lier et un serviteur, s’est arrêtée plusieurs fois dans son travail. M. Giandvoinnèt déclare l’avoir vue fort bien mar


cher l’année d’auparavant à Grignon.


La machine lira y, avec deux chevaux, un charretier et un serviteur, est très-petite, peu embarrassante, et construite de façon à franchir les mauvais pas ; elle coupe bien et a, diton, fonctionné beaucoup mieux dans d’autres circonstances.
La machine Manny, avec deux chevaux, un charretier et un serviteur, paraît d’un tirage fa
cile; on lui a reproché un peu trop de vivacité dans son mouli
net, défaut facile à corriger. Elle a fait toute sa besogne rapide
ment et sans s’arrêter, les dixneuf aresen vingt-deux minutes.
La machine Mac-Cormick est celle qui a réuni le plus de suf
frages. L’Américain a battu les Anglais. Elle exige deux che
vaux, un charretier et un serviteur placé à califourchon sur un siège étroit, derrière la roue motrice. Elle a marché sans ac
cident et a fait ses dix-neuf ares avant toutes les autres en dixsept minutes. Cette vitesse, qui
donnerait environ un hectare en une heure vingt-cinq minutes, ne peut être acceptée, com
me un fait absolu. Il faut tenir compte de l’entrainement du conducteur, de l’ardeur passa
gère des chevaux. En mettant deux heures pour un hectare en circonstances ordinaires, on arrive encore ci de beaux résul
tats. — Avec la machine on


peut faire cinq hectares en dix


heures de travail. On a pour frais, 2 chevaux et le charre
tier, 8 francs ; le serviteur à râteau, 5 francs ; quatre femmes pour relever les javelles, 8 francs; en tout : 21 francs. Le même travail, exécuté à la faux, colite aujourd’hui, aux environs de Paris, 95 francs. On’on ajoute
Le général Guglielmo Pepe. ( Voir la notice dans le n° précédent.)
ce qu’on voudra pour réparation, usure, amortissement du capital d’une machine que le constructeur peut livrer pour 750 francs, et ce sera encore une fort belle opération que de récolter à l’aide de la machine.
A la seconde solennité de Trappes, la machine Mac-Cormik a maintenu sa supériorité.
Les machines Cournier, Manny, Wright, se sont aussi compor
tées fort bien. — Après avoir coupé du blé, on a invité ces précieux automates à couper de la luzerne. La machine Cournier n’est pas disposée pour cette fonction. Manny s’y trouve préparée en une minute, Mac-Cor
mick en un quart d’heure ; Wright exige vingt-cinq minu
tes. Le fauchage de 1 !\ ares de luzerne est pour elles un jeu : elles ont fini au bout d’un quart d’heure. — Voilà des faits qui peuvent donner à penser aux économistes. 11 y a là matière à plusieurs gros volumes de considérations plus ou moins profondes.
Saint-Germain Leduc.
Monument de l’amiral Le Ray, à Pornic.
La statue qu’un décret impérial avait autorisé la ville de Pornic à ériger par souscription à l amiral Le Ray, a été inaugurée, le 12 août, jour de la fête de Pornic. Tous les marins, une quantité considérable des habitants de Tarrondissenienl de Paimboeuf assistaient à cette cérémonie, empressés de rendre hommage aux qualités militaires et ci
viles d’un concitoyen généralement regretté.
La statue est l’œuvre de M. Menais, de Nantes, et elle ajoute, par son exécution parfaite, à la répu
tation de cet artiste. Le n° 327 de l Illustration a publié une notice biographique de l’amiral Le Ray, mort au mois de juin 1849, à cinquante-quatre ans.


Le croquis représente la cérémo


nie sur le bord de la mer à Pornic.
Inauguration de la statue de l’amiral Le Ray, à Pornic, le 12 août 1855.