tout h la fois line des plus efficaces, mais aussi une des plus exposées, surtout avant l’époque oii les Français prirent du côté de Malakoff la suite des travaux alliés, et attirèrent ainsi une partie du feu de la place.
Situé presque en face le grand Redan, son tir rayonne à la fois sur le mamelon Vert, Malakoff et les batteries du Jardin, dans la ville même de Sébastopol.
Les projectiles perdus venaient s’égarer dans le faubourg de Karabelnaïa, où ils devaient faire encore du mal à l’ennemi.
Tous les terrains environnants et surtout le petit mame
lon, sont tellement sillonnés par les boulets et les obus, que la terre en parait labourée, et dans les endroits les plus profonds les lion, lots sont entassés par piles. Nos alliés ont mis dans le travail d’çs^ cution de cette batterie une grande ténacité, car ce point est enfilé par un feu croisé des plus violents.
Les parapets de la batterie ont près de 3 mètres de hauteur sur une largeur moyenne de 6 mètres, et on ne peut se figurer quelle
solide avait été donnée aux plates-formes de ces gros mortiers.
t, mamelon était souvent le rendez-vous des officiers supérieurs qi venaient examiner les positions russes; seulement il fallait veil
le i rn peu, car, aussitôt que l’on se découvrait, les balles et les prit vides de toute nature arrivaient comme la grêle.
ans ces derniers événements, le feu de cette batterie a dû rendrale grands services, car, à portée moyenne de la place, et aussi
fortement armée, son tir, presque entièrement vertical, a dû, en croisant celui des batteries du mamelon et des ou
massées dans le faubourg de Karabelnaïa, et qui, faiblement abritées par des blindages faits à la hâte, auront été abî
mées par ces énormes projectiles de 34 pouces (mesures anglaises).
Nous espérons pouvoir publier, la semaine prochaine, le tableau général dont nous présentons aujourd’hu un point où s’est préparée l’action. Nous attendons ces documents avec l’impatience de connaître le prix de la victoire, après avoir applaudi le vainqueur. Le vaincu lui-même nous app >rte son témoignage. L’empereur Alexandre vient d’adresser à l’armée russe l’ordre du jour suivant, relatif à la prise
de Sébastopol : «Ladéfense de Sébaslopol, qui s’est prolongée si longtemps, et qui est peut-être sans exemple dans les an
nales militaires, a attiré sur elle l’attention, non-seulement de la Russie, mais de toute l’Europe. Dès son origine, elle a mis ses protecteurs au même rang que les héros qui ont le plus illustré notre patrie. Dans le courant (le onze mois, la garni
son de Sébastopol a disputé à un ennemi puissant chaque parcelle du territoire de la patrie qui entoure la ville, et
chacune de ses entreprises a été distinguée par des actes de la plus brillante bravoure. Le bombardement opiniâtre, re
nouvelé à quatre fois, dont le feu a été appelé infernal à bon droit, a ébranlé les murs de nos fortifications, mais n’a pu faire chanceler ou diminuer le zèle et la persistance de ses défenseurs. Ils ont combattu l’ennemi ou sont morts avec un courage indomptable, avec une abnégation digne dps soldats du Christ, sans penser à se rendre.
« En regrettant de cœur la perte, de tant de. généreux guerriers qui ont offert leur vie en sacrifice à la patrie, et eu me soumettant avec vénération au jugement du Tout-Puissant, auquel il n’a pas plu de couronner leurs actes d’un succès complet, je crois de mon devoir sacré d’exprimer, dans cette circonstance aussi, en mon nom
et en celui de toute la Russie, à la brave garnison de Sébastopol, la reconnaissance la plus vive pour ses travaux infatigables, pour le sang qu’elle a répandu dans la défense de près d’une année de ces fortifi
cjons qu’elle a élevées en quelques jours. Mais il y a une impossi- Isllé, même pour les héros. Le 8 de ce mois, après que six assauts (Uospérés eurent été repoussés, l’ennemi parvint à se rendre maître ci l important bastion Kornilotf, et le général en chef de l’armée de limée, voulant ménager le sang précieux de ses compagnons, qui dis ces circonstances n’aurait été répandu qu’inutilement, se dé
h passer alors sur le côté nord de la forteresse, ne laissant à l’eniini assiégeant que des ruines ensanglantées.
« Ces héros éprouvés, objet de l estime générale de leurs camarades, offriront sans doute, en rentrant actuellement dans les rangs de l’armée, de nouveaux exemples des mêmes vertus guerrières. Avec eux et comme eux, toutes nos troupes, animées de la même foi illimitée en la Provi
dence, du même amour ardent pour moi et notre patrie, combattent toujours et partout avec courage les ennemis qui touchent à notre arche sainte, à l’honneur, à l’intégrité
(zjelost) (le la patrie, et le nom de Sébaslopol qui s’est acquis une gloire immortelle par tant de souffrances, et les noms de ses défenseurs vivront éternellement dans le. cœur de tous les Russes, avec les noms des héros qui se son!
immortalisés sur les champs de bataille de Pultawa et de Borodino.
a « Saint-Pétersbourg, 11 septembre 1855.
« Alexandre. »
Des mortiers du plus gros calibre et des pièces de marine en composent l’armement, et en arrière du mamelon se trouve un petit dépôt de parc de siège.
Situé presque en face le grand Redan, son tir rayonne à la fois sur le mamelon Vert, Malakoff et les batteries du Jardin, dans la ville même de Sébastopol.
Les projectiles perdus venaient s’égarer dans le faubourg de Karabelnaïa, où ils devaient faire encore du mal à l’ennemi.
Tous les terrains environnants et surtout le petit mame
lon, sont tellement sillonnés par les boulets et les obus, que la terre en parait labourée, et dans les endroits les plus profonds les lion, lots sont entassés par piles. Nos alliés ont mis dans le travail d’çs^ cution de cette batterie une grande ténacité, car ce point est enfilé par un feu croisé des plus violents.
Les parapets de la batterie ont près de 3 mètres de hauteur sur une largeur moyenne de 6 mètres, et on ne peut se figurer quelle
solide avait été donnée aux plates-formes de ces gros mortiers.
t, mamelon était souvent le rendez-vous des officiers supérieurs qi venaient examiner les positions russes; seulement il fallait veil
le i rn peu, car, aussitôt que l’on se découvrait, les balles et les prit vides de toute nature arrivaient comme la grêle.
ans ces derniers événements, le feu de cette batterie a dû rendrale grands services, car, à portée moyenne de la place, et aussi
fortement armée, son tir, presque entièrement vertical, a dû, en croisant celui des batteries du mamelon et des ou
vrages Lavarande, faire un mal affreux aux troupes russes
massées dans le faubourg de Karabelnaïa, et qui, faiblement abritées par des blindages faits à la hâte, auront été abî
mées par ces énormes projectiles de 34 pouces (mesures anglaises).
Nous espérons pouvoir publier, la semaine prochaine, le tableau général dont nous présentons aujourd’hu un point où s’est préparée l’action. Nous attendons ces documents avec l’impatience de connaître le prix de la victoire, après avoir applaudi le vainqueur. Le vaincu lui-même nous app >rte son témoignage. L’empereur Alexandre vient d’adresser à l’armée russe l’ordre du jour suivant, relatif à la prise
Bombardement de Sébastopol. — Batterie de mortiers anglais, à gauche du ravin de Karabelnaïa, et l’avant d’un monticule servant d’observatoire.
D’après un dessin de M. Durand-Brager
de Sébastopol : «Ladéfense de Sébaslopol, qui s’est prolongée si longtemps, et qui est peut-être sans exemple dans les an
nales militaires, a attiré sur elle l’attention, non-seulement de la Russie, mais de toute l’Europe. Dès son origine, elle a mis ses protecteurs au même rang que les héros qui ont le plus illustré notre patrie. Dans le courant (le onze mois, la garni
son de Sébastopol a disputé à un ennemi puissant chaque parcelle du territoire de la patrie qui entoure la ville, et
chacune de ses entreprises a été distinguée par des actes de la plus brillante bravoure. Le bombardement opiniâtre, re
nouvelé à quatre fois, dont le feu a été appelé infernal à bon droit, a ébranlé les murs de nos fortifications, mais n’a pu faire chanceler ou diminuer le zèle et la persistance de ses défenseurs. Ils ont combattu l’ennemi ou sont morts avec un courage indomptable, avec une abnégation digne dps soldats du Christ, sans penser à se rendre.
« En regrettant de cœur la perte, de tant de. généreux guerriers qui ont offert leur vie en sacrifice à la patrie, et eu me soumettant avec vénération au jugement du Tout-Puissant, auquel il n’a pas plu de couronner leurs actes d’un succès complet, je crois de mon devoir sacré d’exprimer, dans cette circonstance aussi, en mon nom
et en celui de toute la Russie, à la brave garnison de Sébastopol, la reconnaissance la plus vive pour ses travaux infatigables, pour le sang qu’elle a répandu dans la défense de près d’une année de ces fortifi
cjons qu’elle a élevées en quelques jours. Mais il y a une impossi- Isllé, même pour les héros. Le 8 de ce mois, après que six assauts (Uospérés eurent été repoussés, l’ennemi parvint à se rendre maître ci l important bastion Kornilotf, et le général en chef de l’armée de limée, voulant ménager le sang précieux de ses compagnons, qui dis ces circonstances n’aurait été répandu qu’inutilement, se dé
h passer alors sur le côté nord de la forteresse, ne laissant à l’eniini assiégeant que des ruines ensanglantées.
« Ces héros éprouvés, objet de l estime générale de leurs camarades, offriront sans doute, en rentrant actuellement dans les rangs de l’armée, de nouveaux exemples des mêmes vertus guerrières. Avec eux et comme eux, toutes nos troupes, animées de la même foi illimitée en la Provi
dence, du même amour ardent pour moi et notre patrie, combattent toujours et partout avec courage les ennemis qui touchent à notre arche sainte, à l’honneur, à l’intégrité
(zjelost) (le la patrie, et le nom de Sébaslopol qui s’est acquis une gloire immortelle par tant de souffrances, et les noms de ses défenseurs vivront éternellement dans le. cœur de tous les Russes, avec les noms des héros qui se son!
immortalisés sur les champs de bataille de Pultawa et de Borodino.
a « Saint-Pétersbourg, 11 septembre 1855.
« Alexandre. »