Exposition universelle des beaux-arts (1).


ÉCOLE ANGLAISE.


(Deuxième et dernier article.)
Trois petits tableaux de M. Millais sont une des plus grandes singularités, non-seulement de l’exposition anglaise, mais de toute l’exposition de peinture de celte année. Leur ex entricilé ne tient à rien de farouche ou de terrible, ni au mysticisme de l’idée, ni à aucun étalage de laideur, ou d in
discrète nudité., elle ne provient même pas directement de q jelque procédé nouveau d’exécution. Les personnages sont de bonnes et simples figures, bien plus vulgaires qu’idéa
les, très-modestement vêtues et ne laissant voir que la tête et les mains, ni laides ni jolies... L’exécution est une exé
cution minutieuse et patiente, de petites hachures juxta
posées, formant un martelage de toutes sortes de teintes dans les chairs et procédant dans les étoffes par leinles uniformes, qui, pour certaines couleurs transparentes, couvrent d une manière un peu inégale, à la manière des cou
leurs étendues sur une surf ce d émail ou de porcelaine. Il n’y a certainement dans tout cela rien de révolutionnaire! Et cependant ces peintures, à première vue, choquent, blessent la vue et le goût, comme pourrait le faire une énormité; et si quelques-uns parviennent à se faire à celle sa
veur étrange, pour beaucoup, nous le croyons, et pour nous en particulier, — il faut bien le dire, puisque nous sommes ici pour émettre noire opinion, — cetle impression persiste, à seconde vue encore. La cause de l’excentricité de celte peinture réside principalement dans ses défauts; déiauts qui la jettent en dehors des conditions habituelles de^ 1 art. Elle méconnaît, comme nous allons le voir, deux lois im
portâmes, auxquelles tous les peintres se soumettent avec un succès divers, mais du moins sans réserve volontaire :
celles de la perspective aérienne et de la subordination des objets selon leur importance. Cette particularité découle peut-être naturellement de la manière de senlir et des fa
cultés de l’artiste, mais elle a l’air d’un parti-pris systemat’çue, et le tableau A Opliélia, qui est lui-même une singularité flans l’exposition de M. Millais, suffirait seul à accré
ditée ce soupçon. Aussi commençons nous par ce tableau notre examen, afin de le mettre vile, hors de cause. Ce tableau, d’aspect si bizarre, ne soulève si fort parmi nous l’é­
tonnement et les répugnances instinctives, que parce que nous avons moins présentes à l’esprit les circonstances de la scène, telle qu’elle est décrite dans Shakspeare. Les An
glais, au contraire, doivent y trouver une traduction exacte, littérale de leur grand poète. Voici, en effet, comme il ra
conte. la mort de la jeune Ophélia, qui en voulant, dans sa folie, attacher une couronne aux rameaux pendants d’un saute, «dont le cristal de l’eau réfléchit le feuillage... tombe avec son trophée de fleurs dans le ruisseau. Ses vêtements s’enflent et s’étalent ; ils la soutiennent un moment sur la surface, telle qu’une fée des eaux ; pendant ce temps elle chantait de vieilles bail,ides, sans avoir le sentiment de son
péril, ou comme une créature native de cet élément. Mais bientôt ses vêtements, appesantis et trempés d’eau, ont en


traîné la pauvre malheureuse dans la vase et dans la mort. »


On aurait dû imprimer ce passage au-dessous du simple litre d Ophélia qu’on lit dans le livret. Mais, s’il justifie M. Millais sous le rapport de la conception de la scene, il lui laisse toute la responsabilité des contre-sens qui enga
gent son sentiment de peintre, et dont le plus singulier ici est le luxe végétal mêlé a sa composition. Pourquoi, négligeant les justes lois de perspective rationnelle et pittores
que, s éprendre ainsi d’un amour panthéistique pour le monde des herbes et des fleurs, et faire amoureusement de la botanique à l’occasion de ce drame shakspearien ? Le même défaut de perspective vicie ses deux autres composi
tions. Dans l Ordre d’élargissement, on voit une jeune femme portant un enfant endormi et remettant à un soldat l’ordre de faire sortir son mari, un highlander, qui, le, bras en écharpe, se penche ému sur son sein, tandis qu’un chien vigoureux, se dressant de toute sa hauteur, vient avec joie lécher leurs mains. La lêle de la jeune femme est belle par l’animation du contentement et le sentiment de triomphe. Elle a un grand relief de coloris. Les jambes du prison
nier, les petits pieds de l’enfant ont la même puissance. A un autre coin de, la toile, la têle du soldat est aussi d’une grande vérité. Mais il faut considérer chacun de ces mor
ceaux isolément. Chaque objet, vu à part, a toute la valeur imaginable. La veste rouge du soldat, son chapeau, le ju
pon a carreaux de couleur de l’Ecossais, tout cela est aussi fait que la tète de la femme; l’art des sacrifices, très-peu pratiqué parles peintres anglais, est ici tout à fait méconnu,
ltien ne cède le pas à rien, tout veut être sur le premier plan. C’est une juxtaposition de morceaux peints ; ce n’est pas un tableau. — Les mêmes critiques s’adressent au Re
tour de la colombeéi l arche, titre dépareillé donné, on ne sait pourquoi, à un tableau représentant deux très-jeunes filles tenant une colombe ; jeunes filles à figures sanguines,
à joues rebondies, n’ayant rien, dans leur grosse fraîcheur de jeunesse, qui puisse rappeler, même de loin, l’idée d’enfints de la race sémitique, mais traitées avec ce sentiment mit. celte égalité d’execution, cel amour de la minutie, qui caractérise les œuvres des anciens miniaturistes. Ce tra
vail-minutieux aboutit à un merveilleux trompe-l’œil par la manière dont sont rendus le foin et la paille que les jeunes tilleS foulent aux pieds. Ce détail accessoire est d’une exé
cution si habile, que l’on a pu dire plaisamment, que ce qu’il y avait de mieux dans ce tableau de deux figures se découpant,en silhouettes sur un fond noir uni, c’était lé paysage. Ce défaut d’équilibre seul, ce manque, d’une subordination relative des objets entre eux, ne suflît-il pas a mettre en évidënce la fausseté du système de peinture adopté
parM. Millais? L’antagonisme des teintes de vert, de violet, de blanc, opposées dans toute leur crudité, comme sur un vitrail, ne fait qu’ajouter a la singularité de cette peinture.
Une dernière singularité & signaler : les trois tableaux de M. Millais sont recouverts d’un verre ; et l’on ne saurait dire
ni sur quoi ni comment ils sont peints; certaines parties ont tout à fait l’apparence de la peinture sur émail.
M. II uht a également à l’Exposition trois tableaux appartenant au même système de peinture que le système suivi par M. Millais. Ces deux artistes de talent, mais d’un talent à la dérive, font exception dans l’école anglaise ; ils n’en pro
cèdent pas. Ils y représentent, si l’on veut, une nouvelle école de réalisme, qui n’a rien de commun avec, le réa
lisme vulgaire et brutal, en voie (le progrès aujourd’hui dans


l école française, et qui en est même l’opposition la plus formelle; elle emprunte son sentiment à l’art des miniatu


ristes, à celui des peintres flamands du quinzième siècle. Au style archaïque elle allie une, analyse minutieuse et pa
tiente des détails, une exécution precieuse qui veut avoir raison des plus petits objets et pousse sa recherche jusqu’aux dernières limites de la tenuité; peignant avec un zèle égal, confondant dans un même amour enfantin une créature hu
maine et un brin d herbe, une tète où se reflètent l’àme,
l’amour et la pensée, et la simple corolle d’une petile fleur ouverte à la rosée ou au soleil. Les Moutons égarés, de M. Ilunt, sont la manifestation la plus outrée de ce système. C’est tout un monde resserré dans le plus petit cadre : la mer à l’horizon, sur laquelle les nuages projettent, des om
bres fugitives, une plage, des penchants de collines, un haut plateau où frise la lumière du soleil à son déclin, puis des pelouses d’un vert éméruude intense avec ses sillons d om
bre violette, puis des moutons bêlants disséminés au hasard, embarrassés dans des ronces el dont on compterait les touffes de laine illuminées de soleil ; scène immense, loin
taine, et vue comme à travers un verre qui mettrait sous l’œil les plus petits accidents et en do blerait l’intensité lu
mineuse. On comprendrait celte miniature dans un missel du quatorzième et du quinzième siècle; ce serait l’aberra
tion d une habileté naïvement scrupuleuse, mais encore inexpérimentée. De nos jours une telle peinture est inexpli
cable : tant d’ignorance des plus simples lois de la peinture ne peut plus s’allier à un sentiment pittoresque si vif et si fin. Cela n’a pas de raison d’être ; cet art lilliputien échappe à la critique; cela n’est ni bon ni mauvais; cela n’existe pas. _ sans se séparer de sa loupe el de son microscope, dont il a besoin pour peindre ses bouts d herbes, les ner
vures des feuilles, leur duvet et leurs gouttes de rosée, où bien le grenu et les moisissures des vieilles murailles,
M. Hunt s’élève cependant dans ces deux autres tableaux à un mode relativement plus vrai el à un sentiment intime et pénétrant. Son tableau, intitulé : la IMinière du monde, serait une suave décoration pour quelque mystérieux ora
toire. Le Christ, portant mie lanterne, cherche pendant la nuit quelque gîte où on lui réponde et on lui ouvre ; il s’ap
prête à frapper à une, porte dont le seuil est envahi par des mauvaises herbes, symbole de l’insouciance de l’àme. — Le dernier tableau, intitulé : Claudio et Isabella, est un sujet tiré de la pièce de. Shakspeare : Mesure pour mesure.
Claudio, condamné à mort, est visité dans sa prison par sa srur, qui porle un habit de religieuse. Elle lui annonce
qu’il n’y a plus d’espoir pour lui, et qu’elle ne pourrait le sauver qu’au prix de son propre déshonneur. Elle est droite devant lui, près de la fenêtre étroite de la geôle el les mains doucement posées sur le cœur de son lrère, dont les traits,
dont l’attitude gauche et naïve, trahissent un lâche amour de la vie, tandis que la beauté de la jeune fille respire la pureté et la noble, fierté de la vertu. Malgré la sécheresse et les m nuties de, l’exécution, cette, scène, bien comprise, esl rendue avec vérité et intérêt, et atteste dans l’artiste, outre l’habileté du peintre, celle de l’observateur intelligent.
M. Maclise est encore un artiste dont la peinture est d’un aspect des plus bizarres pour notre goût français. L épreuve du toucher représente un assassin mis solennellement au
milieu d’une église en présence du corps de sa victime. La blessure du mort se rouvre et jette du sang, dénonçant ainsi le coupable. La lutte de l’assassin sc roidissant contre l’hor
reur qu’il éprouve, la colère de ia veuve, l’anxiété curieuse des assistants, la gravité solennelle des prêtres, toutes ces impressions sont bien rendues. La scène est bien composée dans sa partie principale ; mais le coloris faux, blafard, sans solidité, mais l’égale netleté de rendu de toutes les parties, figures ou accessoires, sans dégradation de plans ni de va
leur de tons, gâtent complètement pour nous les qualités qui se trouvent dans celte œuvre, se rapprochant du style historique. Les mêmes défauts sont exagérés à outrance dans le Manoir du baron; fête de Noël dans le vieux temps, où se manifeste une imagination diffuse, où la fan
taisie groupe les scènes diverses d’une bacchanale chimérique, sans franche gaîté, sans vérité dans les têtes des ac
teurs; où la lumière jaillit de toutes parts, agace la vue de ses luisants, de ses reflets, et. donne à toutes les surfaces des objets : chair, meuble, étoffe, la même vivacité d’aspect et le miroitagé du fer-blanc. M. Maclise est un artiste en répu
tation en Angleterre ; mais nous ne pouvons pas croire que le tableau du Manoir du baron ne soit point pour les ama
teurs anglais eux-mêmes une peinture exceptionnelle el bi


zarre, dont peut s’amuser un goût capricieux, mais qu’il y aurait imprudence à accepter comme un terme d’apprécia


tion de l’école moderne de peinture dans ce pays. — Nous allons passer en revue maintenant quelques-uns des peintres
de genre où le caractère artistique national est franchement dessiné; et nous nommerons le premier, M. Mulready, artiste d’un remarquable talent, dont les ouvrages ont justement attiré l’attention générale à l Exposition universelle.
M. Mulready a exposé neuf tableaux, où se révèlent un esprit d’observation, un sentiment vrai et fin des physionomies, et une. grande habileté d’exécution, qui se produit
sous une variété de manières extraordinaire. Il est peut-être le seul peintre anglais à citer qui se ressemble si peu a luimême. — Le Loup et l’Agneau est un charmant tableau da
tant d’une vingtaine d’années, et que les Flamands des meilleurs jours pourraient revendiquer à l’Angleterre, si le type des physionomies anglaises n’y était pas si marque,
représente une mauvaise querelle cherchée à un ecolier d’humeur circonspecte et de caractère timide parmi garne
ment se rendant comme lui à l’école, et qui, sa casquette et ses livres à terre, s’apprête à lui donner une pile. L oppo
sition des deux caractères est d’une admirable vérité, et se retrouve dans les traits, dans toute l’habitude du corps, dans les attitudes et les moindres détails du costume. L ne petite fille, effrayée, appelle au secours de son frère, piteu
sement acculé contre une clôture de jardin. Attirée par le bruit, la mère descend les degrés d’un perron pour venir au secours de, son fils, compromis dans une lutte inégale. Ce tableau, fin de ton et spirituel, a été popularisé même en France par la gravure. — La Discussion sur tes principes
du docteur Whiston et le Choix de la robe de noces sont deux sujets tirés du Vicaire du Wakcfield. Le premier ta
bleau, à l’exception du ton rouge violacé qui domine et qui illumine jusque sur les plans reculés la figure du lus du non vicaire, est composé avec naturel; et la physionomie du doc
teur Whiston, échauffé par sa discussion sur le mariage en secondes noces des ministres anglicans, esl heureusement trouvée. 11 en est de même de la figure du marchand dans le second tableau, inférieur, suivant nous, au premier. — Le Frère et la Sœur est une gracieuse fantaisie de, colo
riste. — Dans le tableau intitulé : Mettez un enfant dans (a voie qu’il doit suivre, on voit une petite, fille, poussée
par de ix jeunes femmes, malgré ses répugnances à taire l’aumône à des Bohémiens aux visages noirs et d’une éner
gie sauvage. — Un petit canon, auquel de jeunes paysans s’apprêtent à mettre le feu, a fourni le sujet d’une scène agréablement disposée et d’une couleur harmonieuse, mais trop transparente. — Le Rut est une scène d’un comique
populaire : un gamin vise avec des cerises la bouche ouverte d un autre gamin, placé devant lui à dislance, et donl les joues portent les rouges estafilades des cerires mûres déviées du but. Entre les deux, la marchande de cerises se livre a
l hilarité excitée par cette scène triviale ; sur le premier plan est un chien regardant attentivement ce jeu, et n’ayant pas encore une idée bien arrêtée sur la manière dont il doit le prendre; ce chien, « le seul chien canaille, » a-t-on dit justement, qu il y ail dans toute l’exposition anglaise, est d’une merveilleuse exécution. M. Mulready s’y montre sous un autre aspect le rival, de M. Landseer. Cette toile est peinte avec une. sûreté de main et une habileté de pinceau singulière; mais il y a aussi prédominance de ton rouge. — Les mêmes qualités d’exécution brillent dans les Baigneuses, (ableau recouvert d’un verre, et où le secret du procédé se dissimule sous la délicatesse du pinceau et sous la fraîcheur virginale et monotone des teintes de. la carnation. On serait tenté, au premier abord de le prendre pour un paslel d un fini précieux. 11 est impossible de pousser plus loin l’éblouis
sement que, peut causer le velouté de la peau de jeunes et blondes beautés, inondée de lumière. La comparaison su
rannée du mélange de lis et de roses est Irop grossière pour exprimer la coloration et le grain de ce, merveilleux épi
derme. Il y a évidemment ici abus d’exquise délicatesse; en même temps que la forme manque de beauté idéale et rappelle trop, â travers les mensonges de la fraîcheur et de l’é­
clat, la réalité mesquine entrevue sur le modèle. Si le tableau des baigneuses semble appartenir à une main et à un sentiment de coloriste, tout différents de ceux des tableaux pré
cédents, on n’éprouve pas moins de surprise à la vue d’un autre petit tableau à l’huile, Parc de Blackheuth, singu
lière mosaïque où les feuilles des arbres se comptent, où les brins de gazon sont détaillés avec une patience de supputation qui aboutit à la sécheresse.
M Leslie , peintre renommé dans son pays, a une facture, entièrement différente de celle de l’artiste précédent.
Son exécution est aussi rapide, aussi facile et lâchée que celle (le M. Mulready est étudiée. Sa touche v ive se con
tente d’une apparence, superficielle ; rien de cherché ici intus et in cuir. Il sait animer ses compositions par un bon sentiment comique, el entend bien la mise en scène ; mais sa manière brève aboutit souvent à la sécheresse, et quel
ques-uns de ses tableaux, comme la Scène tirée du vi
caire de Wakcfield, ne sont plus que des images mises en couleur. Ses deux meilleurs ouvrages à l’Exposition sont la composition pleine, de gaieté de bon aloi de Sancho Ponça et la duchesse, et la petite toile si agréable et si spi
rituelle de l’Oncle Tobie et la veuve Wadman, tableau dont la célébrité date déjà de quelques années. Dans le tableau de S. M. la reine Victoria recevant le saint sa
crement le jour de son couronnement, on retrouve cette transparence liquide de la couleur, et dans les figures cette prédominance du blanc, si fréquentes chez les peintres an


glais, et dont à un certain égard la gamme, qui nous


étonne, leur est donnée par l’éblouissante fraîcheur de teint de leurs compatriotes.
Ces dernières observations sont applicables à la Réunion musicale (le M. Horsley ; deux jeunes filles et un jeune homme chantent avec accompagnement de clavecin, en présence d’un vieux gentilhomme à moustaches blanches,
nui sourit à l’exécution du morceau en fin amateur, tandis que sa femme tricotant à côté de lui, par suite de la mobi


lité curieuse propre à la femme, qui ne livre jamais pleine


ment, toute son attention à une seule chose, surveille avec sa vieille expérience, la tenue des jeunes chanteurs et surprend deux mains de sexe différent qui se mettent mysté
rieusement à l’unisson, au risque de compromettre la sûreté des ports de voix et des appoggiatures. Les traits de la vieille dame, du reste, expriment une tendre indulgence ;
elle entrevoit un prochain mariage à arranger. — C’est aussi dans le même mode clair et limpide, une charmante
(1) Voir les numéros 638, 640, 643, 644 , 645, 616, 647, 648, 649 , 651 et
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