des chevaux, qu on peut supposer de 60 à 90 mètres par minute, la scie donnerait de 5 à 600 coups par minute. — De la forme de l’intérieur des gardes, coulisses où glisse la scie, dépend la conservation d’un coupage sans engorge
ment. — Des leviers ou des paliers tournants permettent de baisser ou lever la scie pour couper plus ou moins près du sol. — Dans la machine Manny, le conducteur, du haut de son siège, peut en outre, lorsqu’il rencontre un accident de terrain, déterminer instantanément un mouvement de bascule qui élève la scie jusqu’à 35 centimètres au-dessus du sol. — Dans la machine Cournier, la scie est remplacée par des couteaux dont l’effet serait de moins ébranler les liges en les coupant.
Pour l’ordinaire, le moulinet, dont la fonction est d’incliner les tiges vers le coupeur, n’a que quatre ailes, celui de la machine Cournier en a six. Al. Grandvoinnet lui reproche d’avoir remplacé dans son moulinet les ailes en bois par de la toile tendue sur des verges de fer. « Ce constructeur, dit-il, n’a pas compris le but du moulinet, qui doit imiter une main poussant légèrement les tiges vers le coupeur et aller plus lentement que lui. Il fait mouvoir trop rapidement son moulinet, qui doit beaucoup égrener les épis. » —Dans les meilleurs systèmes, les supports des ailes peuvent s’allonger ou se raccourcir, de sorte qu’elles viennent frapper les tiges à la hauteur que l’on juge convenable. — Dans le moulinet Mac-Cormick les ailes, au lieu d’être plates comme dans les autres, ont une courbure très-heuréùse qui rap
pelle la forme d’une main et leur permet de s’introduire dans la récolte d’abord par la droite, puis successivement par la gauche, en donnant une secousse moindre et, par suite, peu ou point d’égrenage.
Les machines Dray (système Itussey) et Mazière n’ont pas de moulinet, et cependant coupent le blé d’une manière satisfaisante, ce qui induirait l’observateur superficiel à pen
ser que celte pièce est de luxe. Mais le service du moulinet est remplacé chez elles par le râteau de l’homme, qui est en même temps chargé de veiller au déversement des tiges coupées. Cet homme a soin de prendre régulièrement en avant de lui avec son râteau une masse de tiges dans la ré
colte et de l’incliner vers le coupeur, après quoi il veille à ce qu’une fois coupées elles soient déversées du tablier sans fin sur le sol. Si les hommes à râteau qui servent ces deux machines sont très-intelligents et habiles, elles peuvent en
effet fonctionner ainsi; tandis qu’au contraire si elles sont servies tant soit peu négligemment, la besogne sera man
quée. Le moulinet assure une exécution constamment la même : c’est un travailleur qui n’a point de distraction et qui ne se fatigue pas.
Dans les machines où le coupeur est sur le côté, les liges coupées tombent, derrière la scie, sur une plate-forme ou un tablier à l’arrière de la scie, et là sont rassemblées au râteau et déversées sur le sol par un homme qui est placé debout ou quelquefois assis sur une partie de la machine, derrière la roue motrice. Elles sont déposées en une longue ligne de javelles à la droite de la scie, sur la voie qu’ont suivie les chevaux. —Dans la machine Dray, les tiges tom
bent sur un tablier oscillant, qui tend à tourner lorsque la javelle a acquis un certain poids. L’homme de service a le pied gauche passé dans un étrier fixé sur l’avant de ce ta
blier, de sorte que la javelle coupée, il n’a qu’à lever le pied pour la déposer sur le sol derrière le tablier lui-même, où elle est ramassée par un ou deux suivants. Ce principe est bon, et c’est là ce qui permet à l’homme du râteau de pou
voir remplacer le moulinet comme nous l’avons vu ; mais alors les suivants doivent relever les javelles immédiate


ment, pour que les chevaux aient au tour suivant une voie libre.


Dans les machines à propulsion, où la scie est en avant du moteur, les tiges coupées tombent sur un tablier sans fin, disposé derrière elle sur un plan incliné. Le tablier a un mouvement de gauche à droite, et, à mesure, qu’il se charge de tiges, il les dépose de lui-même en une longue ligne sur la droite de la voie parcourue. — Dans la machine d’Atkins, la fonction du tablier sans fin est assurée en outre par un


mécanisme fort ingénieux. Un grand râteau, articulé comme un bras humain et agissant à des intervalles réguliers, ra


masse les tiges tombées sur le tablier et vient les serrer en javelles contre un autre râteau fixe, dont les dents engrè
nent avec celles du premier, puis le grand râteau mobile s’écarte en arrière et abandonne sur le sol la javelle qu’il a ramassée.
Un seul homme suffit pour le service de celte machine et la conduite des deux chevaux qui sont attelés par derrière. L’Américain qui s’acquittait de ce travail a conquis l’admiration de tout le public de Trappes par son entrain et l’aisance de ses mouvements. La machine a coupé bien ; cependant par moments elle s’est engorgée.
M. Laurent conduisait lui-même son attelage, et trois hommes étaient placés derrière les chevaux pour diriger la machine au moyen d’une grande barre fixe adaptée à l’ex
trémité du timon. Il lui a fallu perdre un temps énorme, pour franchir un pli de terrain ; elle s’est arrêtée devant une petite tranchée de vingt centimètres.
AL Crosskill a retiré la sienne du Concours après qu’elle a eu marché quelques pas ; il en a été de même pour celle de M. Muddy du Canada.
Sans la machine Atkins, le système de. propulsion d’attelage par derrière aurait été décidément compromis aux yeux
du public français. Elle a moissonné ses dix-neuf ares, la tâche assignée, en vingt-cinq minutes.
La machine française Cournier, avec son cheval, un charretier et un homme au service du tablier, s’est arrêtée plu
sieurs fois et s’est engorgée, mais elle a été remarquée comme n’ayant laissé pour ainsi dire pas de tiges non cou
pées derrière elle, ce qu’on ne. peut pas dire de toutes les autres. — Les défauts de son moulinet sont faciles à corririger.


La machine française Mazière, avec un cheval, un cliarre


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