequedisait unofliçier du génie fait prison
nier à l’attaque du mamelon vert, toutes les fois qu’ils arment une batterie, il y a au pied de chaque pièce, sur son affût, une autre pièce destinée à remplacer celle qui est en batterie, dans le cas .où elle serait mise hors de service. Avec de pareilles ressources et sur
tout la ; roaiptitude merveilleuse avec laquelle ils remuent la terre, ce qui est leur plus grande qualité, il n’est pas difficile de prévoir que les Russes nous opposeront une résistance très-grande et qu’ils feront tous leurs efforts pour avoir sur nos têtes de sape le plus de feu possible. Saint-Firmin.
— Parmi les moyens de défense employés par les Russes pour la protection du détroit entre Yéni-Kalé et Tscheskabanck, sur lequel existait une forte batterie circulaire, il se trouvait une singulière batterie flottante mouillée un peu dans le nord de Yéni-Kalé.
Cette batterie n’était autre chose qu’un énorme chaland portant trois fortes pièces installées sur des affûts a pivot. Rien ne proté
geait les artilleurs ni les pièces, comme on peut le voir sur le dessin ci-joint, et il est difficile de se rendre compte de l’usage qu’ils au
raient pu faire de cette singulière machine de guerre, qui eût été infailliblement détruite aux premiers coups de canon.
De nouvelles tentes d’ambulance ont été envoyées à l’armée ; elles contiennent de six à douze hommes et peuvent s’ouvrir en même temps sur les deux côtés latéraux de manière à permettre un aérification complète. Elles sont bien supérieures aux anciennes tentes turques.
Viaduc de la Mayenne, à Laval.
I,c viaduc de la Mayenne, construit à Laval pour le passage du chemin de fer de l’Ouest (ligne de Paris à Brest), est composé de
neuf arches en plein cintre de douze mètres d’ouverture, plaeét s comme il suit : une sur la rive gauche de la Mayenne pour le cht
État des travaux de construction du viaduc de la Mayenne, à Laval (chemin de fer de l’Ouest).